Les bonnes nouvelles d’avril

Des libérations de défenseurs des droits humains ou d’opposants au régime, et une jambe sauvée ! C’est le bilan positif de ce mois d’avril. Grâce à votre mobilisation, ces personnes pourront espérer un avenir meilleur.
Retour sur les bonnes nouvelles d’avril 2018.

MYANMAR : Libération de deux pasteurs Kachins à la faveur d’une amnistie

En décembre 2016, Dumdaw Nawng Lat et Langjaw Gam Seng, deux pasteurs kachins, ont été arrêtés et détenus car ils avaient participé à une visite dans la ville de Monekoe au nord de l’État Chan, durant laquelle ils ont montré aux journalistes les destructions causées par des attaques aériennes de l’armée birmane.
Ils ont alors été condamnés à deux ans et trois mois de prison le 27 octobre 2017. Dumdaw Nawng Lat a quant à lui été condamné à deux ans de plus car il avait déjà abordé ces attaques aériennes dans une interview.

Mais bonne nouvelle, le 17 avril 2018 une grâce présidentielle a été accordée à 8 490 prisonniers dont les deux pasteurs.
Si les deux pasteurs ont eu beaucoup de chance, il faut savoir que ce n’est pas le cas de tous les prisonniers puisque Myanmar exerce une forte répression contre les opposants au régime.

• Le sais-tu ?
Le peuple kachin est un groupe ethnique vivant principalement dans le nord du Myanmar (État de Kachin). Les Kachins représentent 7 % de la population birmane. Ils sont majoritairement chrétiens mais sont également bouddhistes ou polythéistes. Comme d’autres minorités ethniques au Myanmar, les membres de la communauté kachin sont souvent victimes de discriminations et de persécutions de la part des autorités birmanes.


© Amnesty International

ÉTHIOPIE : Deux opposants au gouvernement libérés

Si l’Éthiopie est accusée de pratiquer des actes de torture ou des exécutions extrajudiciaires, elle n’est pas non plus un très bon élève en matière de liberté d’expression. En effet, plusieurs journalistes et blogueurs ont été déclarés coupables d’infractions liées au terrorisme alors que ces derniers ne faisaient qu’exerçer leur liberté d’expression.

Ce fut notamment le cas de Seyoum Teshome et Taye Dendea, qui ont été arrêtés respectivement le 8 et le 15 mars 2018.
Seyoum était accusé d’avoir organisé « un groupe visant à inciter à la violence » sur les réseaux sociaux. En réalité, il avait écrit et publié des articles sur les réseaux sociaux, critiquant le gouvernement éthiopien.
Taye Dendea a quant à lui été condamné pour avoir émis des doutes lors d’une interview à la radio, sur le fait que l’homicide de 11 personnes par les forces fédérales éthiopiennes à Moyale le 8 mars, était une erreur.

Heureusement pour eux, ils ont été libérés le 16 avril dernier. Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels en leur faveur dans le cadre de l’action urgente qu’Amnesty International avait lancée pour eux.

ISRAËL : Sauvetage in extremis de l’amputation de la deuxième jambe d’un journaliste

Alors que la bande de Gaza est occupée illégalement depuis maintenant 11 ans, les habitants sont dans une situation humanitaire critique. Certains comme Yousef al Kronz, nécessitent des soins de manière urgente.

En effet, cet étudiant en journalisme avait été touché aux deux jambes par des tirs des forces israéliennes, le 30 mars lors des manifestations de la journée de la Terre.
De nombreuses demandes ont été déposées pour que Yousef puisse quitter Gaza et aller à Ramallah pour se faire soigner mais suite aux refus et à la lenteur des réponses, Yousef a dû se faire amputer de l’une de ses jambes à Gaza et risquait de perdre l’autre.

Face à l’urgence de la situation, la Cour suprême israélienne a autorisé Yousef à se rendre à Ramallah le 16 avril pour y recevoir des soins médicaux.
Le lendemain, Yousef a remercié toutes les personnes qui se sont mobilisées pour lui : « Je vous remercie tous infiniment pour votre soutien, grâce auquel ma deuxième jambe a échappé à l’amputation ».

ÉTAS-UNIS : L’Alabama renonce à demander une deuxième exécution d’un condamné à mort

Doyle Hamm a été reconnu coupable du meurtre de Patrick Cunningham en 1987 et condamné à mort. Après 30 ans de prison, Doyle Hamm est aujourd’hui atteint du cancer de la lymphe. Cependant, son traitement contre le cancer et l’utilisation de drogues qu’il s’injectait dans les veines, ont endommagé ses veines. L’équipe en charge de son exécution n’avait donc pas trouvé de veine accessible pour lui faire une injection létale afin de lui ôter la vie, après deux heures et demie de tentatives.
Le 26 mars dernier, les avocats de Doyle et l’État d’Alabama ont donc conclu un accord dans lequel l’Alabama renonce à demander une nouvelle exécution de Doyle.
Si cette décision est une victoire pour Doyle, la peine de mort reste malgré tout largement utilisée aux États-Unis et va à l’encontre du respect des droits humains.

• Le sais-tu ?
30 États sur 50 pratiquent encore la peine de mort aux Etats-Unis.

© Amnesty International

TCHAD : Mahadine est libre !

Pour avoir posté des vidéos sur Facebook, il risquait la prison à perpétuité.
Aujourd’hui, Mahadine est libre suite à une forte mobilisation en sa faveur, dans le monde entier, y compris en Belgique.

C’est en septembre 2016 que Mahadine, cybermilitant tchadien, père de sept enfants, a mis en ligne sur Facebook des vidéos dans lesquelles il accusait le gouvernement tchadien et des personnes proches du pouvoir de corruption et de mauvaise utilisation des fonds publics. Il s’élevait aussi contre la crise économique au Tchad qui est un pays qui dépend du pétrole et souffre aujourd’hui de la chute des prix du pétrole. Quelques jours plus tard, il a été enlevé dans la rue en pleine journée par plusieurs hommes appartenant semble-t-il aux services du renseignement, puis transféré d’une prison à l’autre.

Dans le cadre de notre action Écrire pour les droits, plus d’un demi-million de personnes ont écrit des lettres aux autorités tchadiennes pour exiger sa libération. Et cela a eu un impact : le 5 avril 2018, un tribunal de N’Djamena, la capitale tchadienne, a ordonné la libération de Mahadine, détenu depuis plus d’un an et demi au Tchad.

Pour en savoir plus à son sujet


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