La RDC : petit rappel historique
Ex colonie belge, la RDC obtient son indépendance en 1960. Mais ce n’est que 5 ans plus tard, en 1965, que Mobutu plongera le pays (alors appelé Zaïre) dans la dictature. En 1997, il sera ensuite délogé par une coalition menée par Joseph Kabila. Dans la même année, des disputes internes à la coalition éclatent et entrainent les conflits les plus meurtriers depuis la seconde guerre mondiale. Depuis cette date, le pays est plongé dans le chaos.
CHEF DE L’ÉTAT : Joseph Kabila ?
PEINE DE MORT : maintenue ?
POPULATION : 66 millions ?
ESPÉRANCE DE VIE : 47,6 ans ?
Les affrontements entre les divers groupes armés qui s’affrontent en RDC ont mis le pays à feu et à sang, et les conditions humanitaires sont catastrophiques comme on peu l’imaginer.
Réfugiés et déplacés
À la fin de l’année, on dénombrait environ 2 millions de personnes déplacées, dont plusieurs centaines de milliers avaient été contraintes de quitter leur foyer à la suite d’affrontements entre groupes armés.
Environ 160 000 citoyens de RDC, qui vaient fui vers l’Angola ont été expulsés vers leur pays d’origine entre les mois de janvier et d’octobre. Ces expulsions massives et arbitraires, menées dans des conditions humanitaires déplorables, se sont accompagnées d’autres violations des droits fondamentaux, notamment de violences sexuelles, d’actes de torture et d’autres mauvais traitements perpétrés par les forces de sécurité angolaises.
Les enfants soldats
D’après les estimations, le nombre d’enfants utilisés par des groupes armés s’élevait à 3 000 ou 4 000. Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des enfants, sont également enlevées à des fins d’esclavagisme domestique ou sexuel ou dans le but de les enrôler en tant que combattants.
Dans l’armée « officielle », de nombreux enfants servaient toujours dans les rangs de l’armée, bien que ces pratiquent soient interdites depuis 2004.
Liberté d’expression et défenseurs des droits humains
Un certain nombre de défenseurs des droits humains ont été arrêtés arbitrairement et maltraités en détention. Les menaces de mort visant les militants et les journalistes se sont accrue.
Deux défenseurs des droits humains ont été poursuivis à la suite de la publication de rapports qui critiquaient les autorités. Des syndicalistes et des journalistes ont été arrêtés après avoir mis en cause des ministres et d’autres responsables dans des faits de corruption. D’autres journalistes locaux et étrangers sont menacés de passer devant des tribunaux militaires s’ils publient des articles considérés comme offensants vis-à-vis de l’armée.
Impunité pour ceux qui bafouent les droits humains
En juillet, les autorités ont annoncé l’adoption d’une politique de « tolérance zéro » pour les violations des droits humains perpétrées par les forces gouvernementales. Un certain nombre de soldats et d’officiers, de grade subalterne pour la plupart, ont été jugés pour violations des droits humains, notamment pour viol, par des juridictions militaires. Le gouvernement a cependant refusé de remettre à la Cour pénale internationale (CPI) d’autres officiers supérieurs de l’armée soupçonnés de graves violations des droits humains.
En RDC, où la peine de mort est maintenue, la situation reste complexe et les droits humains largement bafoués.
Si le thème de la RDC vous intéresse et que vous appréciez les expos photos, alors profitez-en pour aller voir le travail de Cédric Gerbehaye : Congo in Limbo au muséum du Botanique. Photographe belge, il s’est rendu en RDC, pays ravagé par des années de conflits armés, et pris dans un contexte politique national et internationale complexe.
Pour plus d’infos : http://www.amnestyinternational.be/doc/article16454.html
Agissez pour faire savoir à Joseph Kabila que vous défendez les défenseurs des droits humains et envoyez-lui une lettre.