Écrire Un youtubeur et journaliste de télévision victime d’une disparition forcée

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Mettez en copie l’email de l’Ambassade du Pakistan à Bruxelles : parepbrussels@mofa.gov.pk

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

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Le 11 mai 2023, Imran Riaz Khan, YouTubeur et journaliste de télévision pakistanais, a été arrêté et détenu par la police de Sialkot, à l’aéroport international de Sialkot. Ce n’est qu’après son arrestation qu’un mandat d’arrêt a été décerné indiquant qu’Imran Riaz Khan avait prôné la violence.

Les autorités assurent qu’il a été relâché le 12 mai, mais personne n’a eu de ses nouvelles depuis le jour de son arrestation. Elles doivent mener sans délai une enquête impartiale sur le sort qui a été réservé à Imran Riaz Khan et, s’il est établi qu’il se trouve en détention, le libérer immédiatement ou, s’il existe suffisamment de preuves d’actes répréhensibles, l’inculper rapidement d’une infraction dûment reconnue par le droit international et le traduire devant un tribunal civil.

Le 11 mai 2023, le Pakistanais Imran Riaz Khan, Youtubeur et présentateur de télévision qui tentait de quitter le pays parce qu’il craignait d’être dans le collimateur des autorités, a été arrêté à l’aéroport international de Sialkot. Selon son avocat, aucune poursuite n’était intentée à son encontre au moment de son arrestation et sa famille n’a pas été informée de son interpellation. D’après son avocat, Imran Riaz Khan a par la suite été conduit au poste de police de Sialkot Cantt le 11 mai vers minuit. Le 12 mai à 10 heures, un mandat d’arrêt a été décerné au motif, selon son avocat, qu’Imran Riaz Khan avait incité à la violence dans le village de Dhana Wali, dans la localité de Sialkot. Ses avocats affirment que ces allégations ne tiennent pas debout.

Le 12 mai, la famille d’Imran Riaz Khan a déposé une requête auprès du président de la haute cour de Lahore, et l’inspecteur général des prisons et l’inspecteur général de la police ont reçu l’ordre de libérer Imran Riaz Khan avant 18 heures ce jour-là. Cependant, l’inspecteur général des prisons a informé le tribunal qu’Imran Riaz Khan avait déjà été libéré. Lors de l’audience qui a suivi, le 22 mai, l’inspecteur général de la police a confirmé qu’il ne se trouvait pas en garde à vue.

Les médias assurent que le tribunal a demandé les images de vidéosurveillance de l’arrivée d’Imran Riaz Khan et de sa sortie de prison. Selon son avocat, les images de vidéosurveillance présentées devant le tribunal n’avaient pas de date, mais la police a confirmé oralement qu’il avait été libéré le 12 mai à 23h20.

Son avocat affirme qu’il a disparu en raison de ses critiques contre le gouvernement actuel et l’armée. D’après les médias, Imran Riaz Khan était étroitement lié à l’ancien Premier ministre Imran Khan, chassé du pouvoir le 9 avril 2022 après le vote d’une motion de censure au Parlement. Selon les médias, avant avril 2022, Imran Riaz Khan soutenait l’armée et, parfois, justifiait les disparitions forcées et les attaques contre la liberté d’expression.

Depuis longtemps, les disparitions forcées sont utilisées comme un outil par les autorités pakistanaises pour cibler les détracteurs, les voix dissidentes, les minorités, les journalistes et les défenseur·e·s des droits humains. Les familles sont en quête de réponses et de justice, avec peu ou pas d’informations sur la date et le lieu où se trouvent leurs proches. Les disparitions forcées placent les victimes en dehors de la protection de la loi et les exposent au risque de torture, de mauvais traitements, voire de mort.

Une disparition forcée est une violation du droit à la sécurité et à la dignité, du droit à la vie et du droit de ne pas être soumis à la torture ni à d’autres formes de traitements cruels et dégradants. Elle va à l’encontre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont le Pakistan est signataire et est donc tenu de s’abstenir, de bonne foi, de tout acte allant à l’encontre de l’esprit et des objectifs de ce traité.

La disparition forcée d’Imran Riaz Khan intervient après l’arrestation de l’ancien Premier ministre Imran Khan et les violentes manifestations qui s’en sont suivies au mois de mai. À la suite de ces manifestations, le gouvernement a pris différentes mesures en violation de ses obligations découlant du droit international relatif aux droits humains – civils jugés devant des tribunaux militaires, arrestations massives et arbitraires, détentions illégales et disparitions forcées. Le 23 octobre 2022, Arshad Sharif, journaliste et partisan d’Imran Khan, a été tué au Kenya, acte qu’un comité d’enquête pakistanais a qualifié d’« assassinat planifié ».

Ces dernières semaines, un journaliste et un avocat ont été enlevés, avant d’être libérés le lendemain. Zubair Anjum, producteur exécutif de Geo News, a été enlevé chez lui à Karachi le 6 juin 2023, et est revenu le 7 juin.

De même, l’avocat spécialiste des droits humains Jibran Nasir a été enlevé non loin de son domicile le 1er juin 2023. Il a déclaré sur Twitter qu’il était rentré chez lui le 2 juin, le lendemain de son enlèvement.

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