Un week-end dédié aux droits humains
Durant trois jours, ce groupe de jeunes, de Belgique, de France, de Suisse et du Luxembourg, âgé·e·s entre 15 et 20 ans, et membres ou pas d’un groupe Amnesty dans leur pays, ont appris à se connaître et ont développé leur capacité d’action, dans le cadre de l’édition 2025 du « Week-end pour les droits humains ».
Ces dernier·e·s ont renforcé, via différentes rencontres et activités, leurs connaissances sur les droits humains ainsi que leurs compétences pour assurer, concrètement, la promotion et la défense de ces droits.
Une ouverture placée sous le signe de l’engagement
Le week-end a commencé par un mot de bienvenue de David Pereira, directeur d’Amnesty International Luxembourg, et d’Anne Goedert, ambassadrice pour les droits humains du Luxembourg. Leur prise de parole a rappelé l’importance de l’engagement des jeunes dans la défense des droits fondamentaux.
Une activité brise-glace a ensuite permis d’apprendre à mieux se connaître et de lancer les discussions entre participant·e·s dans une ambiance conviviale.
Comprendre les mécanismes du racisme et des dérives autoritaires
Le vendredi après-midi, l’association Lëtz Rise Up a animé un atelier sur le racisme et les micro-agressions. Via des discussions, des jeux et des exemples concrets, les jeunes ont été amené·e·s à réfléchir à leurs représentations et aux discriminations systémiques. Lëtz Rise Up est une initiative luxembourgeoise qui œuvre pour l’égalité et la justice sociale à travers des formations et des actions de sensibilisation.
En soirée, les participant·e·s ont assisté à la pièce « Foxfinder » de Dawn King, au Théâtre ouvert du Luxembourg. Cette œuvre dystopique interrogeait les dérives autoritaires et le contrôle social. La représentation a été suivie d’un échange avec la metteuse en scène, Véronique Fauconnet, et les comédien·ne·s, qui ont partagé leur vision de l’engagement artistique.
Devoir de mémoire et pensée critique
La journée de samedi a débuté par une visite du Musée national de la Résistance et des Droits Humains à Esch-sur-Alzette. Ce lieu retrace l’histoire de la résistance luxembourgeoise pendant la Seconde Guerre mondiale et offre également un éclairage plus général sur la résistance, la collaboration ainsi que sur les atteintes aux droits humains passées et présentes.
L’après-midi, Esmeralda Wirtz, chargée de mobilisation à Amnesty International Luxembourg, a animé un atelier intitulé « Réfléchir comme un·e activiste », pour aider les jeunes à penser leur engagement et à passer à l’action. Le groupe a ensuite eu l’opportunité de découvrir les casemates du Bock, un site historique de la ville de Luxembourg.
Puis, Igor Taccani, un juriste de la Cour de justice de l’Union européenne a apporté son témoignage en visioconférence. Il a présenté le fonctionnement de l’institution et son rôle dans la défense de l’État de droit.
Témoignages et fin du week-end
Le dimanche matin a été consacré à une présentation et une activité sur les conflits armés et leurs conséquences, animées par Laurent Deutsch, coordinateur activisme et éducation aux droits humains chez Amnesty International Belgique.
Enfin, les jeunes ont écouté le témoignage de Shabnam Madadzadeh, militante iranienne exilée, accompagnée d’ami·e·s engagé·e·s et ont pu discuté avec elle ainsi qu’avec les ami·e·s iranien·ne·s engagé·e·s qui l’accompagnaient.
Arrêtée à l’âge de 21 ans pour ses activités politiques en Iran, Shabnam a passé cinq ans en prison avant de s’exiler et de pouvoir témoigner à l’étranger. Son récit a mis en lumière les réalités de la répression dans son pays et la force de l’engagement.
Le week-end s’est terminé par un moment de débriefing collectif, puis un dernier repas avant les départs chargés d’émotion.
C’était donc un week-end intense, passionnant, et engagé !
