Écrire Deux avocats qatariens détenus arbitrairement

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu en l’adressant au Premier ministre et ministre de l’Intérieur du Qatar : minister@moi.gov.qa et hrd@moi.gov.qa , et à l’ Ambassade du Qatar : brussels@mofa.gov.qa

Vous pouvez aussi personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

À la suite de manifestations contre une loi récemment adoptée sur les élections au Conseil consultatif, texte discriminatoire envers les membres de la tribu al Murra, deux avocats qatariens, les frères Hazza et Rashed bin Ali Abu Shurayda al Marri, ont été arrêtés arbitrairement en août 2021 et sont détenus à l’isolement depuis lors.

Ce traitement s’apparente à une forme de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les deux hommes doivent être libérés immédiatement.

Le 29 juillet 2021, l’émir a ratifié la Loi n° 6 de 2021 relative aux modalités des élections au Conseil consultatif. Le projet concernant ces élections a été approuvé pour la première fois lorsque la Constitution écrite permanente a été adoptée à la suite d’un référendum, en 2003. La nouvelle législation électorale répartit les Qatarien·ne·s en trois catégories : 1) Les citoyen·ne·s de 18 ans et plus, et dont le grand-père est né au Qatar, peuvent voter dans les circonscriptions où réside leur tribu ou leur famille. Ces personnes peuvent également présenter leur candidature au Conseil consultatif à partir de l’âge de 30 ans. 2) Les citoyen·ne·s qui ont acquis la nationalité qatarienne, à condition que leur grand-père soit qatarien et né au Qatar, peuvent voter dans les circonscriptions où réside leur tribu ou leur famille. Ces personnes ne peuvent pas postuler au Conseil consultatif. 3) Les citoyen·ne·s qatariens naturalisés n’ont pas le droit de voter lors des élections au Conseil consultatif, ni d’être candidat·e·s.

Des manifestations de membres de tribus (essentiellement la tribu al Murra) exclues des élections par ces dispositions ont eu lieu près de Doha vers le 7 août 2021. Le 8 août 2021, le ministre de l’Intérieur a déclaré que sept hommes avaient été arrêtés et déférés au ministère public. On leur reprochait d’avoir « utilisé les réseaux sociaux pour diffuser de fausses nouvelles et provoquer des conflits raciaux et tribaux ».
Le 11 août 2021, à l’issue de pourparlers entre les anciens des tribus et les autorités, les manifestations ont pris fin. Des membres d’al Murra ont annoncé que l’émir avait promis de tenir compte des revendications des manifestants.

Les arrestations se sont poursuivies tout au long des mois d’août et septembre 2021. Nombre des personnes appréhendées ont été libérées après avoir signé un document, dans lequel elles s’engageaient à ne pas s’exprimer au sujet de leur détention et à ne plus critiquer la nouvelle loi ou revendiquer leurs droits. Hazza et Rashed bin Ali Abu Shurayda al Marri ont refusé de signer cet engagement.

Al Murra est l’une des principales tribus de l’est de l’Arabie saoudite et du Qatar. Depuis longtemps, ses membres sont en butte à de graves discriminations et privés d’accès à l’éducation, à l’emploi et aux soins de santé. En 2004 et en 2005, tous les membres d’al Ghufran, un clan de la tribu al Murra, se sont vu déchoir de leur nationalité et accuser de détenir secrètement la nationalité saoudienne (le Qatar ne reconnaît pas la double nationalité), certains dirigeants du clan étant accusés d’avoir pris part à un contre-coup d’État, après que Sheikh Hamad bin Khalifa al Thani - le père de l’émir actuel - eut déposé son propre père lors d’un coup d’État sans effusion de sang en 1995. Plus de 5 000 personnes ont été affectées par ces mesures, mais celles-ci ont finalement été annulées, sauf pour un petit nombre de personnes considérées comme directement liées au complot.

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