– Le département d’Izabal, dans le nord-est du Guatemala qui est une région, TRES RICHE EN RESSOURCES NATURELLES (plus grand lac du pays, cours d’eau, faune, flore, pétrole, minerais) est devenue, en particulier pour ses minerais, un site privilégié pour l’implantation des multinationales.
– L’implantation est facilitée par le GOUVERNEMENT GUATEMALTEQUE qui, ne se souciant guère de l’opinion des communautés indigènes vivant sur ces terres, ACCORDE FACILEMENT LES CONCESSIONS NECESSAIRES AUX EXPLOITATIONS MINIERES. De plus, les autorités soutiennent que ces activités encouragent le développement économique de la municipalité. Ce qui n’est pas vrai. Elles ne profitent pas aux populations locales.
Exemple 1 :
En 1982, l’entreprise canadienne INCO, spécialisée dans l’extraction du nickel, ferme ses portes. Ses activités n’ont certainement pas contribué au développement économique de la région : le département d’Izabal est à ce jour le plus pauvre du Guatemala. En outre, l’entreprise a attendu 25 ans avant de verser les royalties, cependant, sans intérêts.
Un versement qui s’est fait uniquement parce que l’entreprise a l’intention de revenir s’installer dans la région.
Exemple 2 :
Les multinationales ne versent qu’ 1 % de leurs bénéfices au gouvernement guatémaltèque alors que si elles étaient implantées dans nos pays, elles devraient verser 33 %
MAIS L’EXPLOITATION MINIERE a, au contraire, d’importantes
• CONSEQUENCES SOCIALES : LES COMMUNAUTES LOCALES SONT SPOLIEESLes Indiens sont expulsés de leurs terres et contraints à s’en aller, perdant ainsi leurs maisons, leurs champs, leur lieu de vie.
Sans titre de propriété, ils sont obligés de se déplacer ou de vivre à quelques mètres des exploitations.
• et ECOLOGIQUES : LES SOLS ET LES EAUX SONT MENACES
En plus du vol des richesses naturelles, la pollution et la mauvaise gestion des déchets, créent un réel danger pour les habitants (eaux polluées, apparition de scories, …)
Une situation qui va à l’encontre de l’article 7 de l’accord 169 de l’Organisation Internationale du travail (OIT) concernant les peuples indigènes.
Cet article assure le droit aux communautés indigènes concernées de « décider de leurs propres priorités en ce qui concerne le processus de développement, dans la mesure où celui-ci a une incidence sur leur vie […] et les terres qu’ils occupent ou utilisent d’une autre manière », et contraint les gouvernements à « prendre des mesures, en coopération avec les peuples intéressés, pour protéger et préserver l’environnement des territoires qu’ils habitent. » [1] L’Etat guatémaltèque a ratifié, il y a dix ans, l’accord 169 de l’OIT.
D’un point de vue écologique, les procédés chimiques utilisés pour retirer les minerais de la roche sont hautement toxiques tout comme les processus piro-métallurgiques qui, pour leur part, génèrent des scories. Les entreprises minières prévoient de stocker ces déchets dans les zones humides du bord du lac d’Izabal, lesquelles forment des filtres naturels pour les cours d’eau se jetant dans le lac. Les scories ainsi stockées vont donc contaminer le sol, les cours d’eau et le lac, sources de vie de tous les habitants de la région.
Scories : déchets de l’élaboration du métal, matières vitreuses qui nagent à la surface des métaux en fusion