Le 6 octobre, plus de 120 élèves du Lycée Emile Jacqmain étaient réunis pour l’accueillir à l’initiative du groupe Amnesty du lycée.
Le 10 octobre, à l’Athénée Robert Catteau, ils étaient près de 80 élèves, dont les membres du groupe Amnesty de l’Athénée, à le recevoir.
Au total, plus de 200 élèves de Bruxelles ont pu le rencontrer, l’écouter raconter son histoire et sa détention et discuter avec lui.
La salle est archicomble (+120 lycéens, entre 14 - 16 ans, qui écoutent attentivement, posent des questions). Émouvant ! #FreeLucha pic.twitter.com/DLehEGKBNS
— #ByeByeKabila J-69 (@luchaRDC) 6 octobre 2016
Rappelle-toi
Fred Bauma et Yves Makwambala, sont ces deux militants congolais du mouvement citoyen Lucha et du mouvement de jeunesse Filimbi, accusés de « trahison, tentative de coup d’État et tentative d’homicide sur un chef de l’État » alors qu’ils appelaient seulement de manière pacifique à des changements pour la jeunesse congolaise.
Fred Bauma et Yves Makwambala faisaient partie des individus en danger mis en avant dans le cadre de notre marathon d’écriture de lettres "Écrire pour les droits" en 2016.
Après avoir remercié Amnesty International et toutes les personnes qui se sont impliquées pour sa libération, Fred Bauma tenait à profiter de son passage en Belgique pour discuter avec celles et ceux qui lui ont donné du courage, de l’espoir et le soutien pour sortir de l’ombre.
Retour sur sa rencontre avec plus de 200 élèves de Bruxelles
Particulièrement mobilisés pour obtenir leur libération, les élèves du Lycée Emile Jacqmain et de l’Athénée Robert Catteau ont ainsi eu l’occasion de lui poser des questions sur l’origine de son engagement, sur ses actions, sur ses conditions d’emprisonnement, ou encore sur son futur.
"Les 2 minutes que vous prenez pour écrire une lettre, ce sont 2 minutes qui permettent à une personne de rester humaine... La solidarité, c’est ce qui a été le plus important pour moi pour tenir pendant 17 mois et c’est le cas aussi pour de nombreuses autres personnes dont les droits humains sont bafoués" (Fred Bauma)
"Sans toutes les lettres que j’ai reçues, je ne serais probablement pas ici devant vous aujourd’hui, mais probablement dans un asile de fous.
Vos lettres, vos cartes, vos signatures en bas d’une pétition, m’ont permis de rendre mes conditions de détention moins dures car je savais que je n’étais pas seul, je savais que j’étais soutenu par des personnes qui, même si elles ne me connaissaient pas, savaient que ce que j’avais fait était juste.
Parfois on ne se rend pas compte des conséquences de petits gestes qui prennent 2 minutes... Il est pourtant important de savoir que ces gestes permettent d’aider toutes les personnes pour lesquelles vous pouvez signer des cartes, des pétitions et des lettres. Ces gestes les aident à tenir et à faire face avec un peu plus de courage aux situations très difficiles qu’elles vivent.
Je tiens à vous dire merci car vous avez accepté de m’écouter. Je tiens à vous dire merci car vous avez accepté de me soutenir sans me connaître.
J’espère que vous continuerez à agir pour d’autres personnes qui ont besoin de votre soutien mais aussi pour vous et pour l’Europe".
Quand des élèves lui ont demandé s’il pensait rentrer dans son pays, alors que les accusations qui pèsent contre lui n’ont pas été abandonnées, Fred Bauma a répondu que la Belgique est un beau pays mais qu’il y fait trop froid... Il souhaite donc rentrer en République démocratique du Congo, pour être au chaud !...Et pour continuer à agir en faveur de la démocratie et aider la population de son pays à être actrice de ce qu’elle désire, à être plus exigeante et consciente.
Comme Fred Bauma et Yves Makwambala, de nombreux prisonniers d’opinion sont emprisonnés pour avoir prôné la démocratie et exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion, c’est pourquoi Amnesty continue à lutter pour faire valoir ces droits humains et encourage chaque jeune à prendre 2 minutes de son temps pour faire la différence dans ce combat quotidien.
Tu veux toi aussi écrire une lettre pour défendre des personnes victimes de violations de leurs droits ? Agis grâce au marathon d’écriture "Écrire pour les droits", qui se déroule de janvier à juin !
Tu peux retrouver toutes les infos sur le marathon d’écriture ICI
Notre prochaine édition d’Écrire pour les droits débutera au mois de janvier 2017 : tiens toi prêt(e) ! Le nouveau matériel pour cette action sera disponible à partir de la fin du mois de décembre 2016.