Écrire Le journaliste Stanis Bujakera doit être libéré !

Stanis Bujakera

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi par email : cabinet@presidence.cd , en copie aussi à la ministre de la Justice, Mme Rose Mutombo Kiese : contact@justice.gouv.cd

Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’ambassade de la République démocratique du Congo à Bruxelles : secretariat@ambardc.eu

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 25 septembre, la haute cour de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a rejeté la demande de libération sous caution du journaliste Stanis Bujakera.

Stanis Bujakera a été arrêté arbitrairement le 8 septembre à l’aéroport de N’djili, à Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination de Lubumbashi. Il a été illégalement maintenu en détention pendant trois jours avant d’être placé en détention provisoire, le 11 septembre. Ses téléphones portables et son ordinateur ont été saisis et fouillés sans mandat.

Les autorités de la RDC l’accusent de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations » en raison d’un article dont il serait selon elles l’auteur.

Amnesty International estime que Stanis Bujakera est pris pour cible en raison de son travail de journaliste. Il doit être libéré immédiatement et sans condition.

La République démocratique du Congo (RDC) doit organiser des élections générales en décembre 2023. Des mouvements citoyens, de nombreuses organisations de défense des droits humains et des partis de l’opposition ont exprimé leurs préoccupations au sujet des restrictions croissantes de l’espace civique et des attaques commises à l’approche des prochaines élections.
Le 13 juillet 2023, le corps d’un ancien ministre devenu une figure de l’opposition, Chérubin Okende, a été découvert portant des traces de blessures par balle.

Au moment de sa mort, Chérubin Okende était le porte-parole d’Ensemble pour la République, un parti d’opposition dirigé par Moïse Katumbi, probable rival de Félix Tshisekedi pour l’élection présidentielle. La famille de Chérubin Okende avait signalé l’enlèvement de ce dernier un jour avant qu’il ne soit retrouvé mort.

Selon plusieurs médias, Chérubin Okende était sorti de chez lui pour aller déposer une demande de report de 24 heures pour une invitation devant un juge le 13 juillet 2023. Des informations provenant d’une fuite et citées dans un article publié par Jeune Afrique le 31 août 2023 – en raison duquel Stanis Bujakera est poursuivi en justice – indiquent que le renseignement militaire serait impliqué dans l’assassinat de Chérubin Okende. Une enquête indépendante a été ouverte sur sa mort. Cependant, la famille et les avocats se sont dits préoccupés par les irrégularités constatées dans la conservation des preuves médicolégales ainsi que par les retards et le manque de transparence.

Le 20 juin 2023, des membres de la Garde présidentielle ont arrêté le député de l’opposition Frank Diongo, qui a été accusé de posséder illégalement une arme à feu. Il a été placé en détention au siège du renseignement militaire puis transféré à la prison militaire de Ndolo le 8 juillet 2023. Il a été remis en liberté sans inculpation le 15 juillet 2023.

Une autre figure de l’opposition, Salomon Kalonda, conseiller de Moïse Katumbi, a été arrêté le 30 mai 2023 à Kinshasa. Il est toujours incarcéré à la prison militaire de Ndolo, où il a été transféré après avoir été détenu pendant 11 jours au siège du renseignement militaire. Il est poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « détention illégale d’arme à feu ». Il avait auparavant été accusé, de façon infondée, par les autorités d’être en contact avec le mouvement rebelle M23 soutenu par le Rwanda. Il a été inculpé le 14 août 2023 de « trahison », de « possession de documents classifiés » et d’« incitation du personnel militaire à commettre des actes contraires à leur devoir ».

Les autorités de la RDC et les forces de sécurité empêchent de façon croissante les partis d’opposition de tenir des manifestations pacifiques. Une manifestation pacifique contre la vie chère, l’insécurité et l’opacité dans les préparatifs des élections, organisée le 21 mai 2023 par l’opposition, a été violemment réprimée par les forces de sécurité. Selon les chiffres officiels, au moins 27 personnes (dont des policiers) ont été blessées. Trois jours plus tard, la police a empêché Moïse Katumbi, l’un des principaux rivaux du président Félix Tshisekedi pour l’élection présidentielle, d’entrer dans la province de Kongo-Central où il devait participer à des rassemblements politiques.

Un sit-in organisé le 25 mai 2023 à Kinshasa devant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo a été violemment dispersé par la police. Le même mois, à Lubumbashi, bastion de Moïse Katumbi, les autorités ont interdit le rassemblement prévu par l’opposition.

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