Que sont les droits sexuels et reproductifs ?

Les droits sexuels et reproductifs ? Ce sont des droits humains qui appartiennent à chaque être humain !

Mon corps, mes droits

Tout le monde doit pouvoir faire ce qu’il veut de son corps sans aucune contrainte, discrimination, ni violence. Chaque individu a le droit de choisir son partenaire, d’avoir un enfant ou non, de vivre à l’abri de la violence sexuelle et de bénéficier d’un accès total aux soins de santé et à l’information.

Ces droits sont ce que l’on appelle les droits sexuels et reproductifs. Ce n’est pas parce qu’ils ont un nom que tout le monde les connait : partout dans le monde, les droits sexuels et reproductifs sont bafoués et ignorés.

La liste des violations est longue : mariages forcés, viol comme arme de guerre, mutilations génitales féminines, criminalisation de l’avortement, lois homophobes, manque d’accessibilité à la planification familiale ou encore mortalité maternelle… Tout ça sont des violations auxquelles des millions d’individus font face au quotidien. La reconnaissance des droits sexuels et reproductifs est liée à l’émancipation des femmes dans le monde et à son autonomie physique, sociale, économique et politique. Le non-respect de ces droits empêche la maîtrise totale de son corps et, par la même occasion, la prise en main de son destin !

L’État a l’obligation de faire en sorte que les femmes et les filles puissent prendre des décisions sur leur vie sexuelle et leurs maternités, sans crainte de discrimination, de mesures coercitives ou d’actes de violence [libertés] et qu’elles aient accès à un large éventail d’informations, de même qu’aux services de santé [droits] sans risque de souffrances, de mort, ou de poursuites quelconques.

Sais-tu ce qu’on veut dire par droits sexuels et reproductifs ?

Les droits sexuels et reproductifs sont des droits humains qui t’appartiennent. C’est prendre des décisions personnelles qui concernent ta santé, ton corps, ta vie sexuelle et ton identité sexuelle, sans avoir peur des contraintes ou de poursuites judiciaires. Cela veut dire que tu dois pouvoir demander et recevoir des informations sur la sexualité et la procréation et avoir accès aux services de santé dans ce domaine et à la contraception. Décider d’avoir ou non des enfants, du moment de les avoir et de leur nombre. Choisir ton ou ta partenaire intime, choisir de te marier ou non et à quel moment. Décider du type de famille tu veux fonder. Ne subir ni discrimination, ni contrainte et ni violence, en étant notamment à l’abri du viol et des autres violences sexuelles, des mutilations génitales féminines, des grossesses forcées, des avortements forcés, de la stérilisation forcée et du mariage forcé.

Nous avons tous le droit de prendre des décisions personnelles concernant notre santé, notre corps, notre sexualité, ou notre désir d’avoir ou pas des enfants, sans éprouver de crainte ni subir violences, contraintes ou discriminations. Mais dans le monde entier, ces décisions d’ordre personnel sont dirigées par l’État, les professionnels de la santé ou même la famille des personnes concernées. La législation pénale et le recours à des sanctions sévères contribuent souvent à assurer ce contrôle.
Beaucoup de femmes dans le monde n’ont toujours pas le droit de prendre elles-mêmes des décisions concernant leur vie sexuelle, familiale et affective.

Qu’entend-on concrètement par droits sexuels et reproductifs ?

Tu as le droit de…

  • Prendre toi-même les décisions qui concernent ta santé
  • Demander des informations sur les services de santé et en obtenir
  • Décider si tu veux des enfants et à quel moment
  • Choisir de te marier ou non
  • Accéder aux services de santé sexuelle et reproductive
  • Ne pas subir de violences sexuelles

Quelques exemples de violations de ces droits dans le monde

  • Dans le monde, tous les ans, 14 millions de filles de moins de dix-huit ans seraient mariées (Girls not Brides, 2013)
  • 800 femmes environ meurent chaque jour des suites de complications liées à la grossesse et/ou à l’accouchement (OMS, 2014)
  • 4 pays interdisent encore l’avortement sans aucune exception : le Chili, le Salvador, le Nicaragua, Malte et le Saint-Siège au Vatican (AI, 2013)
  • 1 femme sur 5 dans le monde sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie (ONU)
  • 13% des femmes belges ont été ou sont toujours victimes de viol, commis par une personne autre que leur partenaire (sondage Dedicated, janvier 2014)
  • Entre 100 et 140 millions de femmes et de filles vivent actuellement avec des mutilations génitales féminines (OMS)
  • 530.000 femmes meurent chaque année – soit quasiment une femme par minute à la suite de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement (Amnesty International, 2010)

Quelques définitions

  • La contraception est l’ensemble des méthodes qui ont pour but d’éviter une grossesse.
  • L’avortement est une interruption prématurée d’une grossesse. Différents types d’interruption existent :
  • Une fausse couche est une interruption spontanée du corps.
  • Un avortement provoqué est une interruption provoquée par une intervention humaine par voie chimique ou chirurgicale.
  • Un avortement thérapeutique est une interruption pratiquée pour des raisons médicales.
  • Une interruption volontaire de grossesse (IVG) se fait pour des raisons non médicales.
  • Un avortement clandestin ou à risque est une interruption pratiquée en dehors de tout contrôle médical.
  • Les mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent toutes les interventions incluant la mutilation partielle ou totale des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales.
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