Attention, certaines cartes ne seront disponibles à la commande qu’à partir du 26 août.
Comment agir ?
Chaque carte-action se présente sous la forme d’une carte postale double. Une partie contient en principe une pétition simplifiée, adressée à l’autorité qui peut venir en aide à la personne en danger ou sur laquelle on souhaite exercer une pression pour obtenir un changement de pratique ou de loi afin que les droits humains soient respectés. L’autre partie est, en principe, un espace vierge sur lequel les élèves peuvent écrire, pour des personnes en danger, un mot de soutien, en français, en anglais, ou même en arabe ou en espagnol si les élèves parlent ces langues et que la personne concernée la parle aussi. Il est aussi possible de faire simplement un dessin car c’est un langage universel.
Vous pouvez commander nos cartes en ligne. Elles sont gratuites, seuls les frais de port vous seront facturés si le volume de la commande nécessite l’envoi d’un colis. Ensuite, vous pouvez organiser une séance de signature/écriture avec votre ou vos classe(s).
Toutes les cartes complétées sont à renvoyer au Programme Jeunesse d’Amnesty International, Chaussée de Wavre 169 à 1050 Bruxelles. Nous nous chargerons d’adresser les cartes-pétitions aux autorités visées et de faire parvenir les messages ou dessins de soutien aux personnes concernées.
Les activistes Guerreras por la Amazonía - Équateur

Guerreras por la Amazonía (Guerrières pour l’Amazonie) est un groupe d’une quinzaine de jeunes filles, entre 10 et 20 ans, originaires du nord de la région amazonienne de l’Équateur. Elles se sont rassemblées il y a quelques années pour former ce mouvement afin de combattre les effets dévastateurs des torchères de gaz dans leur région.
Le torchage du gaz consiste à faire brûler des gaz toxiques à l’aide de torchères (longs tuyaux métalliques). Il est utilisé par les industries pétrolières et gazières pour évacuer rapidement l’excès de gaz produit lors de leurs opérations. Ce processus est extrêmement dangereux notamment pour la santé des communautés vivant à proximité des sites de combustion, les polluants émis par les torchères pouvant causer des maladies graves. Il aggrave aussi fortement le dérèglement climatique car la combustion de gaz dans des torchères émet énormément de CO₂ et de méthane qui réchauffent l’atmosphère.
En 2021, le groupe des Guerreras por la Amazonía, ainsi que d’autres organisations et collectifs ont réussi à obtenir une décision de la justice exigeant la suppression de ces torchères de gaz. Malheureusement, le gouvernement d’Amazonie équatorienne n’a toujours pas, jusqu’à présent, respecté ce jugement. Cette pratique, déjà interdite dans de nombreux pays, doit cesser en Équateur, car elle porte atteinte au droit à un environnement sain et au droit à la santé. De plus, les Guerreras por la Amazonía ont fait l’objet de menaces et d’agressions en raison de leur activisme.
Vos élèves peuvent compléter cette carte-action pour exiger la suppression des torchères de gaz en Équateur ainsi que la protection des personnes qui se mobilisent contre l’exploitation de ces torchères. Il est aussi possible via cette carte d’adresser un message de soutien ou un dessin aux Guerreras por la Amazonía.
Hoda Abdelmoniem - Égypte

Hoda Abdelmoniem est une avocate égyptienne qui a été arrêtée, en novembre 2018, à son domicile au Caire, en Égypte, en raison de ses activités de défense des droits humains.
Après avoir été détenue dans différents lieux, pendant plusieurs années, sans que sa famille ou ses avocats ne sachent où elle se trouve, elle a finalement été renvoyée devant un tribunal en août 2021. À la suite d’un procès inéquitable, elle a été condamnée, en mars 2023, à 5 ans de prison puis 5 ans de liberté probatoire où elle devra retourner dormir chaque nuit au poste de police. Elle a été accusée d’avoir rejoint, financé et soutenu un « groupe terroriste », et d’avoir relayé, via Facebook, des contenus accusant les forces de sécurité de violations des droits humains alors qu’elle n’a fait qu’exercer, de manière pacifique, son droit à la liberté d’expression.
Vos élèves peuvent compléter la carte-action pour Hoda Abdelmoniem et exiger des autorités égyptiennes qu’Hoda soit libérée. Il est aussi possible via cette carte d’adresser un message de soutien ou un dessin à Hoda.
Waleed Abu al Khair - Arabie saoudite

Waleed Abu al Khair est un avocat et défenseur des droits humains saoudien. Il a notamment défendu Raif Badawi, condamné en 2014 à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour avoir exprimé ses opinions sur son blog et qui est également soutenu par Amnesty International.
En raison de son travail d’avocat et des personnes qu’il a défendu contre le régime, et de ses activités (il est le fondateur de l’ONG Monitor of Human Rights in Saudi Arabia), il est devenu une cible pour les autorités. En 2014, il a été condamné à 15 ans de prison, suivis de 15 ans d’interdiction de voyager et à 48 000 euros d’amende, à l’issue d’un procès inéquitable. Il est condamné entre autres pour avoir « insulté le pouvoir judiciaire et remis en cause de l’intégrité des juges » et « nui à la réputation de l’État en communiquant avec des organisations internationales ».
Vos élèves peuvent compléter la carte-action pour Waleed Abu al Khair et exiger du roi d’Arabie saoudite que Waleed soit libéré. Il est aussi possible via cette carte d’adresser un message de soutien ou un dessin à Waleed.
Sarah Mardini et Seán Binder - Grèce

Sarah Mardini et Seán Binder ont mené, bénévolement, pour une organisation à Lesbos, en Grèce, des actions de sauvetage en mer de personnes migrantes et réfugiées entre 2017 et 2018. Ils devaient repérer les bateaux en détresse afin de pouvoir porter secours aux personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée au péril de leur vie pour rejoindre un lieu sûr. Leurs actions de sauvetage avaient ainsi pour but de permettre à ces personnes d’arriver en toute sécurité sur l’île de Lesbos et de leur fournir une première assistance.
Leur procès devait débuter en novembre 2021, mais il a été reporté à janvier 2023. À la suite de ce procès, la Cour de justice grecque en charge de cette affaire a annulé la procédure pour « espionnage » à l’encontre de Sarah, Seán et des 22 autres personnes co-accusées. La cour a pris cette décision en raison de problèmes de procédure, notamment de l’absence de traduction de l’acte d’accusation qui a été renvoyé au procureur. Aujourd’hui, des accusations infondées de crime grave contre Sarah et Seán continuent de faire l’objet d’investigations et peuvent donner lieu à de lourdes peines de prison. Un nouveau procès est programmé pour décembre 2025. Ils risquent jusqu’à plusieurs dizaines d’années d’emprisonnement. Aucun gouvernement ne devrait criminaliser la solidarité !
Vos élèves peuvent écrire aux autorités grecques pour demander l’abandon des charges qui pèsent sur Sarah et Seán en utilisant la carte-action les concernant et leur adresser également, sur le deuxième volet de la carte, un message de soutien.
Les ex-enfants soldats - République démocratique du Congo

En RDC, certains enfants ont été contraints de devenir soldats et de prendre part à des conflits armés. Le Bureau pour le Volontariat au service de l’Enfance et de la Santé (BVES) au Sud Kivu, en RDC, fondé par Murhabazi Namegabe, vise à accompagner ces milliers d’ex-enfants soldats, garçons et filles, dans leur sortie de l’armée et à les réinsérer dans une vie normale.
Le BVES mène également des actions de plaidoyer auprès des autorités congolaises pour obtenir une meilleure application des lois protégeant les enfants ainsi que des actions de sensibilisation auprès des militaires ou commandants de groupes armés sur les droits et la protection des enfants en situation de conflits armés.
Vos élèves peuvent peuvent écrire un message de soutien ou faire un dessin pour ces enfants. Nous les enverrons à l’association BVES. Murhabazi Namegabe, fondateur du BVES, se félicite de ce projet. Non seulement les jeunes accueilli·es par le BVES se sentent moins seul·es et l’équipe du BVES plus soutenue, mais cette action permet aussi à l’association d’être mieux reconnue et protégée.
Contre le profilage ethnique - Belgique
Quand la police contrôle ou arrête une personne en raison de son apparence et non de ses agissements, on parle de profilage ethnique. Le profilage ethnique est une forme de discrimination, interdite par la loi. Il est stigmatisant et peut contribuer à renforcer des préjugés pesant sur les minorités ethniques.
En pratique, malheureusement, le profilage ethnique existe toujours en Belgique.

Sur la première carte-action proposée, vos élèves peuvent interpeller le gouvernement belge pour lui demander de prévenir et de mettre fin au profilage ethnique en Belgique. Sur l’autre partie de la carte, ils et elles peuvent partager un témoignage sur le profilage ethnique, vécu personnellement ou par un membre de leur entourage.

Sur la deuxième carte-action proposée, vos élèves peuvent interpeller le ou la bourgmestre de la commune de votre école pour lui demander de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le profilage ethnique. Les élèves peuvent également partager leur témoignage.
Ces deux actions sont complémentaires, il est important de pouvoir interpeller ces deux niveaux de pouvoir afin d’espérer obtenir des résultats à la fois au niveau national et local.
Maria Ponomarenko- Russie

Maria Ponomarenko est une journaliste russe. Mère de deux filles, elle travaillait, avant son arrestation, pour le média en ligne RusNews, et dirigeait une chaîne Telegram intitulée « Pas de censure ».
En mars 2022, elle a publié un message, sur sa chaîne Telegram, évoquant le bombardement par des forces russes du théâtre de Marioupol en Ukraine et déplorant la mort de personnes civiles dans cette attaque. Un mois plus tard, en avril, elle a été arrêtée et détenue par la police pour « diffusion délibérée de fausses informations sur les forces armées russes ».
Le 15 février 2023, Maria a été condamnée à six ans d’emprisonnement et à une interdiction d’exercer son métier de journaliste pendant cinq ans après sa libération. Détenue uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, elle a régulièrement été placée à l’isolement et privée de soins alors qu’elle souffre de problèmes de santé. La censure et la répression à l’égard des personnes en Russie qui s’opposent à la guerre doivent cesser !
Vos élèves peuvent compléter la carte-action pour Maria Ponomarenko et exiger des autorités russes que Maria soit libérée. Il est aussi possible via cette carte d’adresser un message de soutien ou un dessin à Maria.
Le gouvernement belge est hors la loi ! - Belgique

Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2025-2026 de l’action PADAJA sur la défense de l’état de droit est destinée au ministre belge de l’Asile et de la Migration.
Depuis 2021, des milliers de décisions de justice belges et internationales ont ordonné à l’État belge de fournir un accueil adéquat et un hébergement à des personnes en demande d’asile, comme la loi le prévoit.
Bien que ces décisions de justice soient définitives et juridiquement contraignantes, le gouvernement belge a refusé de les appliquer pleinement et continue délibérément de laisser des personnes en demande d’asile, à la rue, sans toit ni nourriture.
Vos élèves peuvent compléter cette carte-action qui ne contient qu’une partie pétition afin de demander au gouvernement belge de cesser d’ignorer les décisions de justice belges et internationales et de les respecter.
Halte à la suspension de l’aide internationale - États-Unis

Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2025-2026 de l’action PADAJA sur la défense de l’état de droit est destinée au secrétaire d’État américain.
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump à la présidence des États-Unis, un grand nombre de mesures illégales et arbitraires ont été prises par son gouvernement. Donald Trump a notamment signé, le 20 janvier 2025, un décret qui a permis au Département d’État américain de suspendre de manière brutale, incohérente et massive l’aide internationale apportée par les États-Unis aux initiatives humanitaires et de défense des droits humains dans le monde entier.
Des programmes essentiels qui offraient des soins de santé, la sécurité alimentaire, des hébergements, des services médicaux et un soutien humanitaire à des personnes en situation d’extrême vulnérabilité ou particulièrement marginalisées ont soudainement arrêté d’être financés partout dans le monde. Cela met en péril la vie et les droits fondamentaux de millions de personnes.
Vos élèves peuvent compléter cette carte-action qui ne contient qu’une partie pétition afin de demander au secrétaire d’État américain de veiller au respect de l’état de droit par le gouvernement, et d’aider à rétablir l’aide internationale apportée à ces programmes humanitaires et de défense des droits humains.
Les minorités et voix critiques réduites au silence - Hongrie

Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2025-2026 de l’action PADAJA sur la défense de l’état de droit en Hongrie est destinée à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, n’a cessé d’attaquer les principes fondamentaux de l’état de droit, notamment en poussant à l’adoption de lois contraires aux traités européens que chaque État membre de l’Union européenne s’est pourtant engagé à respecter. Une loi interdisant les manifestations en faveur des droits des personnes LGBTI+ a notamment été adoptée en avril 2025. Et d’autres mesures, lois ou projets de lois portés par le gouvernement hongrois visent à faire taire d’autres minorités et toutes les voix critiques, notamment celles de la société civile, des médias indépendants et des organisations non gouvernementales.
La Commission européenne dispose d’outils juridiques pour lutter contre les dérives du gouvernement hongrois. Certaines procédures, notamment des procédures d’infraction, ont déjà été lancées par la Commission européenne contre le gouvernement hongrois afin de le sanctionner, mais la Commission ne va pas assez loin et reste trop souvent silencieuse face aux multiples violations des droits humains et de l’état de droit. Elle doit faire plus !
Vos élèves peuvent compléter cette carte-action qui ne contient qu’une partie pétition afin de demander à la présidente de la Commission européenne d’intensifier la pression exercée sur les autorités hongroises pour qu’elles respectent les règles de l’état de droit, notamment l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et le droit de manifester librement.
Ces cartes-actions ont du poids !
En 2021, Paing Phyo Min a été libéré au Myanmar, Melike Balkan et Özgür Gür ont été acquitté·e·s en Turquie et Loujain, Samar et Nassima sont sorties de prison en Arabie saoudite. Plus récemment, en 2025, Salma al Shehab a été libérée avant la fin de sa peine de prison en Arabie saoudite et Rocky Myers a vu sa peine de mort commuée aux États-Unis.
Toutes ces personnes avaient été arrêtées car elles avaient exprimé des opinions qui dérangeaient le régime au pouvoir dans leur pays. Pour toutes ces personnes, des milliers d’élèves ont signé des cartes-actions. Ces signatures, ajoutées à celles d’autres sympathisant·e·s d’Amnesty dans le monde, ont du poids. Chaque signature compte !
