Écrire La condamnation d’une journaliste doit être annulée

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Mettez aussi en copie l’ambassade du Burundi : ambassade.burundi@gmail.com
Si vous avez twitter, interpellez le compte : @MiniJustice_BDI

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne à la ministre. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 2 janvier, le tribunal de grande instance de Mukaza à Bujumbura, au Burundi, a condamné la journaliste Floriane Irangabiye à 10 ans de prison et une amende d’un million de francs burundais (482 dollars des États-Unis).

Elle a été déclarée coupable de charges forgées de toutes pièces d’« atteinte à l’intégrité du territoire national ». Ses avocats ont fait appel de cette décision. Floriane Irangabiye a été arrêtée le 30 août 2022 alors qu’elle rendait visite à des parents à Bujumbura. Elle est actuellement détenue à la prison de Muyinga.

Amnesty International estime que Floriane Irangabiye est poursuivie uniquement pour avoir exercé de manière pacifique ses droits fondamentaux et pour avoir mené son travail de journaliste, et demande sa libération immédiate et sans condition.

Floriane Irangabiye vit au Rwanda depuis plus de 10 ans. Avant la crise de 2015, elle faisait régulièrement des allers-retours entre la capitale, Kigali, où elle réside, et Bujumbura, au Burundi, où habite sa famille.

Quand l’ancien président, Pierre Nkurunziza, a décidé de briguer un troisième mandat en avril 2015, de nombreux Burundais·e·s sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur agacement face à cette décision qui était selon eux contraire à la Constitution burundaise de 2005, qui limite les mandats présidentiels à deux quinquennats. Son séjour d’août 2022 était la première fois qu’elle rendait visite à sa famille à Bujumbura depuis 2015.

Les organisations de la société civile et les médias du Burundi ont compté parmi les premières cibles de la répression orchestrée par le gouvernement en 2015. Le gouvernement a suspendu ou fermé la plupart des organisations de défense des droits humains et des médias indépendants et les a incités à s’exiler. Malgré les engagements du président Évariste Ndayishimiye à normaliser les relations avec les médias en 2021, le gouvernement burundais continue de considérer la presse et le travail de défense des droits fondamentaux avec suspicion, et de graves restrictions sur les droits humains, notamment le droit à la liberté d’expression, sont toujours en vigueur.

La plupart des organisations indépendantes qui défendent les droits humains n’ont pas pu reprendre leurs activités au Burundi, d’autant que les autorités ont délivré des mandats d’arrêt contre de nombreux militant·e·s de premier plan, qui vivent en exil. Douze personnes défendant les droits humains et journalistes comptaient parmi un groupe de 34 personnes condamnées à la réclusion à perpétuité par contumace en juin 2020 pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État en mai 2015. Le jugement de la Cour suprême n’a pas été rendu public avant février 2021.

L’arrestation ou la détention à titre de sanction pour l’exercice pacifique des droits humains, y compris du droit à la liberté d’expression, est arbitraire et contraire tant à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), deux traités auxquels le Burundi est partie. Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a statué que les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains devaient être immédiatement libérées.

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