Les États doivent refuser les propositions qui pourraient compromettre ou fragiliser l’indépendance de la Cour pénale internationale (CPI) et prendre des mesures concrètes afin de renforcer sa capacité à rendre justice aux victimes de crimes internationaux, a déclaré Amnesty International.
Cet appel coïncide avec l’ouverture de la 14e session de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome (ASP14), qui se déroule à La Haye, du 18 au 26 novembre 2015. En amont de cette session, les gouvernements du Kenya et de l’Afrique du Sud ont demandé l’ajout de points supplémentaires à l’ordre du jour qui, s’ils sont acceptés, frapperont au cœur la capacité de la CPI à traiter les violations du droit international.
« L’Assemblée des États parties ne doit pas s’ingérer dans l’indépendance de la justice ni mettre à mal la capacité de la Cour et de son procureur à rendre justice. Ce serait trahir les espoirs de milliers de victimes qui attendent justice, et ébranlerait le socle même de la justice internationale, à savoir l’indépendance de la Cour, a déclaré Netsanet Belay, directeur de la recherche et du plaidoyer pour l’Afrique à Amnesty International.
« La CPI demeure le seul chemin vers la justice pour des milliers de victimes de graves atteintes aux droits humains à travers le monde et les pays africains doivent contribuer à renforcer, et non à affaiblir, ce système. »