Écrire Craintes pour la vie d’un médiateur après des menaces de mort

La vie et l’intégrité personnelle de Freddy Carrión, médiateur, et de sa famille sont en danger. Il a récemment reçu des menaces de mort à plusieurs reprises, et notamment une alerte à la bombe à son domicile familial le 13 février. S’il a publiquement dénoncé la situation, le gouvernement équatorien s’abstient de protéger cet homme et sa famille.

Le médiateur a déclaré qu’il s’agissait de représailles contre son travail en faveur des droits humains durant la crise d’octobre 2019.

Nous demandons à la procureure générale d’accorder une protection immédiate à cet homme et à sa famille, et de diligenter sans délai une enquête impartiale et indépendante sur les menaces proférées.

Le 6 février, le médiateur a porté plainte auprès du parquet pour une série de menaces qu’il avait reçues récemment, et a demandé une protection pour lui-même et sa famille.

Le 11 février, le bureau du médiateur a publié une déclaration dénonçant les menaces, les accusations sans fondement et les attaques motivées par des considérations politiques dont le médiateur a été victime dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le bureau a affirmé que ces actes étaient en représailles contre le travail effectué par ses services pour recueillir des informations en relation avec les violations des droits humains commises durant la crise d’octobre 2019.

Le 13 février vers midi, alors que Freddy Carrión se trouvait dans la ville de Guayaquil, l’agent de sécurité du complexe résidentiel où vivent le médiateur et sa famille à Quito a reçu un appel téléphonique affirmant qu’il y avait une bombe chez eux.

Le 14 février, Freddy Carrión a signalé qu’outre les attaques dont il a lui-même été victime, le bureau du médiateur a lui aussi été pris pour cible à plusieurs reprises, le but étant de saper la crédibilité de cette institution. Des tentatives d’entraver l’action du bureau par le biais d’obstacles administratifs ont également été recensées.

Mardi 18 février, le médiateur a déclaré à un média que les menaces étaient « essentiellement en relation avec le fait que le rapport de la Commission interaméricaine des droits de l’homme a établi que l’État équatorien était coupable d’un recours excessif à la force », dans le contexte de la grève nationale d’octobre 2019.

Le 14 février, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a présenté ses observations après avoir effectué une mission en Équateur. Elle y engageait les autorités à enquêter dans les meilleurs délais et de manière approfondie sur tous les signalements de violence, et à établir des sanctions adaptées, qu’il s’agisse de cas de recours excessif à la force par des policiers et des éléments de forces de sécurité, ou d’attaques et de pillages perpétrés par des membres du public.

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