La campagne choc d’UN Women : le sexisme dans les moteurs de recherche

UN Women, qu’est ce que c’est ?

UN Women, ou ONU Femmes, est une organisation des Nations Unies qui a été créée en 2010 et qui a pour but de défendre l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle s’attaque donc à toutes les discriminations dont sont victimes les femmes à travers le monde. UN Women insiste sur l’égalité des sexes comme un droit humain fondamental. L’organisation défend l’autonomie des femmes, surtout que celle-ci a des conséquences énormes sur la situation économique d’un pays : en effet, plus les femmes sont indépendantes, plus elles rapportent de l’argent à leur pays. UN Women dénonce par exemple, les écarts de salaires entre hommes et femmes, le manque d’éducation des femmes ou les problèmes d’accès aux soins de santé, et cherche à protéger ces dernières contre les violences et les discriminations.

Le sexisme, même sur internet ?

En 2013, UN Women lançait une campagne ayant pour but de faire prendre conscience que le sexisme, c’est à dire la discrimination envers les femmes, est partout, et surtout sur Internet. L’idée de la campagne vient d’une réelle expérience. En tapant dans le moteur de recherche Google "Women should" (les femmes doivent), des résultats s’affichent. Ces résultats correspondent aux recherches les plus fréquentes. Ainsi, en tapant "Women should", Google nous propose "stay at home" (rester à la maison) ou "be slaves" (être des esclaves). Il arrive presque la même chose lorsqu’on tape "women cannot" (les femmes ne peuvent pas) ou "women need" (les femmes ont besoin) : à chaque fois, les propositions sont très négatives, et très discriminantes, car elles évoquent le fait que les femmes ne sont pas dignes de confiance, et qu’elles devraient rester à la maison au lieu de travailler ou même voter. Ici, il est clair que l’image de la femme comme inférieure est dominante : elle est représentée comme moins intelligente, difficilement contrôlable. Mais ce qui est inquiétant, c’est que les recherches les plus fréquentes concernent également les droits des femmes, et les remettent en cause : on trouve alors "les femmes ne devraient pas voter", ou "les femmes devraient être des esclaves", ou encore "les femmes ont besoin d’être disciplinées". Ainsi, sur Internet aussi, les femmes sont victimes de préjugés, et leurs droits sont remis en question.

En quoi ça te concerne ?

En apparaissant dans ta barre de recherche, certaines phrases peuvent te choquer. Mais peut-être qu’à force de les voir, elles finiront par ne plus te surprendre, et tu pourrais même être d’accord avec elles. C’est le principe des stérérotypes dont sont victimes les femmes en général : à force de voir des images de femmes dénudées ou dans la cuisine, on finit par imaginer que les femmes sont toutes des séductrices, qu’elles sont moins intelligentes ou bien qu’elles sont toutes faites pour s’occuper de la cuisine, du ménage, de la maison, des enfants... C’est à cause de cette image très négative que l’égalité homme-femme est loin d’être atteinte, et que les femmes sont les premières victimes de l’analphabétisme, de l’écart des salaires ou des violences sexuelles en général. Les stéréotypes renvoient une très mauvaise image des femmes : elles ne devraient pas avoir autant de droits que les hommes, et ne devraient finalement pas être indépendantes. C’est l’idée même qu’elles ne devraient pas avoir de choix à faire, et que c’est aux hommes de les contrôler. Ces préjugés sont présents dans tous les pays, et sont reproduits aussi bien par les hommes que par les femmes. UN Women, avec cette campagne, veut montrer que c’est en se battant contre le sexisme quotidien ou le sexisme ordinaire qu’on arrivera à faire évoluer la situation des femmes dans le monde.

Si tu veux voir la campagne d’UN Women, va sur ce lien : http://www.unwomen.org/fr/news/stories/2013/10/women-should-ads

Si tu veux en savoir plus sur UN Women, tu peux consulter le site : http://www.unwomen.org/fr

Tu peux aussi suivre le débat sur Twitter en utilisant le hashtag #womenshould

Rejoins un de nos groupes-écoles actifs !

...

Je m’inscris
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit