Première édition du concours « Une voix pour nos droits »
Avec « Une voix pour nos droits », Amnesty International et l’organisation Publiq se sont associées pour offrir, aux élèves du troisième degré du secondaire, un concours de prise de parole sur les droits humains.
Pour sa première édition, ce concours était ouvert à tous les établissements scolaires du secondaire, ayant un groupe-école Amnesty, en Wallonie et à Bruxelles.
L’objectif ? Proposer à des jeunes de témoigner avec leurs mots de toute la puissance, de l’amplitude et du caractère fondamental des droits humains par le biais de discours inspirants et engagés, sans se limiter à un style oratoire particulier.
À l’issue d’une première étape de sélection dans les écoles participantes, sept élèves ont participé à la demi-finale organisée le 22 mars dans les locaux d’Amnesty International à Bruxelles : Marianne Rapin de l’Athénée Adolphe Max de Bruxelles, Dorian Cariaux et Louise Etienne de l’Institut d’enseignement des arts techniques sciences et artisanats (IATA) de Namur, Lou Lemaire de l’Institut de la Vierge Fidèle de Bruxelles, Alexandra Harlay de l’Athénée Royal Pierre Paulus de Châtelet, Emiline Marlier de l’Athénée provincial de La Louvière et Charlotte Mende du Lycée Martin V de Louvain-la-Neuve.
Les demi-finalistes ont dû choisir un thème parmi trois sujets proposés par Publiq et Amnesty International (l’un portait sur le droit de vote à 16 ans, un autre était consacré au harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux et le dernier traitait des dominant·e·s et dominé·e·s à travers l’allégorie des chats et des oiseaux), et défendre une position, devant un jury composé d’un expert des droits humains d’Amnesty International, d’un expert de l’éloquence de la Fédération d’éloquence belge et d’une humoriste engagée en faveur des droits humains.
À la fin de la demi-finale, cinq élèves ont été retenu·es pour prendre part à la finale : Lou Lemaire, Dorian Cariaux, Louise Etienne, Emiline Marlier et Charlotte Mende.
Des finalistes difficiles à départager
Lors de la finale qui s’est tenue le 26 avril 2023 dans un auditoire de l’UCL de Louvain-la-Neuve rassemblant près de 100 personnes, les cinq finalistes, âgé·e·s entre 15 et 18 ans, se sont présenté·e·s à tour de rôle devant un jury présidé par le directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, Philippe Hensmans et composé d’Éric David, professeur émérite de droit international, des deux membres du groupe de musique Colt, de Salima Belabbas, journaliste professionnelle à RTL et de Monia Gandibleux, fondatrice des Ambassadeurs d’expression citoyenne.
Chaque finaliste a disposé de huit minutes pour s’exprimer en toute liberté sur la réponse qu’il ou elle voulait apporter à la question : « les droits humains sont-ils plus beaux sur papier qu’en pratique ? ».
Une finaliste a eu l’autorisation, à titre très exceptionnel, de s’exprimer via Zoom, à la suite d’un empêchement de dernière minute.
... Et c’est Charlotte Mende, scolarisée au Lycée Martin V de Louvain-la-Neuve, qui s’est vue décerner le Prix du jury, et Louise Etienne, élève de l’Institut d’enseignement des arts techniques sciences et artisanats (IATA) de Namur, qui a remporté le Prix du public.
« Cette victoire me fait beaucoup de bien. J’ai énormément travaillé et investi du temps pour ce discours, qui racontait tout simplement une expérience que j’ai vécue. En choisissant de me rendre dans un centre Fedasil lors d’une retraite scolaire, j’ai pris conscience que les droits humains étaient bafoués tout près de chez moi. Dès lors, il m’a paru essentiel de partager mon témoignage pour, à mon niveau, promouvoir ces droits fondamentaux et souligner la nécessité d’agir ensemble en ce sens », nous a confié Charlotte.
Si la lauréate du Prix du jury a préféré mettre en évidence avec beaucoup de sensibilité une expérience personnelle et à dimension locale, les autres finalistes n’ont pas non plus manqué d’originalité en alternant envolées poétiques et dénonciations vigoureuses pour se distinguer face au jury et au public.
« J’ai un peu de mal à réaliser. Je ne participais pas tellement pour gagner, mais avant tout pour m’exprimer et faire valoir mes idées. Je souhaitais montrer que le monde n’était pas aussi beau, aussi juste qu’il le devrait. Bien sûr, je suis très fière d’être parvenue à plaire et à toucher le public au travers de mon discours. Cela me motive à poursuivre mon engagement en faveur des droits humains et de la cause écologique, sujet auquel je suis également très sensible », nous a expliqué Louise, par ailleurs membre, depuis plusieurs années, du groupe Amnesty de son école.
Amnesty International et Publiq félicite chaleureusement chaque finaliste, mais aussi l’ensemble des participante·s à ce concours, lors de toutes les étapes de sélection ! Un grand merci aussi à leurs professeur·e·s et aux professeur·e·s responsables des groupes-écoles Amnesty qui ont déployé beaucoup d’énergie pour parler du concours dans leur école, organiser une première étape de sélection à l’échelle de leur école et qui ont, à chaque étape, accompagné et soutenu leurs élèves !
Une expérience riche à tous points de vue et à poursuivre...
Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International et président du jury lors de cette finale, s’est montré impressionné par la qualité du travail de préparation réalisé en amont par chaque finaliste : « Que ce soit au travers d’une performance théâtrale, d’un poème ou de la relation d’expériences vécues, les finalistes sont parvenu·e·s à s’approprier de façon remarquable la thématique. Cela n’a pas facilité le choix du jury, car chacun· s’est distingué·e d’une manière ou d’une autre » nous a t-il dit.
Ce concours et tout le travail qu’il a généré se sont révélés très riches tant pour les élèves que pour les enseignant·e·s, mais aussi pour les droits humains : il s’agit en définitive d’une très appréciable combinaison gagnante !
Rendez-vous pour une prochaine édition en 2024 !
