C’est le cas de Leva Khanjani, une étudiante iranienne qui s’est vue refuser l’entrée à l’Université pour des raisons religieuses. A priori, sa religion était différente de la religion officielle de l’Etat iranien, ce qui a provoqué son expulsion. Il arrive également que des étudiants soient renvoyés s’ils participent à des manifestations (non violentes) ou s’ils s’expriment pour critiquer le gouvernement iranien. Et cette mésaventure ne s’arrête pas là puisque ces étudiants, en manifestant pour défendre leur position ou critiquer les positions du gouvernement, risquent d’être emprisonnés.
Subir une peine d’emprisonnement parce que l’on a osé exprimer ce que l’on pense est une entrave à la liberté d’expression et d’opinion. La liberté de religion et de conviction n’est pas non plus respectée lorsque l’on constate qu’il est facile de se faire interdire l’accès aux cours simplement parce qu’on ne partage pas la même foi.
Par rapport à la liberté d’expression et d’opinion, il faut savoir que le gouvernement iranien a maintenu des restrictions renforcées à la liberté d’expression, d’association et de réunion imposée avant, pendant et après de grandes manifestations qui s’étaient organisées en 2009. Souvenez vous, des manifestations avaient eu lieu contre la réelection du Président (actuel) : Mahmoud Ahmadinejad . Le Parlement a même examiné des projets de loi futures visant à restreindre encore plus la liberté d’expression et la liberté d’association, notamment pour les associations et les ONG.
Ensuite concernant la liberté religieuse, les minorités religieuses du pays sont victimes de persécutions suite à la déclaration du Guide Spirituel (chef de l’Etat iranien à ne pas confondre avec le Président qui est le chef du gouvernement), Ali Khamenei, qui définissait ces religions de "fausses croyances".
Il ne faut pas non plus perdre de vue le fait que l’Iran est un pays qui applique encore la peine de mort. Les autorités ont signalé au moins 360 exécutions dans le cours de l’année.
Pour en revenir à ces jeunes qui se font expulser des Universités, Amnesty International demande aux autorités iraniennes et aux administrations des universités du pays de mettre fin à de telles pratiques discriminatoires.