Comment agir ?
Chaque carte-action se présente sous la forme d’une carte postale double. Une partie contient en principe une pétition simplifiée, adressée à l’autorité qui peut venir en aide à la personne en danger ou sur laquelle on souhaite exercer une pression pour obtenir un changement de pratique ou de loi afin que les droits humains soient respectés. L’autre partie est, en principe, un espace vierge sur lequel les élèves peuvent écrire, pour des personnes en danger, un mot de soutien, en français, en anglais, ou même en arabe ou en espagnol si les élèves parlent ces langues et que la personne concernée la parle aussi. Il est aussi possible de faire simplement un dessin car c’est un langage universel.
Vous pouvez commander nos cartes en ligne. Elles sont gratuites, seuls les frais de port vous seront facturés si le volume de la commande nécessite l’envoi d’un colis. Ensuite, vous pouvez organiser une séance d’écriture avec votre ou vos classe(s).
Toutes les cartes complétées sont à renvoyer au Programme Jeunesse d’Amnesty International, Chaussée de Wavre 169 à 1050 Bruxelles. Nous nous chargerons d’adresser les cartes-pétitions aux autorités visées et de faire parvenir les mots ou dessins de soutien aux personnes concernées.
Waleed Abu al Khair - Arabie saoudite
Waleed Abu al Khair est un avocat et défenseur des droits humains saoudien. Il a notamment défendu Raif Badawi, condamné en 2014 à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour avoir exprimé ses opinions sur son blog et qui est également soutenu par Amnesty International.
En raison de son travail d’avocat et des personnes qu’il a défendu contre le régime, et de ses activités (il est le fondateur de l’ONG Monitor of Human Rights in Saudi Arabia), il est devenu une cible pour les autorités. En 2014, il a été condamné à 15 ans de prison, suivis de 15 ans d’interdiction de voyager et à 48 000 euros d’amende, à l’issue d’un procès inéquitable. Il est condamné entre autres pour avoir « insulté le pouvoir judiciaire et remis en cause de l’intégrité des juges » et « nui à la réputation de l’État en communiquant avec des organisations internationales ».
Vos élèves peuvent compléter la carte-action pour Waleed Abu al Khair et exiger du roi d’Arabie saoudite que Waleed soit libéré.
Rocky Myers - États-Unis
En 1994, Rocky Myers, un homme noir souffrant d’un handicap intellectuel, a été condamné à mort en dans l’État de l’Alabama. Il a été reconnu coupable du meurtre de sa voisine lors d’un cambriolage. Pourtant, il clame toujours son innocence et aucune preuve formelle n’atteste de sa culpabilité. Rocky Myers n’a pas bénéficié d’un procès équitable.
En effet, le jury de son procès était composé presque exclusivement de personnes blanches, il n’a pas été assisté par des avocats compétents et son handicap n’a pas été reconnu par la cour. Il a également été révélé que des pressions avaient été exercées sur certains témoins pour les forcer à mentir. Malgré cela, le jury l’a condamné à la prison à vie, et le juge a été encore plus loin en le condamnant à mort.
Vos élèves peuvent compléter la carte-action avec une pétition adressée à l’ambassadeur des États-Unis en Belgique pour demander l’annulation de sa condamnation à mort et une révision de son cas.
Des militantes qui défendent l’accès à l’eau potable - Chili
Verónica Vilches (paysanne), Lorena Donaire (enseignante) et Carolina Vilches (géographe) sont toutes les trois membres de « Mujeres Modatima », une organisation pour la défense de l’eau, la terre et la protection de l’environnement, dans la province de Poterca et la région de Valparaíso, au Chili. Elles sont régulièrement victimes de harcèlement, de surveillance, de menaces et de stigmatisation, en raison de leur combat commun pour protéger l’accès à l’eau potable.
Contrairement aux autres cartes, cette carte ne contient pas une partie pétition, il ne s’agit pas ici de faire pression sur les autorités du Chili, mais simplement d’adresser à ces femmes, un message ou un dessin pour les soutenir moralement.
Sarah Mardini et Seán Binder - Grèce
Sarah Mardini et Seán Binder ont mené, bénévolement, pour une organisation à Lesbos, en Grèce, des actions de sauvetage en mer de personnes migrantes et réfugiées entre 2017 et 2018. Ils devaient repérer les bateaux en détresse afin de pouvoir porter secours aux personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée au péril de leur vie pour rejoindre un lieu sûr. Leurs actions de sauvetage avaient ainsi pour but de permettre à ces personnes d’arriver en toute sécurité sur l’île de Lesbos et de leur fournir une première assistance.
Aujourd’hui, ils risquent jusqu’à 25 ans de prison pour avoir porter secours à des personnes migrantes.
Leur procès devait débuter le 18 novembre 2021 mais il a été reporté à une date encore inconnue. Aucun gouvernement ne devrait criminaliser la solidarité !
Dans l’attente de leur procès, vos élèves peuvent écrire aux autorités grecques pour demander l’abandon des charges qui pèsent sur Sarah et Seán en utilisant la carte-action les concernant et leur adresser également, sur le deuxième volet de la carte, un message de soutien.
Les ex-enfants soldats - République démocratique du Congo
En RDC, certains enfants ont été contraints de devenir soldats et de prendre part à des conflits armés. Le Bureau pour le Volontariat au service de l’Enfance et de la Santé (BVES) au Sud Kivu, en RDC, fondé par Murhabazi Namegabe, vise à accompagner ces milliers d’ex-enfants soldats, garçons et filles, dans leur sortie de l’armée et à les réinsérer dans une vie normale.
Le BVES mène également des actions de plaidoyer auprès des autorités congolaises pour obtenir une meilleure application des lois protégeant les enfants ainsi que des actions de sensibilisation auprès des militaires ou commandants de groupes armés sur les droits et la protection des enfants en situation de conflits armés.
Vos élèves peuvent peuvent écrire un message de soutien ou faire un dessin pour ces enfants. Nous les enverrons à l’association BVES. Murhabazi Namegabe, fondateur du BVES, se félicite de ce projet. Non seulement les jeunes accueilli·es par le BVES se sentent moins seul·es et l’équipe du BVES plus soutenue, mais cette action permet aussi à l’association d’être mieux reconnue et protégée.
Contre le profilage ethnique - Belgique
Quand la police contrôle ou arrête une personne en raison de son apparence et non de ses agissements, on parle de profilage ethnique. Le profilage ethnique est une forme de discrimination, interdite par la loi. Il est stigmatisant et peut contribuer à renforcer des préjugés pesant sur les minorités ethniques.
En pratique, malheureusement, le profilage ethnique existe toujours en Belgique.
Sur la première carte-action proposée, vos élèves peuvent interpeller le gouvernement belge pour lui demander de prévenir et de mettre fin au profilage ethnique en Belgique. Sur l’autre partie de la carte, ils et elles peuvent partager un témoignage sur le profilage ethnique, vécu personnellement ou par un membre de leur entourage.
Sur la deuxième carte-action proposée, vos élèves peuvent interpeller le ou la bourgmestre de la commune de votre école pour lui demander de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le profilage ethnique. Les élèves peuvent également partager leur témoignage.
Ces deux actions sont complémentaires, il est important de pouvoir interpeller ces deux niveaux de pouvoir afin d’espérer obtenir des résultats à la fois au niveau national et local.
Stop au soutien des banques aux énergies fossiles - Belgique
Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2022-2023 de l’action PADAJA sur le droit à un environnement sain, est destinée aux directions des banques européennes ING, KBC, BNP Paribas, Belfius et Deutsche Bank, implantées en Belgique.
Toutes ces banques sont en partie responsables du changement climatique, car elles continuent, selon une enquête menée par l’organisation FairFin, d’accorder des prêts et d’autres services financiers à l’industrie fossile, c’est-à-dire aux entreprises de pétrole, de gaz et de charbon. En soutenant financièrement les entreprises d’énergies fossiles, ces banques jouent un rôle majeur dans l’aggravation du changement climatique qui met en danger la vie, la sécurité et le bien être de milliards de personnes.
Cette carte qui ne contient qu’une partie pétition consiste à demander à ces banques de cesser leur soutien financier aux énergies fossiles. Contrairement aux autres cartes-actions, une fois complétée elle ne doit pas être renvoyée au programme jeunesse mais déposée dans le bureau d’une des banques visées.
Protéger le population de Madagascar contre les effets du changement climatique
Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2022-2023 de l’action PADAJA sur le droit à un environnement sain, est destinée aux gouvernements des pays les plus responsables du changement climatique et au gouvernement de Madagascar.
Madagascar est l’un des pays au monde les plus vulnérables au changement climatique et l’un des pays qui y ont le moins contribué. La région sud du pays connaît la pire sécheresse de son histoire. Plus d’un million de personnes sont au bord de la famine et des milliers d’autres risquent de l’être. La malnutrition augmente, l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène devient plus précaire, de plus en plus d’enfants ne peuvent plus aller à l’école et de nombreuses familles sont obligées de migrer.
Cette carte qui ne contient qu’une partie pétition consiste à demander aux gouvernements visés de prendre des mesures immédiates pour remplir leurs obligations en matière de droits humains afin de protéger le peuple malgache des effets désastreux du changement climatique.
Augmenter le « financement climat » - Belgique
Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2022-2023 de l’action PADAJA sur le droit à un environnement sain, est destinée au Premier ministre belge et aux Ministres-Présidents du gouvernement wallon et de la Région de Bruxelles-Capitale.
Lors de la Conférence internationale sur le climat de Copenhague (COP15) en 2009, les États les plus responsables du changement climatique et les plus riches se sont engagés collectivement à soutenir financièrement les pays les plus pauvres et les plus touchés par le changement climatique afin de les aider à faire face aux défis climatiques et les aider à maintenir et développer l’accès de leur population à leurs droits humains menacés. Cette mesure s’appelle le « financement climat ». La Belgique a créé un tel financement climat, mais son montant total est largement insuffisant au vu de l’urgence de la situation et très inférieur au montant versé par nos pays voisins.
Cette carte qui ne contient qu’une partie pétition consiste à demander au gouvernement belge d’augmenter le montant du « financement climat » de la Belgique.
Ces cartes-actions ont du poids !
En 2021, Paing Phyo Min a été libéré au Myanmar, Melike Balkan et Özgür Gür ont été acquitté·e·s en Turquie et Loujain, Samar et Nassima sont sorties de prison en Arabie saoudite.
Toutes ces personnes avaient été arrêtées car elles avaient exprimé des opinions qui dérangeaient le régime au pouvoir dans leur pays. Pour toutes ces personnes, des milliers d’élèves ont signé des cartes-actions. Ces signatures, ajoutées à celles d’autres sympathisant·e·s d’Amnesty dans le monde, ont du poids. Chaque signature compte !