Le 9 septembre 2015, la police d’Haryana a perquisitionné l’appartement de luxe d’un diplomate saoudien à Gurgaon, près de New Delhi, suite à une alerte lancée par une ONG.
Sur place, les policiers ont trouvé deux femmes népalaises, employées comme travailleuses domestiques. Elles ont déclaré à la police qu’elles avaient été séquestrées, affamées et violées à plusieurs reprises par le diplomate et d’autres hommes pendant plusieurs mois.
Les évaluations médicales ont confirmé que les femmes avaient été violées par voie vaginale et anale et brutalement battues. Un responsable de l’hôpital a déclaré dans la presse locale que « ces femmes ont été si gravement torturées qu’il leur faudra des années pour s’en remettre. »
Après avoir nié ces allégations, l’ambassade d’Arabie saoudite à New Delhi a accusé la police d’avoir bafoué les conventions diplomatiques en entrant dans la maison du diplomate. Le 16 septembre, le diplomate est retourné en Arabie saoudite. Le ministère indien des Affaires étrangères a déclaré qu’il était protégé par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. La police d’Haryana a entamé une procédure criminelle contre six personnes anonymes, mais aucune d’entre elles n’a encore été inculpée.
Les deux survivantes sont actuellement hébergées dans un refuge à Katmandou et reçoivent un soutien psychologique adapté. L’une d’elles a déclaré à Amnesty International au Népal : « Pour moi, au plus tôt justice sera faite, mieux ce sera. Trois pays sont impliqués dans cette affaire. Nous avons été confrontées à de nombreux problèmes et nous avons beaucoup lutté, et nous avons besoin de justice. Arrêtez quiconque est impliqué. Nous vivons un cauchemar. La seule chose que je veux c’est que justice soit faite et qu’ils soient tous jetés en prison. »
Amnesty International demande que les autorités d’Arabie saoudite et d’Inde travaillent ensemble afin de rendre justice et de garantir des réparations à ces deux femmes.