Rappelez-vous : nous sommes le 9 octobre 2012. Ce jour là, Malala sera victime d’une tentative d’assassinat, perpétrée par des talibans du Pakistan alliés à Al-Qaida. Elle sortait de l’école, dans le nord-est du Pakistan. Pour quelle raison ces hommes ont-ils voulu tuer Malala ? Pour son combat contre les talibans et pour le droit des femmes à l’éducation. Blessée très grièvement au crâne et à l’épaule, elle sera transportée en Grande-Bretagne pour y recevoir des soins adéquats.
Juste après cette tentative d’assassinat, heureusement manquée, le porte-parole des talibans pakistanais déclara : "C’est une fille à la mentalité occidentale qui passe son temps à nous dénoncer. Quiconque critiquera les talibans subira le même sort". En effet, depuis l’âge de ses onze ans, Malala tient un blog, "Le journal d’une écolière", sous le pseudonyme de Gul Makai. Elle y dénonçait les violences commises par les talibans qui incendiaient les écoles pour filles et assassinaient leurs opposants dans la vallée de Swat, après avoir pris le contrôle de la région en 2007. Soutenue par son père, directeur d’une école pour filles, Malala a intensifié son combat lorsque les talibans ont, en 2009, édicté un décret interdisant l’école aux filles.
En vert : la province de Khyber Pakhtunkhwa là où les conflits ont lieu
En bleu : les régions tribales du Pakistan
En jaune : l’agence de Mohmand (subdivision administrative des régions tribales)
Cet acte odieux et lâche a choqué tout le pays. Les autorités pakistanaises ont même promis une récompense de dix millions de roupies (82 000 euros), montant très élevé au Pakistan, pour toute personne qui transmettrait à la police des informations menant à l’arrestation des coupables. Depuis lors, Malala se rétablit doucement. Elle est toujours soignée à l’hôpital Reine Elisabeth de Birmingham. Elle a commencé à marcher, parler et lire.
Amnesty International apporte tout son soutien à Malala ! Nous souhaitons qu’elle se rétablisse au plus vite que les coupables soient punis !
Agissez pour protéger les femmes défenseures des droits humains au Pakistan.
(source : www.lemonde.fr)