A la fois bourreaux et victimes, ils vont être les témoins du meurtre d’un membre de leur famille ou d’un copain enrôlé lui aussi dans le même rang de l’armée que lui. Mais ils vont également être eux-mêmes contraints à commettre des actes criminels. Et pour les endurcir un peu plus, il arrive que ces jeunes enfants soient forcés à se badigeonner le corps avec le sang versé de leur victime et parfois même à le boire.
Ces jeunes enfants apprennent le maniement des armes légères. Les trafiquants d’armes ont tout calculé pour qu’un enfant de 10 ans puisse très facilement monter et démonter des Kalachnikov, des AK47 et des carabines M-16, et qu’il puisse s’en servir aisément grâce à leur légèreté, leur petite taille et leur mécanisme automatique. Leur coût étant peu élevé, se procurer de telles armes et en grande quantité est très facile.
Les châtiments sont très sévères en cas de faute ou de désertion. Les garçons comme les filles sont envoyés au combat, mais les filles courent en plus le risque d’être violées. Etant témoins et auteurs d’atrocités, il en résulte de graves troubles psychologiques qu’ils auront beaucoup de mal à surmonter. Ces enfants dressés pour tuer ne connaissent que la violence.