Écrire Les 50 réfugié·e·s bloqués sur un îlot doivent être secourus

Depuis le 14 juillet, 50 personnes en quête de sécurité, dont 12 enfants, trois femmes enceintes et une femme de 70 ans diabétique, sont bloqués sur une petite île du fleuve Évros, où elles vivent dans des conditions dangereuses et très difficiles. Ces personnes, qui sont des réfugié·e·s syriens et palestiniens, n’ont pas de nourriture ni d’eau potable et elles ont signalé que deux des enfants sont malades et que la femme diabétique a besoin de soins médicaux urgents.

Malgré les mesures provisoires décidées par la Cour européenne des droits de l’homme la semaine dernière, ces personnes n’ont toujours pas été secourues.

Les autorités grecques doivent de toute urgence les secourir et leur apporter l’aide et les soins médicaux dont elles ont besoin, et veiller à ce qu’elles aient accès à la procédure d’asile en Grèce et à ce que le principe de non-refoulement soit respecté.

Selon les informations communiquées par Greek Council for Refugees et par HumanRights360, deux associations qui représentent les 50 réfugiés devant la Cour européenne des droits de l’homme, la direction de la police d’Orestiada leur a fait savoir qu’elle n’arrivait pas à localiser ce groupe de personnes. L’organisation a été informée du fait que les autorités ont reçu les coordonnées géographiques de ce groupe.

Les personnes bloquées sur la petite île ont dit aux deux associations que le 24 juillet, des personnes arabophones ont fait irruption et les ont menacées en leur ordonnant de retourner en Turquie. De plus, le groupe a ces derniers jours dit aux deux associations que la femme diabétique de 70 ans a de toute urgence besoin de soins médicaux, que l’un des enfants a de la fièvre et saigne du nez, et qu’un autre enfant a perdu connaissance à cause de la chaleur et de la faim.

Actuellement, les renvois forcés illégaux et violents restent fréquents aux frontières de la Grèce et se font en toute impunité, et les organisations humanitaires qui tentent d’aider les victimes de ces renvois forcés illégaux continuent d’être incriminées. Se basant sur les témoignages de 16 victimes, Amnesty International a dénoncé en juin 21 cas de renvois forcés illégaux et collectifs vers la Turquie survenus en 2020.

Ces renvois auraient été effectués par des membres présumés des forces de l’ordre et par des personnes en civil. Environ un millier de personnes auraient été concernées. De nombreuses victimes ont en outre été placées en détention arbitraire et ont été soumises à des mauvais traitements, s’apparentant dans certains cas à des actes de torture. Aucune des personnes interrogées n’a eu la possibilité de faire une demande d’asile ou de contester son renvoi forcé.

Les travaux de recherche d’Amnesty International, corroborés par les éléments recueillis par d’autres intervenants dignes de foi, ont montré que les renvois forcés illégaux constituaient de fait la politique adoptée par la Grèce en matière de gestion des frontières.

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