Un concours photo sur les droits humains pour les jeunes
“Le concours Droits dans les yeux est une opportunité qu’Amnesty International a voulu offrir aux jeunes pour exprimer leur vision actuelle des droits humains, explique Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique Francophone. Alors que les droits humains sont aujourd’hui attaqués partout dans le monde, la qualité du travail présenté par ces photographes en herbe et les réflexions qui en sont à l’origine prouvent que nos jeunes sont préoccupés par la question des droits humains et veulent en dénoncer les violations quotidiennes.”
Concourant pour le Prix du jury, dans 3 catégories différentes (10-13 ans ; 13-18 ans et 18-23 ans), et pour le Prix du public, dans 2 catégories différentes (13-18 ans et 18-23 ans) via un vote organisé sur Facebook, près de 1000 jeunes ont proposé un total de 400 clichés, seuls ou avec leur classe, de septembre à décembre 2015 dans le cadre de notre concours photo Droits dans les yeux pour illustrer un ou plusieurs articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Un grand merci à l’ensemble des participants !! Le jury a été confronté à un choix difficile face à ces photographies plus créatives et originales les unes que les autres.
PRIX DU JURY
Le jury, présidé par Georges Vercheval, fondateur du Musée de la photographie de Charleroi, et composé de Thomas Gunzig (écrivain et chroniqueur), Françoise Wallemacq (journaliste RTBF), Jacques Duchateau (photographe), Philippe Hensmans (directeur d’Amnesty International Belgique francophone), Colin Gotovitch (chargé de projets événementiels à Amnesty International) et Gaël Turine (photographe), a finalement récompensé :
Alexia Facon de l’école Don Bosco à Woluwé-Saint-Pierre dans la catégorie 13-18 ans
Alexia FACON, 14 ans, illustre le droit au respect des convictions religieuses. Son cliché intitulé “Tous unis quelles que soient nos convictions” présente une ronde de mains marquées des emblèmes des grands courants philosophiques et religieux autour de l’inscription “Tous unis”. Efficace, il s’inscrit au coeur du combat d’Amnesty International qui milite pour que chacun puisse exprimer librement ses convictions dans le respect de celles d’autrui.
Sophie BAYET de l’école Supérieure des Arts de Saint-Luc dans la catégorie 18-23 ans
Le cliché de Sophie BAYET, 23 ans, fait écho à plusieurs campagnes qu’Amnesty International a déjà menées pour dénoncer les violences faites aux femmes. Présentant trois femmes aux visages tuméfiés et aux corps portant des traces de coups, elles figurent comme les coupables de l’agression dont elles sont en réalité victimes.
Dans la catégorie 10-13 ans, le jury a décidé de récompensé un groupe de 20 élèves d’une classe de 6e primaire de l’Ecole en couleurs, située à Forest : Clément Debruyne, Gabriel Demesmaker, Jeanne Longheval, John Havenith, Lisa Bechet, Madeleine Mulliez, Maé Lemal, Olivier Margot, Hennico Maxime, Mila Bregentzer, Mia Hilditch, Michka Waedemon-Baugniet, Nganji Twarhirwa, Oscar Lowis, Pierre Vandevoorde, Romane De Staerke, Rose Errera, Sasha Hughes, Simon Strosberg, Tom Dubois.
Ces 20 enfants présentent chacun leur “jumeau", souvent né à des milliers de kilomètres d’ici, dans un pays où leurs droits fondamentaux sont bafoués. L’un est enfant-soldat en Irak, l’autre est mariée de force en Inde ou bien se prostitue au Brésil ou travaille dans une usine d’allumettes au Népal.
“La photographie est un art susceptible d’être mis au service d’une cause et c’est avec beaucoup de sensibilité et de rigueur que les jeunes s’y sont attachés, commente Georges Vercheval, le président du jury. Les images sélectionnées plongent le spectateur au coeur de la problématique. Elles témoignent d’une belle maîtrise de la technique et, surtout, d’une vision critique.”
PRIX DU PUBLIC
Plébiscitées par de nombreux internautes via un vote (ayant totalisé 6400 voix pour l’ensemble des photographies) sur notre page Facebook Amnesty Jeunes, deux photographies ont remporté le Prix du public :
“Le Père Noël de Liège”, par Valentine NULENS, 18 ans, de l’Institut supérieur des arts de Saint-Luc à Liège, illustrant la problématique de l’accès au logement.
“Stop the violence”, par Joakeem CARMANS, 21 ans, de l’Institut Félicien Rops à Namur, proposant un certain regard sur la violence.
Tous les gagnants ont vu leurs clichés intégrer l’exposition Droits dans les yeux aux côtés de cinquante oeuvres réalisées par les plus grands photoreporters belges : Colin Delfosse, Johanna De Tessières, Tim Dirven, Thierry Falise, Cédric Gerbehaye, Roger Job, Alain Kazinierakis, Pascal Mannaerts, Christophe Smets, Bruno Stevens, Didier Telemans, John Vink et Teun Voeten.
L’exposition a circulé dans quelque 120 lieux d’exposition (musées, centres culturels, administrations, écoles, universités, gares) à Bruxelles et en Wallonie entre février 2016 et décembre 2017. Depuis janvier 2018, elle peut être accueillie uniquement dans des écoles.
“La photographie est un excellent outil au service des droits humains, sans doute le plus interpellant, résume Philippe Hensmans, car il met en image ce que l’on se refuse parfois de voir ou de nommer. Chaque cliché témoigne de la situation des droits humains dans le monde : souvent bafoués, mais aussi défendus par de nombreux et courageux individus. Nous sommes heureux de l’engouement qu’a suscité le concours auprès des jeunes et il ne fait pas de doute que l’exposition a déjà atteint l’un de ses objectifs : toucher un public qui n’a pas toujours son mot à dire alors qu’il a beaucoup à exprimer”, conclut le directeur d’Amnesty International Belgique francophone.
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