Une répression sans pareil de toute opposition
Depuis quelques années, les autorités saoudiennes ont adopté une politique de tolérance zéro pour tout ce qui est perçu comme une critique. Actuellement, les personnes en Arabie saoudite sont condamnées à des peines parmi les plus sévères jamais recensées par Amnesty International, pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment des peines d’emprisonnement de plusieurs dizaines d’années, des interdictions de voyager, des condamnations à mort.
Alors que les autorités saoudiennes mènent cette répression massive et flagrante, le prince héritier Mohammad bin Salman dépense des milliards de dollars dans une remarquable démonstration de poudre aux yeux afin de lisser l’image du pays et de cacher la vérité.
Des voix qui appellent au changement étouffées
Depuis novembre 2023, Manahel al Otaibi, professeure de fitness de 29 ans, est victime d’une disparition forcée entre les mains des autorités saoudiennes. Avant cela, elle avait déjà passé plus d’un an derrière les barreaux pour un tweet en faveur des droits des femmes.
Le défenseur des droits humains Mohammed al Qahtani est toujours en détention en raison de ses activités de défense des droits humains, bien qu’il ait fini l’an dernier de purger sa peine de 10 ans d’emprisonnement.
Mohammad bin Nasser al Ghamdi, instituteur à la retraite, a été condamné à mort pour avoir critiqué les autorités sur X (anciennement Twitter), où son compte n’était suivi que par dix personnes en tout.
Salma al Shehab, doctorante et mère de deux enfants, purge actuellement une peine de 27 ans d’emprisonnement, qui sera suivie d’une interdiction de quitter le pays pendant 27 ans, pour des publications sur les réseaux sociaux soutenant les droits des femmes.
Abdulrahman al Sadhan, employé humanitaire du Croissant-Rouge, est actuellement victime d’une disparition forcée et est emprisonné depuis mars 2018. Il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement suivi d’une interdiction de quitter le pays pendant 20 ans, pour ses tweets satiriques.
Alors que l’Arabie saoudite développe sa mécanique bien huilée en matière de relations publiques, nous devons amplifier les voix et les récits des victimes de la répression menée par les autorités contre le droit à la liberté d’expression. Notre silence ne peut pas être acheté.
Agis dès maintenant et demande aux autorités saoudiennes de libérer toutes les personnes injustement détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.