Que signifie LGBTI ?
LGBTI est l’acronyme pour Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres et Intersexes. Parfois, la lettre Q est ajoutée, ce qui donne LGBTQI, elle renvoie au terme « queer ». Enfin, un « + » est parfois ajouté à la fin, ce qui permet d’inclure d’autres variantes d’identité de genre, de caractéristiques sexuelles ou d’orientation sexuelle.
Témoignages multiples de personnes LGBTI
Les discriminations dans le cadre de l’emploi
Dans le domaine de l’emploi, les personnes LGBTI subissent de nombreuses discriminations.
Une femme lesbienne italienne rapporte : « J’ai vécu une expérience discriminatoire au travail : un collègue m’a dit qu’il me respectait, mais pensait que j’étais anormale… En quelques mots ; mon orientation sexuelle était contre nature à ses yeux. »
En Pologne, une femme a témoigné dans le même sens : « Quand mon patron a découvert que j’étais gay, elle ne m’a pas renvoyée (bien évidemment, elle ne pouvait pas), mais elle a simplement commencé à faire tout pour que je démissionne. Il lui a fallu un mois pour me briser - j’ai effectivement démissionné et elle a atteint son objectif. »
Les discriminations au travail sont souvent répétées c’est ce qu’a vécu un homme en Suède : « J’entends des commentaires homophobes tous les jours au travail, si ce n’est pas tous les jours, c’est certainement tous les deux jours. C’est difficile parfois, on se sent très exclu de ne pas être normal selon eux. »
Les personnes LGBTI se sentent alors parfois obligées de « cacher » leur vraie personnalité auprès de leurs collègues. Un homme allemand témoigne en ce sens : « Mon comportement au travail implique beaucoup de censure personnelle et une certaine prudence. »
Les discriminations dans la vie courante
Une personne transgenre rapporte que « Le problème le plus fréquent que j’ai en tant que personne au genre fluide est que les gens, en particulier dans les magasins, sont prêts à me “punir” parce que je leur cause une confusion. La manière la plus populaire est de me demander bien fort ma carte d’identité dès que possible, et prendre beaucoup de temps pour me comparer à ma photo et mon marqueur de genre. À plusieurs reprises, un gérant a été appelé pour aider à décider si la carte d’identité était bien la mienne, pendant que d’autres clients attendaient et regardaient. »
Aux Pays-Bas, un homme témoigne : « Dans les hôtels, mon partenaire et moi ne sommes parfois pas autorisés à dormir dans le même lit, même si nous l’avons explicitement demandé. Ensuite, il y a souvent “un malentendu”, on arrive dans la chambre et il y a encore deux lits séparés. »
Les personnes LGBTI ne se sentent parfois pas en sécurité lorsqu’elles sortent de chez elles. « J’ai été attaqué au coin de ma rue par un groupe d’homme, simplement parce que je tenais la main de mon partenaire à ce moment. », a dit un homme allemand.
Les discriminations à l’école
Au terme de l’enquête menée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne en 2010, près de 8 élèves sur 10 de moins de 18 ans avaient été victimes de mauvaises paroles ou comportements de la part des camarades d’école.
Un jeune maltais rapporte : « Dix ans après, je considère toujours que le fait d’être harcelé à l’école est la pire forme d’abus homophobe que j’ai déjà subi. Les insultes constantes pour être efféminé (“et donc gay”) étaient insupportables à l’école, et peu de mesures ont été prises par les enseignantes contre les brutes. Ce harcèlement m’a forcé à rester dans le placard jusqu’à l’âge de 18 ans. »
Le harcèlement scolaire des personnes LGBTI a des conséquences sur la santé mentale des personnes concernées. « Le harcèlement scolaire en France m’a presque conduit au suicide. J’étais en dépression de longue durée avec hospitalisation. Aucune réaction de la part du personnel ou des membres de la faculté. », rapporte un jeune étudiant français.
Les discriminations dans le domaine de la santé
10% des personnes ayant été interrogées pour l’enquête de 2010 ont rapporté avoir été victimes de discriminations de la part du personnel de santé.
Une femme originaire de République tchèque témoigne en ce sens : « Pour moi, la discrimination la plus alarmante subie est dans le domaine de la santé. Je me sens assez forte pour gêner le harcèlement de rue maintenant, mais je suis contrariée de devoir justifier mon mode de vie à chaque médecin. Il est alarmant que le personnel médical ne soit absolument pas sensibilisé aux besoins des LGBTI, même pas les gynécologues. »
Les personnes LGBTI se voient parfois refuser les soins de santé. « Une infirmière m’a refusé des soins médicaux dans un hôpital général du fait que je suis [trans] et que cela la mettait mal à l’aise. J’ai alors dû être affecté à un autre hôpital pour recevoir mes injections. », a dit une femme trans* au Royaume-Uni.
Des violences subies dans le but de « guérir » les personnes LGBTI
Un homme lituanien a rapporté : « Tout s’est passé il y a quelques années, lorsque mes parents ont découvert que j’étais gay. J’ai été soumis à des violences physiques et psychologiques et ai été menacé. Ils me frappaient, m’intimidait, et m’empêchait de quitter la maison, m’empêchait de contacter mes amis, mes camarades de classe. »
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