Impunité au Rwanda : des manifestants tués par la police

Les policiers ayant tiré sur des réfugiés congolais lors de manifestations doivent faire l’objet d’une enquête et rendre des comptes

Des manifestations qui tournent au cauchemar Le 22 février 2018, la police rwandaise a tiré à balles réelles sur une foule de centaines de réfugiés congolais qui manifestaient devant le bureau du HCR à Karongi, dans l’ouest du Rwanda. Les réfugiés se plaignaient, entre autres raisons, de la diminution de l’aide humanitaire dans le camp de réfugiés de Kiziba, qui accueille nombre d’entre eux depuis plus de 22 ans. Au moins 11 réfugiés ont été abattus ce jour-là -huit à Karongi et trois à Kiziba. Un autre réfugié est décédé après que des affrontements avec la police ont eu lieu dans le camp de Kiziba, le 1er mai. Des inculpations pénales pour avoir manifesté Au moins 63 réfugiés ont été arrêtés et sont visées par des accusations liées aux manifestations, allant d’« organisation et de participation à des manifestations illégales » à « propagation d’informations fausses avec l’intention de monter l’opinion internationale contre l’État rwandais » et « actes de violence à l’encontre des autorités publiques ». Une enquête en demi teinte À ce jour, aucune enquête n’a été ouverte sur le fait que les forces de sécurité rwandaises ont eu recours de façon excessive à la force. Des enquêtes menées par la Commission nationale des droits de l’Homme et la police nationale du Rwanda ont porté uniquement sur le rôle des réfugiés dans les actes de violence présumés lors de ces événements mais n’ont pas évalué les méthodes de maintien de l’ordre utilisées pour répondre aux (…)

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