Écrire pour les droits dans votre école

Comme chaque année, les écoles peuvent se mobiliser pour les droits humains en écrivant des lettres à des individus dont les droits ont été bafoués, mais aussi à des autorités de différents pays, afin de les appeler à respecter les droits fondamentaux de ces personnes.
Avec votre classe, participez à notre marathon d’écriture de lettres entre novembre 2023 et février 2024.

Pour commander le matériel Écrire pour les droits

Pour accéder au manuel présentant Écrire pour les droits

Pour accéder aux fiches pédagogiques Écrire pour les droits

Pour découvrir les vidéos Écrire pour les droits

Pour accéder au livret-jeux pour les 6-10 ans

Écrire pour les droits, qu’est-ce que c’est ?

Écrire pour les droits est une campagne mondiale d’Amnesty International de rédaction de lettres en faveur de plusieurs individus en danger dont les droits humains ont été bafoués. C’est aujourd’hui la plus grande mobilisation de défense des droits humains dans le monde ! Envoyer une lettre, c’est dire son indignation et surtout montrer que l’on soutient ces personnes.

Chaque année, dix situations de personnes en danger sont mises en avant dans le cadre de cette campagne. Vous pouvez organiser avec votre classe une session d’écriture pour une situation, deux, ou plus et chaque élève a la possibilité d’écrire deux lettres : une à la personne disposant de l’autorité nécessaire pour agir (roi, président, ministre, chef de la police, procureur·e, etc.), et une à la personne ou au groupe de personnes pour qui nous nous battons, afin que ces personnes sachent qu’elles sont soutenues par des milliers de personnes dans le monde.

Quand participer à cette action ?

Il est possible de participer à cette campagne, dans les écoles primaires et secondaires de Wallonie et de Bruxelles, entre novembre 2023 et février 2024.

Pour qui écrire cette année ?

Cette année, nous vous proposons d’écrire des lettres, avec vos élèves, pour soutenir une ou plusieurs personnes, parmi 10 situations : celle de Thulani Maseko en Eswatini, de Thapelo Mohapi en Afrique du Sud, de Rocky Myers au États-Unis d’Amérique, de Ana Maria Santos Cruz au Brésil, d’Oncle Paul et Oncle Papai en Australie, de Maung Sawyeddollah au Myanmar, de Justyna Wydrzyńska en Pologne, de Rita Karasartova au Kirghizistan, de Chaima Issa en Tunisie, et d’Ahmed Mansoor aux Émirats arabes unis.

Ces personnes sont aujourd’hui en prison ou menacées pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. Elles ont été victimes de mauvais traitements, n’ont pas eu droit à un procès équitable, ont été harcelées ou menacées de mort… Elles ont besoin de notre soutien pour ne pas perdre espoir.

Voici, en quelques mots, la présentation de ces personnes qui ont toutes besoin de notre aide.

AHMED MANSOOR se bat pour la liberté aux Émirats arabes unis

Ahmed Mansoor est un poète et un défenseur des droits humains. Il est emprisonné aux Émirats arabes unis dans une cellule d’isolement sans lit pour avoir dénoncé les problèmes au sein du système judiciaire et les lois nationales de son pays. Sa place n’est pas en prison. Il doit être libéré sans condition.

CHAIMA ISSA milite pour plus de démocratie en Tunisie

En Tunisie, la militante Chaima Issa est déterminée à contrer le pouvoir en place, bien que ça lui ait couté sa liberté. En attente de jugement, elle risque des années d’emprisonnement, voire une condamnation à mort. Elle a besoin de notre soutien pour que les charges qui pèsent contre elle soient abandonnées.

ANA MARIA SANTOS CRUZ demande justice pour son fils assassiné au Brésil

Au Brésil, Ana Maria Santos Cruz, mère du militant Pedro Henrique assassiné pour avoir dénoncé les violences policières, se bat toujours pour que justice soit faite. Les policiers soupçonnés d’avoir commis ce meurtre sont encore en poste et leur procès n’a pas encore commencé. Elle a besoin de notre aide pour obtenir justice.

UNCLE PABAI & UNCLE PAUL se battent pour le climat en Australie

Uncle Pabai et Uncle Paul, dirigeants autochtones du peuple Guda Maluyigal, en Australie, sont menacés par le changement climatique. Ils attaquent le gouvernement australien en justice pour protéger leurs terres, leur culture et leur communauté contre cette crise. Ils ont besoin de notre soutien pour faire pression sur l’Australie afin qu’elle agisse de toute urgence pour le climat et les droits humains de sa population.

RITA KARASSARTOVA a manifesté au Kirghizistan pour le droit fondamental à l’eau

Au Kirghizistan, Rita Karassartova est assignée à résidence pour avoir manifesté pacifiquement afin de protéger un réservoir d’eau potable. Elle doit retrouver sa liberté.

THAPELO MOHAPI est harcelé en Afrique du Sud pour avoir demandé un meilleur avenir

En Afrique du Sud, Thapelo Mohapi, dirigeant du mouvement Abahlali baseMjondolo (AbM) pour l’amélioration des conditions de vie de la population, est en danger. Il est obligé de vivre caché parce qu’il se bat pour un meilleur avenir. La police doit mener des enquêtes efficaces et approfondies sur le harcèlement et les homicides des membres de l’AbM. 

THULANI RUDOLF MASEKO a été assassiné pour avoir dénoncé la répression en Eswatini

Thulani Maseko a été tué chez lui pour avoir dénoncé les lois répressives et la violence excessive de l’État en Eswatini. Aucune personne n’a été tenue responsable de ce meurtre. La justice doit être rendue dans cette affaire.

ROCKY MYERS est condamné à mort aux États-Unis pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis

Rocky Myers, un homme noir, est dans le couloir de la mort en Alabama aux États-Unis depuis 1994 pour le meurtre de sa voisine suite à un cambriolage qui aurait mal tourné. Il a toujours clamé son innocence et sa condamnation est basée sur des fausses preuves. Aujourd’hui, il risque à tout moment d’être exécuté pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis. Il doit pouvoir bénéficier d’un procès équitable.

JUSTYNA WYDRZYŃSKA a été condamnée pour avoir aidé des femmes à avorter en Pologne

En Pologne, Justyna Wydrzyńska a été déclarée coupable car elle a aidé une femme qui se trouvait dans une relation violente à accéder à un avortement sécurisé. Le procureur général polonais doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que la condamnation injuste de Justyna soit annulée.

MAUNG SAWYEDDOLLAH s’attaque à Facebook pour son rôle dans les atrocités au Myanmar

Maung Sawyeddollah avait 15 ans lorsque l’armée du Myanmar a commencé à attaquer la communauté rohingya auquel il appartient. Facebook a alimenté cette violence. Aujourd’hui, Sawyeddollah appelle l’entreprise Meta, à qui appartient Facebook, à verser des indemnités en réparation de son rôle dans ces horreurs. Il a besoin de notre soutien pour faire pression sur Meta.

Proposez à vos élèves de passer à l’action

Vous pouvez organiser une action d’écriture de lettres avec votre classe, dans le cadre d’un cours de français ou de philosophie et de citoyenneté par exemple. Vous pouvez aussi disposer une table dans un lieu de passage de votre établissement pour interpeller les élèves de différentes classes avec des fiches résumant les cas de chaque personne, des modèles de lettres et une boîte en carton dans laquelle les élèves déposent leur lettre.

Pour rappel, pour chacune des situations mises en avant, chaque élève peut écrire deux lettres (une lettre de pression destinée aux autorités concernées et une lettre de soutien adressée directement aux personnes en danger).

Développez ainsi certaines compétences de vos élèves

Organiser, à l’école, une séance d’écriture de lettres s’inscrit dans les quatre axes des compétences de l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté de l’enseignement fondamental et du premier degré de l’enseignement secondaire (construire une pensée autonome et critique, se connaître soi-même et s’ouvrir à l’autre, construire la citoyenneté dans l’égalité en droits et en dignité et s’engager dans la vie sociale et l’espace démocratique). C’est aussi développer les compétences des deuxième et troisième degrés de l’enseignement secondaire.

De manière plus générale, en participant au marathon des lettres Écrire pour les droits, vos élèves ont la possibilité de :
• connaître mieux le monde ;
• découvrir les droits humains ;
• développer leur expression, structurer leur pensée, transformer un sentiment diffus d’injustice en un message personnel clair ;
• exercer leurs aptitudes rédactionnelles et/ou de dessin ;
• découvrir leur pouvoir de changer le monde ;
• développer leur sens de la solidarité ;
• renforcer leur confiance en eux et elles par l’accomplissement d’une action qui a du sens.

Avec quel matériel ?

Amnesty International met à votre disposition du matériel pour mener cette action dans vos classes. Pour chaque situation, vous pouvez disposer de :

  • une fiche avec, au recto, une brève explication de la situation de la personne concernée, et, au verso, un modèle de lettre à recopier, à destination des autorités, ainsi qu’une proposition de message de soutien à adresser à la personne en danger
  • une affiche sur chaque situation
  • une carte postale sur laquelle il est possible d’écrire un message ou de faire un dessin pour la personne en danger
  • une courte vidéo sur chaque situation (accessible en ligne à partir de novembre).

Toutes les lettres de pression et/ou messages de soutien écrits en classe ou par des jeunes sont à renvoyer au Programme Jeunesse d’Amnesty International (Chaussée de Wavre 169, 1050 Bruxelles).

Enfin, nous mettons également à votre disposition un manuel présentant l’action et les 10 situations ainsi que des fiches pédagogiques proposant des activités liées aux situations de certaines de ces personnes en danger.

Concrètement, si vous souhaitez qu’une de vos classes participe à cette action, il faut prévoir de commander un exemplaire du manuel et d’une ou plusieurs fiches pédagogiques pour vous, ainsi qu’un exemplaire de l’ensemble des affiches ou de certaines affiches (selon que la classe décide d’agir pour toutes les personnes ou seulement certaines d’entre elles) et une fiche et une carte postale (pour chaque personne en danger ou seulement certaines personnes) à destination de chaque élève qui participe à l’action (selon, encore une fois, que la classe décide d’agir pour toutes les personnes ou seulement certaines d’entre elles).

Un petit + pour les élèves entre 6 et 10 ans : cette année, un livret-jeux à fabriquer soi-même, destiné aux enfants entre 6 et 10 ans, est également mis à la disposition des parents et enseignant·e·s du primaire. Il vise à présenter, de manière ludique, aux enfants de cette tranche d’âge, les dix situations du marathon des lettres Écrire pour les droits. Si vous êtes enseignant·e en 1ere, 2e, 3e, ou 4e primaire, n’hésitez pas à commander, pour chacun·e de vos élèves, un exemplaire de ce livret (imprimé en A3 et pliable par l’enfant pour en faire un petit livret).

Et ça marche ! Écrire une lettre change une vie

Chaque année, de véritables changements surviennent grâce à vos lettres et vos actions. Des personnes injustement emprisonnées sont libérées, des responsables de violences sont traduits en justice, et des personnes détenues sont traitées plus humainement.

Et surtout, la solidarité compte ! Tu peux penser qu’écrire à une personne que tu ne connais pas ne changera rien, ou que cette personne n’a pas envie de recevoir un message de toi. Mais lorsque tu es enfermé·e ou que tu crains pour ta vie pour avoir dénoncé une injustice, savoir que quelqu’un te croit et pense à toi a une réelle importance.

Dans le cadre de la précédente édition d’Écrire pour les droits, nous vous avions demandé de vous mobiliser notamment pour Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri qui risquaient la prison au Zimbabwe pour avoir protesté pacifiquement contre la politique du gouvernement. Les mobilisations massives en leur faveur ont eu un impact !

En mai 2020, ces trois amies et militantes des droits humains avaient été arrêtées, puis enlevées, battues et agressées sexuellement, après avoir mené une manifestation anti gouvernementale au Zimbabwe, dénonçant l’incapacité du gouvernement à fournir à la population une protection sociale lors de la pandémie de Covid-19. Elles risquaient une peine d’emprisonnement pour leurs actions pacifiques.

Le 4 juillet 2023, Joanah et Cecillia ont finalement été acquittées par la Haute Cour du Zimbabwe des charges de communication de fausses informations et d’entrave à la justice qui pesaient sur elles (tandis que Netsai n’a pas été jugée en raison de son départ à l’étranger).

Merci aux centaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées pour elles et qui ont contribué à influencer l’issue de cette affaire et faire en sorte qu’elles soient acquittées.

Alors à nos stylos ! Continuons à agir ensemble, dès novembre 2023 jusqu’à février 2024 pour 10 personnes ou groupes de personnes en danger qui ont besoin de notre aide pour que leur situation change.

Pour commander le matériel Écrire pour les droits

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