10 ans de prison pour avoir exprimé son opinion sur Facebook
Shahnewaz Chowdhury est un activiste bangladais qui lutte pour la protection de l’environnement. Il vit dans une région fortement exposée aux conséquences du réchauffement climatique.
À la suite d’un nouveau cyclone, Shahnewaz a décidé d’exprimer son inquiétude sur Facebook à propos de l’impact néfaste pour l’environnement et pour les conditions de vie de la population, de l’implantation d’une nouvelle centrale électrique à charbon dans sa localité.
Un seul post à ce sujet sur Facebook a entraîné son arrestation et sa détention pendant trois mois, avant qu’il soit libéré sous caution dans l’attente de son procès. Il risque jusqu’à 10 ans de prison pour avoir exprimé son opinion sur les réseaux sociaux.
Les jeunes activistes d’Amnesty International se mobilisent
Le 15 mars 2023, alors que le procès de Shahnewaz est en cours, de jeunes activistes d’Amnesty International ont décidé d’organiser une action, à deux pas de l’ambassade du Bangladesh, afin d’alerter les autorités bangladaises sur la situation de cet homme, dont les droits fondamentaux n’ont pas été respectés.
Ces jeunes ont choisi de jouer différentes petites saynètes symbolisant la vie et le combat de Shahnewaz pour la protection de l’environnement, mais surtout de clamer haut et fort que « défendre l’environnement n’est pas un crime » et que « la liberté d’expression est un droit humain » !
Chaque scène imaginée par les élèves représentait un moment de la vie de Shahnewaz : les violents cyclones dont il a été témoin à plusieurs reprises, le droit de vivre dans un environnement sain qu’il a défendu notamment lors de manifestations qu’il a organisées quand il était étudiant ou encore ses trois mois passés en détention avant d’être finalement libéré sous caution dans l’attente de son procès.
Plus de 17 000 personnes mobilisées en Belgique pour Shahnewaz
Plus de 17 000 personnes en Belgique ont écrit des lettres et signé une pétition pour dénoncer l’arrestation de Shahnewaz.
Toutes ces lettres et signatures ont été remises à l’ambassade du Bangladesh à Bruxelles, juste après l’action menée par les jeunes.
Deux élèves ont eu l’opportunité de participer, à cette occasion, à une rencontre avec des représentant·e·s de l’ambassade, aux côtés du directeur d’Amnesty International Belgique francophone et d’une chargée de plaidoyer d’Amnesty International Vlaanderen.
À présent, Amnesty International espère que ces voix seront entendues et que les autorités bangladaises vont abandonner les charges qui pèsent contre Shahnewaz Chowdhury.