Les bonnes nouvelles d’octobre

L’engagement en faveur des droits humains n’apparaît pas toujours comme à portée de main. Pourtant chaque geste compte, chaque action peut faire la différence. Ensemble on a un réel impact !
Libérations d’activistes, abandon de poursuites, victoire pour le droit à l’avortement, etc. Découvre les bonnes nouvelles du mois d’octobre !

La défenseure iranienne des droits humains Narges Mohammadi est libre !

Narges Mohammadi est une défenseure des droits humains très importante en Iran, engagée dans la lutte contre la peine de mort et vice-présidente du Centre pour les défenseurs des droits humains en Iran, fermé de force le 21 décembre 2008 par les autorités.

En 2016, elle a été condamnée à 16 ans de prison pour ses activités. Cette lourde peine est intervenue après des années de harcèlement, avec des périodes de détention régulières, qui ont eu des conséquences dévastatrices sur sa santé. Elle souffrait notamment d’une embolie pulmonaire et de troubles neurologiques, et avait besoin de soins médicaux spécialisés constants, qui ne pouvaient pas lui être prodigués en prison.

Le 8 octobre, Narges Mohammadi a été libérée de prison ! Elle n’aurait jamais dû être injustement emprisonnée pendant plus de 5 ans pour son activisme pacifique en faveur des droits humains. Un grand merci à toutes les personnes qui ont signé la pétition d’Amnesty International à son sujet !

Au Cameroun, un militant autorisé à voir un médecin et sa famille

Serge Branco Nana est un militant politique appartenant au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), un parti d’opposition dirigé par Maurice Kamto. À la suite de l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, le MRC a appelé la population à participer à des défilés pacifiques pour dénoncer les nombreuses irrégularités qui auraient entaché les élections. Des centaines de manifestants, dont Serge Branco Nana, ont été arrêtés le 26 janvier 2019 et envoyés à la prison de Kondengui, à Yaoundé. Le 22 juillet 2019, des émeutes auraient éclaté à la prison.

D’après les informations recueillies par Amnesty International, des détenus identifiés comme des séparatistes armés issus des régions anglophones et des membres de l’opposition ont pris possession de la cour de la prison pour dénoncer la surpopulation, les lenteurs judiciaires et les conditions déplorables. Les forces de sécurité ont par la suite pris d’assaut la prison et tiré des coups de feu. Une partie de la prison aurait été incendiée.

Serge Branco Nana, accusé d’être l’un des instigateurs, a été condamné à deux ans d’emprisonnement pour « mutinerie » en août 2019

En février, Amnesty dénonçait sa situation. Il avait été torturé, et n’était pas autorisé à voir de médecin. Il peut désormais, depuis le mois d’octobre, consulter un médecin, et sa famille est autorisée à lui rendre visite en détention.

Interruption en Malaisie de poursuites contre des militants syndicalistes

Cinq militants malaisiens – M. Sarasvathy, L. Danaletchumy V. Santhiran, P. Jothi et C. Subramaniam Raja - étaient poursuivis en justice pour avoir participé en juin 2020 à un piquet de grève pacifique, organisé pour protester contre les mauvais traitements des membres du personnel de propreté du secteur hospitalier.

Moins de 20 personnes ont participé à cette action, et elles ont toutes respecté la distanciation physique, porté des masques et contrôlé leur température. Pourtant, cinq militants ont été arrêtés, détenus jusqu’au lendemain, et présentés enchaînés au tribunal, ce qui constitue une forme de traitement inhumain ou dégradant pouvant être assimilée à la torture. Ils ont été accusés d’avoir violé un règlement relatif à la prévention et au contrôle des maladies infectieuses.

L’avocate d’un des militants a déclaré que le piquet de grève ne pouvait pas être considéré comme un rassemblement ou une manifestation faisant l’objet de restrictions en raison des mesures liées à la pandémie. Elle a également souligné que le piquet de grève ne faisaitt pas partie des « activités interdites  » par le règlement. En octobre, le parquet a accepté la requête de la défense, et le tribunal a accordé aux militants une interruption des poursuites.

Victoire pour le droit à l’avortement en Slovaquie !

En septembre 2020, est arrivé au Parlement slovaque un projet de loi avec pour objectif de limiter le droit à l’avortement. Ce projet de loi imposait de nouveaux obstacles aux femmes et aux jeunes filles désireuses d’interrompre leur grossesse, en leur imposant de nouvelles obligations concernant l’autorisation médicale nécessaire pour obtenir un avortement pour raisons de santé, et en les obligeant à donner les raisons pour lesquelles elles souhaitent avorter.

Le projet a été débattu au Parlement durant plusieurs semaines, et suite à une campagne de mobilisation internationale (menée notamment par Amnesty), ce projet a finalement été rejeté. Il s’agit d’une nouvelle victoire dans le combat pour le respect, la promotion et la défense des droits des femmes !

Libération de la militante LGBTI Victoria Biran au Bélarus

Victoria Biran, une militante bélarussienne en faveur des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), a passé deux semaines en détention en vertu de l’article 23.34 du Code des infractions administratives (« Violation de la procédure pour l’organisation et le déroulement d’événements de masse »), avant d’être remise en liberté le 11 octobre. Appréhendée le 26 septembre alors qu’elle se rendait à la Marche des femmes à Minsk, elle a été condamnée le 28 septembre à 15 jours de détention administrative.

Victoria Biran a dans un premier temps été emmenée au centre de détention de la rue Akrestina, où elle a été placée dans une cellule surpeuplée, dans laquelle certaines femmes devaient dormir à même le sol. Le 29 septembre, elle a été transférée dans une prison située dans la ville de Zhodino.

Si Amnesty International se réjouit de la libération de Victoria Biran à l’issue de ses 15 jours de détention administrative, cette jeune femme n’a commis aucune infraction et avait uniquement l’intention d’exercer ses droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et n’aurait donc jamais dû être arrêtée ni incarcérée.

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