Réquisitoire sur les enfants-soldats Par Aurélie Roland et Kelly Linet membres du groupe-école de l’Institut Sainte-Ursule (Bruxelles)

A l’heure actuelle, et à travers le monde, des centaines de milliers d’enfants de moins de dix-huit ans, des enfants-soldats, sont impliqués dans des conflits armés. Garçons comme filles sont concernés. Ces enfants ont été, pour la plupart, arrachés à leur famille. En Belgique, deux jeunes filles, Aurélie et Kelly, ont décidé de prendre la parole dans un réquisitoire qu’elles ont écrit et lu à leur classe, en présence de Murhabazi Namegabe, appelé aussi Mouna.

« Nous accusons les dirigeants de groupes armés de voler l’enfance de ces enfants-soldats ! » (extrait du réquisitoire)

En avril 2012, ces deux étudiantes ont décidé de réagir face à ce problème en écrivant et en partageant ce réquisitoire avec leur classe. Par cette action, elles ont eu l’occasion de dénoncer la situation de ces enfants. Mais elles ont voulu aller plus loin.
Avec l’aide de leur professeur, ce groupe école a organisé une conférence, en invitant le défenseur des Droits humains, par chance en Belgique à ce moment là : Murhabazi. Depuis plus de vingt ans, Murhabazi se mobilise pour le respect des droits des enfants en République démocratique du Congo. Cette lutte lui a valu nombre de menaces de mort. C’est ainsi que la classe de kelly et Aurélie a eu la chance de recevoir cet homme d’exception.

Elles nous expliquent, d’ailleurs, que c’est grâce au travail de militants tels que Mouna, que ces enfants-soldats ont la chance de pouvoir retrouver une certaine stabilité et un semblant de vie normale. En effet, « non seulement, ces enfants sont mis à l’écart de toutes relations familiales mais ils se retrouvent dans des camps où règne la violence ! [...] Ces enfants y sont utilisés comme des esclaves et ils doivent servir leur chef. Ces enfants y sont utilisés comme des soldats et doivent faire la guerre. Ces enfants y sont utilisés comme des objets sexuels, ou encore ces enfants sont envoyés sur les champs de bataille pour repérer les mines. Inutile de vous dire ce qu’il se passe lorsqu’un enfant en trouve une ! ».

A qui la faute ? Ces enfants sont engagés aussi bien dans les forces régulières que dans des groupes armés ou paramilitaires. Comme le disent si bien Aurélie et Kelly, « les dirigeants de groupes armés sont de véritables bourreaux pour ces enfants qui ne connaissent parfois que la mort comme seule issue à toute cette « maltraitance ». Comme Amnesty International, nos deux étudiantes s’opposent à l’utilisation d’enfants comme armes de guerre, de les enlever à leurs pères et mères, de les désocialiser.

Ce sont des enfants avant tout, mais à cause de leur formation à la guerre, à cause de leurs jouets remplacés par des armes, à cause des maltraitances subies, ils perdent leur âme d’enfant.

Aurélie et Kelly nous livrent ici un très beau plaidoyer en faveur de l’arrêt de tout abus à l’encontre d’enfants et leur droit à vivre une enfance dans l’insouciance. Comme elles et comme Amnesty, vous pouvez, vous aussi, agir !

Le groupe école de l’Institut Sainte-Ursule et Murhabazi Namegabe
Le groupe école de L’institut Sainte-Ursule a voulu remercier Murhabazi en lui offrant un coeur, recouvert de messages à l’attention des ex enfants-soldats en réhabilitation dans son centre, en République démocratique du Congo.

Le groupe école de L’institut Sainte-Ursule a voulu remercier Murhabazi en lui offrant un coeur, recouvert de messages à l’attention des ex enfants-soldats en réhabilitation dans son centre, en République démocratique du Congo.

Réquisitoire

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