« Je veux que les prochaines générations aient le droit de grandir dans la même nature que moi »
Khairiyah Rahmanyah est née dans une famille de pêcheurs, dans le village côtier de Chana, au sud de la Thaïlande. Zone riche en biodiversité, sa communauté dépend de la mer pour sa nourriture et ses moyens de subsistance.
En 2020, alors qu’elle avait 17 ans, Khairiyah a lancé une campagne contre le projet du gouvernement thaïlandais de développer une zone industrielle, dans la zone côtière où elle habite, entre la Thaïlande et la Malaisie. Le projet consistait à installer des usines de biomasse, pétrochimiques et biochimiques ainsi que des ports en eau profonde le long de la côte, qui menaçaient la biodiversité de la zone et les droits humains de la population locale.
Elle a passé des heures à faire le piquet de grève et a également parcouru 1 000 kilomètres jusqu’au siège du gouvernement à Bangkok pour remettre une lettre au Premier ministre, le suppliant d’arrêter le développement de ce projet industriel. Les médias ont commencé à parler d’elle, et elle a rapidement été surnommée « la fille de la mer ».
À la suite de ses pressions, les autorités thaïlandaises ont décidé de reporter le projet et de lancer une nouvelle consultation impliquant la population locale.
Une fiche témoignage à exploiter en classe
Cette fiche contient le témoignage de Khairiyah Rahmanyah recueilli en 2021 par Amnesty International. Elle raconte son parcours et son combat pour protéger le droit à un environnement sain et les droits humains de la communauté de son village.
Ce témoignage peut être exploité dans le cadre d’un travail pédagogique avec des jeunes pour aborder les questions relatives au droit à un environnement sain et à ses liens avec les droits humains.
Ce témoignage, poignant, est à découvrir et à faire connaître, et est utile pour illustrer ce que représentent le droit à l’environnement, les droits humains et leur défense.