D’où ça vient ?
La discrimination peut être inscrite dans la loi d’un État, comme ce fut le cas en Afrique du Sud pendant l’apartheid, ou encore par exemple dans les pays où l’homosexualité est criminalisée. Mais le plus souvent, elle résulte du fait que les lois censées protégées les droits humains ne sont pas toujours appliquées à tout le monde de la même façon. Invoquant la tradition, l’efficacité économique ou encore la spécificité de certains groupes, nombre de populations et de gouvernements la tolèrent naturellement.
Qu’est-ce que c’est ?
Le droit international retient trois critères dans la définition de la discrimination : un traitement défavorable, qui repose sur une base illégitime et dépourvu de justification objective. Par exemple, si une personne d’origine africaine se voit refuser un emploi (traitement défavorable), parce qu’elle est noire (base illégitime) et sans justification objective, il s’agit d’une discrimination. La base illégitime, ça peut être la couleur de la peau, mais également la religion, l’origine nationale ou sociale, la langue, l’apparence physique, le sexe, l’orientation sexuelle, l’âge, le handicap, etc.
Quelle forme ça prend ?
La discrimination peut prendre diverses formes à commencer par la privation de droits fondamentaux, comme la circulation, la nationalité ou encore la liberté d’expression, de religion ou d’orientation sexuelle. Elle peut aussi générer des traitements inégaux et défavorables au niveau de l’emploi, du logement ou encore de l’accès à l’éducation et aux soins. Mais la discrimination peut aussi prendre des formes indirectes, et mener à la violation d’autres droits humains comme la privation des libertés, des traitements cruels et dégradants, des crimes contre l’humanité. Les femmes, les minorités sexuelles et les minorités ethniques restent les principales victimes de ces discriminations.