Des grèves le vendredi, le jeudi... à un mouvement mondial
Depuis le 10 janvier 2019, des grèves scolaires sont organisées chaque semaine, le jeudi, en Belgique par des jeunes préoccupés par l’état de notre planète, et par leur avenir.
Depuis plus de deux mois, des milliers de jeunes se mobilisent dans toutes les grandes villes de Belgique pour exiger une justice climatique et sociale et notamment des mesures effectives pour lutter contre le changement climatique et pour la survie de l’humanité.
À l’origine de ces grèves ? Une jeune suédoise aujourd’hui âgée de 16 ans, Greta Thunberg, qui a décidé de faire grève devant le parlement suédois chaque vendredi pour réclamer des actes contre le changement climatique et pour le futur. Sa démarche a inspiré les jeunes belges à l’initiative des grèves scolaires du jeudi parce que comme l’a dit Greta Thunberg : « on est jamais trop petit pour faire la difference et si quelques enfants peuvent faire les gros titres partout dans le monde parce qu’ils ne vont pas à l’école, alors imaginez ce que nous pourrions faire tous ensemble si nous le voulions vraiment »
Greta Thunberg aux côtés de plusieurs porte-paroles belges de Youth For Climate et notamment de Adelaïde Charlier, qui est à la fois porte-parole francophone de Youth For Climate, membre d’un groupe-école Amnesty et Déléguée jeune d’Amnesty International Belgique francophone auprès de l’Assemblée mondiale d’Amnesty.
Vendredi 15 mars 2019, on est passé au stade supérieur avec l’organisation d’une journée mondiale de grève, « Global Strike for future », à laquelle ont participé non seulement des élèves, des étudiants, mais aussi des organisations et activistes de tout âge, des 4 coins du monde, dans près de 100 pays !
Bien plus qu’une marche
À Bruxelles, différents événements étaient organisés tout au long de la journée.
Dès 10h00, les élèves avaient l’occasion de visionner le documentaire « Demain », ou de prendre part à un atelier-débat appelé « Stand up for future », à laquelle de nombreux élèves, et notamment des jeunes activistes d’Amnesty, ont participé.
« Stand up for future » donnait l’occasion à chaque jeune de faire preuve de créativité, en proposant des idées originales pour de futures actions de désobéissance civile.
Un travail de réflexion en sous-groupes a permis de faire émerger de nombreuses idées d’actions pour le climat !
Toutes les propositions ont ensuite pu être partagées et débattues avec l’ensemble du groupe.
Avant le début de la marche, l’action « Tree for future » permettait à ceux qui le souhaitaient de planter des arbres à différents endroits de la ville. Cela était l’occasion de semer et de répandre l’espoir d’un futur placé sous le signe de la justice climatique et sociale !
Enfin, entre 13h30 et 16h00, nous étions des dizaines de milliers à marcher entre la Gare du Nord et la Gare de Bruxelles Midi. De nombreux membres d’Amnesty International étaient présents et ont marché derrière nos bannières « OUR PLANET, OUR RIGHTS ! » !
Louise Vanden Abeele (à gauche) une des porte-paroles francophones du mouvement Youth for Climate et membre d’un groupe-école Amnesty accompagnée d’une jeune activiste
Le groupe-école Amnesty du Collège Saint Pierre à Bruxelles était présent !
À l’arrivée, un concert était organisé et différentes personnes ont pris la parole pour relayer notre message commun : il est urgent que des mesures soient prises pour faire face aux menaces engendrées par les dérèglements climatiques. Le gouvernement belge doit se doter d’une loi climat ambitieuse !
Encore merci à tous les membres d’Amnesty International présents ce jour-là. Le combat pour une justice climatique et sociale continue !
Pourquoi Amnesty soutient ce mouvement
Amnesty International, dont la mission première est de défendre et protéger les droits humains à travers le monde, ne peut que soutenir ce mouvement de lutte contre le changement climatique.
Parce que le changement climatique représente une menace grave et urgente pour les droits humains.
En effet, ces deux thématiques sont étroitement liées : si rien n’est fait par nos gouvernements pour rester en dessous des 1,5°C d’augmentation de la température mondiale moyenne par rapport aux niveaux préindustriels, nos droits humains fondamentaux risquent d’être fortement menacés !
Amnesty International soutient les jeunes dans leur combat, parce que nous sommes comme vous convaincus que si nos dirigeants ne se réveillent pas, ce sont non seulement nos droits les plus fondamentaux (à la vie, à l’eau, à la nourriture, à la santé ou au logement) qui seront menacés, mais c’est aussi l’humanité toute entière qui risque de disparaître.
Aujourd’hui, limiter drastiquement notre empreinte carbone n’est plus une aspiration, mais bien une nécessité absolue. Si nos dirigeants continuent à faire les autruches, « ce seront les plus défavorisés qui en paieront le prix », comme l’a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty International.
Amnesty International demande donc aux États d’adopter des mesures d’atténuation du changement climatique. Ces mesures devraient limiter le réchauffement à 1,5° C au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle et conduire les gouvernements à ne plus – ou presque – dépendre des techniques d’élimination du carbone.
Protéger les moyens de subsistance des populations, leur permettre de vivre dans la dignité et stopper le changement climatique font partie d’un seul et même combat. Protéger les droits humains et protéger la planète vont de pair !
Pour en savoir plus sur les raisons pour lesquelles Amnesty marche aussi pour le climat
Pour connaître la position du Secrétaire général d’Amnesty Kumi Naidoo à ce sujet