Le conflit en cours dans la bande de Gaza, les crimes de guerre et de génocide dont il est le théâtre et la communication qui en est faite dans les médias et sur les réseaux sociaux ne manquent pas de susciter une vive émotion.
Les élèves n’y échappent pas. L’école doit se saisir de cette question car elle a pour mission de « préparer tous les élèves à être des citoyens et citoyennes responsables capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ». Ce faisant, elle peut contribuer à organiser et structurer une compréhension globale d’un problème sur lequel les sources d’information « spontanées » des élèves peuvent présenter des lacunes de fiabilité. Enfin, elle peut aussi aider à gérer l’assimilation d’une information difficilement soutenable.
La lecture de ce conflit ne fait toutefois pas l’unanimité dans la société belge. Même si de plus en plus d’acteurs officiels donnent à la réalité son nom de génocide, la classe politique, notamment, ne s’accorde pas sur les responsabilités des différents acteurs du conflit et sur les mesures à prendre. Aborder ce sujet en classe s’avère donc épineux si on veut garantir à l’élève le droit d’exercer son esprit critique et d’exprimer librement son opinion sur toute question relative aux droits humains, si on veut respecter les conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses des élèves et des parents. Faudrait-il pour autant éviter le sujet ?
Amnesty International invite la communauté éducative de l’enseignement secondaire à discuter des manières d’évoquer la situation à Gaza qui soient respectueuses du devoir de neutralité sans non plus jouer la carte de l’affadissement, dans le cadre d’une séance de discussion. Il s’agira d’explorer et d’échanger les moyens de relever cet important défi.
Cette session vise la communauté éducative (c’est-à-dire les membres des directions et professeur·e·s) de l’enseignement secondaire.
Elle sera modérée par Laurent Deutsch, coordinateur activisme et éducation aux droits humains à Amnesty International Belgique francophone et donnera la parole notamment à :
- Pierre-Etienne Vandamme, chargé de cours à la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale de l’UCLouvain où il enseigne notamment la question de la neutralité en agrégation ;
- Hicham Abdel Gawad, attaché chargé de recherche et formation à la Direction CiMéDé - Citoyenneté, Mémoire, Démocratie de la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
- plusieurs enseignantes du secondaire qui ont abordé la question en classe ainsi qu’un directeur d’école.
Cette rencontre pédagogique se tiendra le mercredi 15 octobre à 15 h au siège d’Amnesty International Belgique francophone (places limitées). Il est également possible de la suivre et d’intervenir en ligne (places illimitées).
Une inscription préalable est souhaitée dans les deux cas.
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