« La liberté d’opinion est une notion qui n’existe pas dans certains pays et il en va ainsi pour la liberté d’expression. La première est, comme le dit son nom, en rapport avec l’avis, l’opinion qu’elle soit d’ordre politique ou religieux. Elle peut être aussi en liaison avec la langue, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique, la nationalité ou l’origine sociale. La deuxième est en relation avec la façon de s’exprimer de chacun. L’interdiction de dire, de penser, de crier, d’écrire, de chanter pour faire part de son point de vue ou de ses sentiments, est l’une des pires choses qui puissent exister car elle empêche une personne de se libérer de ses émotions et, parfois, d’un poids terrible qui pèse sur ses épaules.
Dans certaines régions du globe, il y a des prisonniers d’opinion. Dans son autobiographie "Prisonnière à Téhéran", Marina Nemat relate comment elle a été accusée de crimes politiques. En effet, elle a osé exprimer une opinion contraire à celle du gouvernement de son pays. Mais Marina n’avait aucun moyen de nuire à sa nation. Et de toute manière, elle ne le voulait pas. Malheureusement, personne ne l’a crue. Alors, âgée d’à peine 16 ans en janvier 1982, Marina Nemat a été emmenée, de force, à la prison d’Evin, tristement célèbre pour ses nombreux prisonniers politiques. Marina a été enfermée, torturée et condamnée à mort. Mais l’un de ses deux geôliers, Ali, va la sauver grâce à son intervention auprès de l’imam pour, malheureusement, commuer sa peine en prison à vie. En échange, Marina dût épouser Ali. C’était ça ou la mort. Mais Ali perdra la vie tandis que Marina sera libérée.
Si la fin de l’histoire est peut-être heureuse pour l’ex-prisonnière, celle-ci a néanmoins dû traverser de nombreuses épreuves, plus pénibles les unes que les autres. Marina a été marquée à vie par ces souffrances. Cet ouvrage constitue une bonne illustration des conséquences que peut engendrer le simple fait d’avoir une opinion différente. Et de l’exprimer. Marina a osé dire tout haut ce que le reste de son pays pensait tout bas et elle en a payé le prix. Et elle est loin d’être la seule. Il ne devrait jamais être dangereux de donner son avis.
Aussi, il y a les personnes qui sont emprisonnées ou punies pour s’être exprimées d’une manière considérée comme honteuse voire insultante pour la nation ou la foi. Voici un exemple clair de l’interdiction de communiquer d’une façon désapprouvée par un gouvernement. En décembre 2011, un samedi soir, dans la province d’Aceh en Indonésie, 64 punks ont été rasés de force par la police. Ils ont aussi été obligés de se dévêtir et de se laver pour « se purifier », d’après les paroles du chef de la police locale. Ces jeunes participaient à un concert de Punk-Rock destiné à récolter de l’argent pour les orphelins. On leur a enlevé leurs piercings, leurs chaînes, leurs colliers et leurs crêtes. Cette action de la part du gouvernement indonésien est scandaleuse car ces individus ne faisaient rien de mal et ce regroupement avait, en plus, un but noble. Pourtant, cette association de personnes était considérée comme une menace pour les valeurs islamiques. On a enlevé à ses jeunes le droit de s’habiller et de s’exprimer comme ils le désiraient. On ne peut pas dire que leur style vestimentaire soit un danger. C’est une véritable attaque contre la nature de toutes ses personnes. Tant que celles-ci ne font pas de mal, il n’y a aucune raison valable de leur interdire de faire cette démarche.
En conclusion, la liberté d’opinion et d’expression est indispensable au bon développement d’un être humain. Si on lui retire ou interdit cette liberté, cela peut avoir de terribles conséquences, comme l’immolation de Mohammed Bouazizi (le déclencheur du printemps arabe). Ce qui est aussi révoltant, c’est que peu de personnes manifestent leur mécontentement face à cette injustice. De nombreux individus savent ce qui se passe dans ces pays mais ils ne font rien. Ils pensent simplement « Eh bien, pas de bol pour eux ! », d’un air peu intéressé. Ils ne laissent paraître qu’un peu de compassion, voire rien du tout. Ils pourraient simplement acheter une bougie d’Amnesty International ou en parler autour d’eux et non pas se dire que ce n’est pas leur problème et penser que c’est une fatalité.
Grâce à des ONG comme Amnesty International et certains citoyens, des prisonniers ont été libérés. Mais il y en reste tant d’autres... »
Amandine Dusoulier
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