Écrire Il faut libérer une femme condamnée à 27 ans de prison pour des tweets

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le au Ministre de la justice. Vous pouvez également envoyer un email à l’ambassade du Royaume d’Arabie saoudite à Bruxelles : beemb@mofa.gov.sa .

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne à son destinataire. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 25 janvier 2023, le Tribunal pénal spécial siégeant dans la capitale de l’Arabie saoudite, Riyadh, a condamné Salma al Shehab, étudiante en doctorat à l’université de Leeds et mère de deux enfants, à 27 ans de réclusion suivis de 27 ans d’interdiction de voyager, après que la Cour suprême a renvoyé l’affaire devant la chambre d’appel de cette juridiction pour réexamen.

Salma al Shehab a été déclarée coupable d’infractions liées au terrorisme à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante, pour avoir publié des tweets soutenant les droits des femmes.

Les autorités saoudiennes doivent la libérer immédiatement et sans condition et annuler sa déclaration de culpabilité et sa condamnation.

Salma al Shebab a été prise pour cible par les autorités pour avoir utilisé Twitter afin de suivre, de faire connaître et de soutenir des militantes des droits des femmes, parmi lesquelles Loujain al Hathloul, qui a été condamnée en 2018 à une peine d’emprisonnement à l’issue d’un procès contraire aux règles d’équité les plus fondamentales devant le Tribunal pénal spécial, pour « espionnage pour des instances étrangères » et « conspiration contre le royaume ». Celle-ci a été libérée en février 2021.

En 2022, Amnesty International a recensé les cas de 15 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement comprises entre 10 et 45 ans, uniquement pour des activités pacifiques en ligne, notamment la plus lourde peine probablement jamais infligée à une femme saoudienne pour s’être exprimée pacifiquement en ligne. Par ailleurs, l’Arabie saoudite a infiltré au moins une entreprise de réseaux sociaux pour obtenir illégalement des informations contre des dissident·e·s et contrôler les informations diffusées en ligne au sujet du royaume.

Les 15 personnes concernées ont été jugées par le Tribunal pénal spécial, créé à l’origine pour traiter les affaires de terrorisme. Afin de les poursuivre en justice, ce tribunal s’est appuyé sur des dispositions vagues des lois de lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme, qui assimilent l’expression pacifique et l’activité en ligne au « terrorisme ».

Amnesty International a recueilli des informations attestant que chaque étape de la procédure judiciaire devant le Tribunal pénal spécial est entachée de violations des droits humains. Ces personnes ont été soumises à toute une série de violations des droits humains durant leur détention : elles ont notamment été détenues au secret et à l’isolement, souvent pendant plusieurs mois d’affilée, et privées de la possibilité de consulter un avocat tout au long de leur détention provisoire. Certaines ont été visées par des interdictions arbitraires de voyager, en violation du droit international relatif aux droits humains.

La répression de l’expression en ligne n’est que l’un des outils dont disposent les autorités saoudiennes pour museler la dissidence. Au 31 mars 2023, Amnesty International avait rassemblé des informations sur les cas d’au moins 67 personnes poursuivies pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, parmi lesquelles des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s politiques pacifiques, des journalistes, des poètes et des dignitaires religieux, dont 32 pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions sur les réseaux sociaux. Le nombre réel de ces poursuites est probablement beaucoup plus élevé.

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