Une rencontre marquante avec le ministre du Climat

Une délégation composée de plusieurs élèves, membres de groupes Amnesty et Oxfam dans leur école, ainsi que de membres du personnel des deux organisations, et d’Adélaïde Charlier et Johan Reboul, s’est rendue, le 8 février dernier, à Namur au cabinet de Philippe Henry, le ministre wallon du Climat, afin d’échanger avec lui sur le « financement climat » de la Belgique et lui remettre une pétition à ce sujet, signée par des centaines de jeunes. Une rencontre marquante et constructive !

Un « financement climat » de la Belgique pas à la hauteur

De nombreux pays en développement, en particulier les pays les plus pauvres et les plus vulnérables au changement climatique, n’ont pas les ressources nécessaires pour faire face aux impacts de la crise climatique sur les droits humains. Un soutien international est indispensable afin de permettre à ces pays de mettre en place les actions nécessaires pour s’adapter au changement climatique et en atténuer ses effets.

En 2009, lors de la Conférence internationale sur le climat de Copenhague (COP15), les États les plus responsables du changement climatique et les plus riches se sont engagés collectivement à soutenir financièrement les pays les plus pauvres et les plus touchés par le changement climatique, afin de les aider à faire face aux défis climatiques.

Un «  financement climat  » a été créé, dans ce cadre, par la Belgique, mais son montant total est largement insuffisant au vu de l’urgence de la situation et ne permet pas aux pays concernés de maintenir et développer l’accès de leur population à leurs droits humains menacés.

Amnesty International a donc lancé une pétition adressée aux autorités belges afin de leur demander de prévoir un financement climat à la hauteur des besoins des pays les plus vulnérables.

Des centaines de jeunes, dans les écoles, ont signé cette pétition et il a été proposé aux participant·e·s à la Journée Oxfamnesty de la signer aussi sur une bannière géante et des cartes postales préremplies.

Une rencontre avec le ministre du climat pour en discuter

Le 8 février dernier, toutes ces signatures ont pu être remises à Philippe Henry, le ministre wallon du Climat, par Anel, Clara, Dorian, et Naomé, plusieurs jeunes militant·e·s d’Amnesty et Oxfam, avec lesquels il a longuement échangé.

Cette rencontre a été organisée dans le cadre de la Journée Oxfamnesty qui avait lieu le même jour à Namur et était consacrée à la question de la justice climatique. À la fin de cette journée (qui rassemblait plus de 300 élèves et enseignant·e·s du secondaire, membres de groupes-écoles Amnesty et de Jeunes Magasins Oxfam), une délégation composée de plusieurs élèves, membres de groupes Amnesty et Oxfam dans leur école, ainsi que de membres du personnel des deux organisations, et d’Adélaïde Charlier et Johan Reboul, a eu l’opportunité de rencontrer Philippe Henry afin de lui remettre toutes les signatures récoltées concernant le financement climat de la Belgique et de l’interpeller à ce sujet.

Anel, Clara, Dorian, et Naomé ont pu faire part au ministre de leurs craintes face au changement climatique et aux mesures insuffisantes prises par les autorités pour le combattre et s’y adapter.

Anel a notamment appelé le ministre à se battre plus fort encore afin d’augmenter le montant du financement climat et de mettre à profit sa position de ministre pour convaincre d’autres membres du gouvernement belge mais aussi d’autres députés et membres des gouvernements européens de remplir l’engagement que leur pays a fait envers les populations qui subissent catastrophes sur catastrophes, alors que tout ce qu’elles ont réellement fait, c’est de vivre leur vie simplement.

Dorian a évoqué, à titre d’exemple, les effets du changement climatique à Madagascar, l’un des pays au monde les plus vulnérables au changement climatique alors qu’il fait partie des pays qui ont le moins contribué à la crise climatique.

Quant à Clara, elle a parlé de ses préoccupations par rapport au changement climatique en particulier au niveau de la Belgique et de sa population la plus précaire, et Naomé a remis en main propre au ministre toutes les signatures récoltées dans de nombreuses écoles de Wallonie et de Bruxelles et lors de la Journée Oxfamnesty.

Le ministre a reconnu la pleine responsabilité des pays industriels dans le changement climatique et s’est montré favorable à ce que le financement, prévu par la Belgique pour aider les pays les plus touchés, augmente. Il a indiqué que la Wallonie avait investi dans la coopération climatique afin d’aider les pays les plus touchés par le changement climatique, en choisissant en particulier de soutenir, par des projets locaux, ces pays. Il a ajouté que cet investissement devait continuer et a reconnu que des moyens additionnels devaient être prévus, tout en précisant qu’il était souvent amené à faire des choix budgétaires et que cet arbitrage était souvent difficile. Il a également parler de l’importance pour lui de la « transition juste », c’est-à-dire de veiller à ce que la réduction de l’émission des gaz à effet de serre ne se fasse pas au détriment des populations les plus précaires et de leurs droits humains.

Le message portés par ces jeunes militant·e·s a donc été entendu et Amnesty International continuera à suivre cette question de près.

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