Mahadine est libre !

Pour avoir posté des vidéos sur Facebook, il risquait la prison à perpétuité.
Aujourd’hui, Mahadine est libre suite à une forte mobilisation en sa faveur, dans le monde entier, y compris en Belgique.

Rappelle-toi du cas de Mahadine en prison pour un post sur Facebook

Tadjadine Mahamat Babouri, connu sous le nom de Mahadine, est un cybermilitant tchadien, père de sept enfants.

En septembre 2016, Mahadine, a mis en ligne sur Facebook des vidéos dans lesquelles il accusait le gouvernement tchadien et des personnes proches du pouvoir de corruption et de mauvaise utilisation des fonds publics. Il s’élevait aussi contre la crise économique au Tchad qui est un pays qui dépend du pétrole et souffre aujourd’hui de la chute des prix du pétrole.

Faire des vidéos et les mettre en ligne était un acte osé dans un pays où s’exprimer publiquement de la sorte entraîne des conséquences graves.

Quelques jours plus tard, Mahadine a été enlevé dans la rue en pleine journée par plusieurs hommes appartenant semble-t-il aux services du renseignement. Mahadine raconte avoir été frappé, soumis à des décharges électriques et enchaîné pendant plusieurs semaines. On l’a transféré d’une prison à l’autre.

Aucune information sur son sort n’a été communiquée à sa femme et ses enfants, qui ont dû se mobiliser pour le retrouver par leurs propres moyens.

Accusé notamment d’atteinte à la sécurité nationale, Mahadine risquait la prison à vie.

Aujourd’hui Mahadine est libre

Dans le cadre de notre action Écrire pour les droits, plus d’un demi-million de personnes ont écrit des lettres aux autorités tchadiennes pour exiger sa libération. Tu en fais peut-être partie ! Et aujourd’hui Mahadine est libre !

Le 5 avril 2018, un tribunal de N’Djamena, la capitale tchadienne, a ordonné la libération de Mahadine, détenu depuis plus d’un an et demi au Tchad.

Nous sommes ravis que Mahadine ait été libérée et qu’il ait pu retrouver ses proches et sa famille.

Au départ, Mahadine a été inculpé "d’atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité territoriale et à la sécurité nationale, et d’intelligence avec un mouvement insurrectionnel". S’il avait été déclaré coupable, il risquait la prison à vie.

Mais, en mars 2018, ces charges ont été abandonnées et remplacées par une accusation moins grave, celle de diffamation. À la suite de cette requalification, le tribunal a reconnu que la limite pour sa détention provisoire était dépassée depuis longtemps et a ordonné sa libération.

Il va devoir se présenter à nouveau devant le tribunal le 19 avril, mais il devrait rester libre car en droit tchadien, la diffamation ne peut pas donner lieu à une peine de prison.

Mahadine fait partie des dizaines de défenseurs des droits humains, militants de la société civile et journalistes, arrêtés de manière arbitraire au Tchad ces dernières années pour avoir critiqué le gouvernement.

Si tu veux en savoir plus au sujet de la situation des défenseurs des droits humains dans ce pays, tu peux cliquer ici.

C’est une bonne nouvelle d’apprendre que Mahadine a enfin été libéré. Cependant, pour un changement réel et durable au Tchad, il faut réformer les lois et les pratiques afin que plus personne ne soit arrêté uniquement pour avoir exercé de manière pacifique son droit à la liberté d’expression. Enfin, les autorités tchadiennes doivent mettre un terme à la torture et mener une enquête suite aux déclarations de Mahadine qui affirme qu’il a été soumis à des décharges électriques durant sa détention.

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