Écrire Un défenseur des droits humains condamné à une peine d’emprisonnement

Le défenseur des droits humains azerbaïdjanais Elchin Mammad a été condamné à quatre ans d’emprisonnement le 14 octobre.

Arrêté le 30 mars sur la base de charges forgées de toutes pièces (vol simple et détention illégale d’armes), il est derrière les barreaux depuis lors. Elchin Mammad a fait appel.

Cet homme est un prisonnier d’opinion et doit par conséquent être libéré immédiatement et sans condition.

Elchin Mammad est le président de l’Union sociale pour l’éducation juridique de la jeunesse de Soumgaït, une ONG apportant gratuitement une assistance juridique aux familles à faibles revenus.Il est également le directeur de publication du journal Yukselish Namine.

En 2014, les autorités ont ouvert une enquête pénale visant plusieurs ONG, dont l’Union sociale pour l’éducation juridique de la jeunesse de Soumgaït. Elchin Mammad a été convoqué et interrogé plusieurs fois par la police de Soumgaït, et soumis à des restrictions de déplacement dans le cadre de cette enquête. En 2015, après avoir participé à une session de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, il a été détenu pendant 12 heures puis relâché sans inculpation.

En 2013, le gouvernement azerbaïdjanais a lancé une vaste opération de répression de la société civile, arrêtant des opposants de premier plan au gouvernement, notamment des défenseurs des droits humains et des militants politiques, en s’appuyant sur des accusations forgées de toutes pièces, concernant pour la plupart de prétendues irrégularités financières. Des accusations fallacieuses d’infractions économiques et d’« abus de pouvoir » sont régulièrement utilisées en Azerbaïdjan pour emprisonner des responsables d’ONG indépendantes et d’autres personnes critiques à l’égard des autorités.

Amnesty International a recueilli des informations sur l’utilisation arbitraire qui a été faite du droit pénal ces dernières années dans des affaires concernant certains des plus éminents opposants au gouvernement, notamment des défenseurs des droits humains, des journalistes et des avocats. Les autorités ont récemment intensifié la répression exercée contre les dissidents en utilisant comme prétexte la pandémie de COVID-19.

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