Une vague de millions de personnes réfugiées qui fuient la guerre
Les chiffres évoluent tout les jours mais il y a déjà des millions de personnes qui fuient en ce moment même les bombardements et l’horreur de la guerre en Ukraine. Les pays européens doivent réagir rapidement pour pouvoir organiser l’accueil des personnes réfugiées et garantir le respect des droits humains.
Certains pays sont plus touchés que d’autres par ce mouvement de population, notamment les pays qui entourent l’Ukraine comme la Pologne. Aujourd’hui, la Pologne a déjà accueilli plus de 2 millions de personnes réfugiées venant d’Ukraine.
Les chiffres vont continuer d’augmenter car la population ukrainienne et les personnes étrangères résidant en Ukraine continue de fuir la guerre pour se mettre à l’abri et se protéger.
Les pays européens doivent se diviser l’accueil des personnes réfugiées. Comme toujours, les droits humains doivent être placés en priorité dans la gestion de la crise : voici donc 5 règles d’or à respecter pour bien débuter leur accueil.
Les 5 « règles d’or » que tous les États doivent respecter
1. Traiter tout le monde de la même façon
Toute personne fuyant un danger ou un conflit doit bénéficier d’une protection sans discrimination.
Amnesty International est notamment préoccupée par les cas de profilage racial qui ont été signalés à la frontière ukrainienne et qui empêchent certaines personnes de quitter ou de traverser l’Ukraine vers l’Europe en raison de leur origine. Toutes les personnes qui fuient la guerre en Ukraine doivent pouvoir trouver un abri et bénéficier d’un passage sûr et légal vers d’autres pays sans discrimination, quelque soit notamment leur origine ou nationalité. Ce filtrage discriminatoire est contraire au respect du droit international.
2. L’humanité en premier
Il faut apporter à ces personnes des conditions d’accueil humaines et des soins adaptés à leurs besoins spécifiques (médicaments, vêtements, logement, etc.).
Dans de nombreux pays accueillant des personnes fuyant l’Ukraine, notamment en Pologne, la solidarité témoignée par des bénévoles pour leur offrir des conditions d’accueil humaines et décentes est remarquable. Cependant, les autorités gouvernementales doivent assumer leurs responsabilités et offrir à ces personnes un système d’enregistrement, des hébergements à plus long terme, un soutien psychosocial, des transports et d’autres modes d’assistance.
3. Garder les familles réunies
Il faut maintenir toutes les familles ensemble, tant à la frontière qu’en les réunissant dans le pays d’accueil. Les enfants ne doivent surtout pas être séparés de leurs parents.
Séparer les familles, notamment les enfants de leurs parents, augmente pour les personnes séparées les risques d’être exposées à de la violence et de l’exploitation.
4. Supprimer la paperasse
Il faut amener ces personnes en sécurité immédiatement, en laissant les frontières ouvertes et en suspendant les critères d’entrée. Les retards bureaucratiques peuvent conduire au blocage aux frontières, dans des conditions épouvantables, de milliers de personnes.
5. Partager la responsabilité
Il faut partager la responsabilité de l’accueil et de la relocalisation des personnes fuyant le danger au niveau local, européen et international. De cette façon, plus de personnes seront rapidement en sécurité.
Face à la guerre, restons uni·e·s et solidaires avec les premières personnes touchées par ce conflit !