Écrire Huit prisonniers d’opinion doivent être libérés

Huit hommes, dont deux militants, purgent des peines d’emprisonnement d’un an en raison d’une manifestation pacifique organisée à Tamanrasset en décembre dernier. Ces hommes sont des prisonniers d’opinion.

Le militant Abdelali Ghellam est en prison depuis son arrestation le 2 mars en raison d’une manifestation pacifique. Le 7 mars, un tribunal de Tamanrasset, ville du sud de l’Algérie, l’a condamné à un an d’emprisonnement pour avoir incité d’autres personnes à participer à un « attroupement non armé » et « entravé la circulation » sur la voie publique par l’intermédiaire de publications sur Facebook à propos d’une manifestation pacifique fin décembre 2015. La manifestation, composée d’une tente de manifestation et d’un petit rassemblement devant la préfecture de Tamanrasset, avait été lancée par un habitant du quartier qui était menacé d’une ordonnance d’expulsion et exigeait un rendez-vous avec le gouverneur (wali) de Tamanrasset pour discuter de cette expulsion. L’audience en appel d’Abdelali Ghellam aura lieu le 19 avril. Cet homme est un prisonnier d’opinion, emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et de réunion.

Sept autres hommes ont été emprisonnés en l’espace de trois mois en raison de la même manifestation pacifique, notamment le militant Dahmane Kerami ainsi que d’autres militants et des proches et voisins de l’homme qui risque d’être expulsé. Ils ont été arrêtés à la fin du mois de décembre 2015. Le 6 janvier, un tribunal a condamné ces sept hommes à un an d’emprisonnement et à des amendes de 50 000 dinars algériens (environ 450 dollars des États-Unis) pour avoir participé à un « attroupement non armé » et « offensé des organes publics », et l’un d’eux pour « rébellion ». Ils ont également été condamnés à verser 350 000 dinars algériens (3 200 dollars des États-Unis) aux autorités locales à titre d’indemnisation et à payer les frais de justice liés à l’affaire. Cette décision a été confirmée en appel le 14 mars. Ces hommes sont également des prisonniers d’opinion.

Ces huit prisonniers d’opinion sont détenus à la prison de Tamanrasset. Plusieurs d’entre eux sont membres du Comité national pour la défense des droits des chômeurs et du groupe militant local nommé « Ma Frat » (signifiant « Ça n’a pas été résolu » en arabe algérien familier). Le groupe est de plus en plus la cible de poursuites judiciaires par les autorités algériennes qui répriment la dissidence pacifique. En décembre 2015, sept membres de Ma Frat ont été poursuivis en raison de manifestations pacifiques organisées contre l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique et en solidarité avec des employés d’entreprises minières locales. Ils ont été condamnés à des peines d’emprisonnement.
Voir également la déclaration publique : Algérie. Il faut cesser de prendre pour cible ceux qui critiquent le gouvernement, publiée le 4 décembre 2015 (https://www.amnesty.org/fr/documents/mde28/2951/2015/fr/).
Noms : Abdelali Ghellam, Dahmane Kerami et les six autres accusés
Hommes

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