Les bonnes nouvelles de janvier

Grâce à ta mobilisation, des avancées sont possibles chaque mois partout dans le monde ! Ces réussites montrent que ton soutien n’est pas inutile et qu’il est nécessaire de continuer à défendre les droits humains.
Retour sur les bonnes nouvelles de ce mois de janvier 2019.

Gambie : les audiences de la Commission vérité sont un grand pas vers la justice et les réparations

La Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) a été créée et lancée le 5 octobre 2018 en Gambie en vue d’examiner les violations des droits humains qui auraient été perpétrées pendant les 22 ans du régime de l’ancien président Yahya Jammeh. Les audiences de la TRRC ont commencé le 7 janvier 2019 à Banjul, la capitale gambienne.

« L’ouverture des audiences de la TRRC est un grand pas vers la justice, la vérité et les réparations en Gambie et démontre le réel engagement du gouvernement à rompre avec un passé de violations systématiques des droits humains » a déclaré Evelyne Petrus Barry, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International.

Inde : Un tribunal classe sans suite la plainte déposée contre Amnesty

Le 8 janvier, un tribunal de première instance de Bangalore a accepté de clôturer une affaire judiciaire contre Amnesty International Inde assurant qu’il n’avait pas trouvé d’éléments de preuve quant aux infractions présumées (accusations de « sédition », « réunion illégale », « émeutes » et « promotion de l’inimitié ».)

La plainte était liée à un événement organisé par Amnesty Inde dans le cadre d’une campagne visant à réclamer justice pour les violations des droits humains commises dans l’État de Jammu-et-Cachemire.

« Nous avons été qualifiés d’« antinationaux » et criminalisés uniquement parce que nous réclamions justice pour des atteintes aux droits humains, a déclaré Aakar Patel d’Amnesty Inde. Notre mission est de lutter pour défendre les valeurs constitutionnelles de justice, d’égalité et de liberté pour tous en Inde et nous ne nous laisserons pas intimider par ceux qui cherchent à nous faire taire.

«  Nous continuerons de demander l’abrogation de la loi sur la sédition, texte archaïque toujours en vigueur en Inde, dont les autorités se servent pour harceler et persécuter les défenseurs des droits humains. »

Cette décision confirme tout ce qu’Amnesty Inde a déclaré depuis que cette plainte a été déposée pour des motifs politiques.

Thaïlande : Amnesty International se félicite du statut de réfugié accordé à une ressortissante saoudienne

Le 9 janvier, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé qu’il venait d’accorder le statut de réfugié à Rahaf Mohammed al Qunun. Quelques jours plus tard, Rahaf Mohammed al Qunun arrivait au Canada pour y trouver refuge.

Rahaf Mohammed al Qunun est une ressortissante saoudienne, âgée de 18 ans, qui a fui son pays pour échapper aux violences, aux coups et aux menaces de mort de sa famille.

Alors qu’elle souhaitait rejoindre par avion l’Australie, un représentant de l’ambassade d’Arabie saoudite lui a confisqué son passeport, lors de son transit à Bangkok en Thaïlande et les services thaïlandais de l’immigration l’ont empêchée de poursuivre son voyage jusqu’en Australie. La jeune femme s’est alors barricadée dans une chambre d’hôtel de l’aéroport, postant sur Twitter une multitude de messages et de vidéos désespérés, et accédant immédiatement à une notoriété internationale.

À la suite d’une mobilisation en sa faveur sur les réseaux sociaux, elle s’est vue accorder un permis de séjour provisoire en Thaïlande sous protection de l’ONU et les autorités thaïlandaises l’ont laissée quitter l’aéroport avec des représentants du HCR qui lui ont accordée un statut de réfugié.

Samah Hadid, directrice des campagnes pour le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré à son sujet :

« L’histoire de Rahaf délivre un message important : des citoyens du monde entier se sont mobilisés pour soutenir sa demande de protection et le pouvoir des gens l’a emporté face à ceux qui tentent de l’opprimer. Rahaf a pris des risques incroyables pour s’enfuir de chez elle, enfreignant le régime de tutelle exercée par les hommes en Arabie saoudite. En quelques jours, son histoire a inspiré des millions de personnes autour du globe. Qu’elle rappelle au monde entier les sacrifices et l’immense courage dont font preuve toutes ces personnes, où que ce soit, qui se réfugient à l’étranger en quête de sécurité.

Nous saluons la position prise par les autorités thaïlandaises dans le cas de Rahaf. Toutefois, nul ne devrait être expulsé vers un pays où il risque de subir de graves violations des droits humains. Hakeem al Araiby, réfugié bahreïnite qui a été victime de torture et vivait en Australie, est maintenu en détention en Thaïlande depuis des semaines, dans l’attente d’une audience portant sur son extradition. Par le passé, la Thaïlande a souvent bafoué ses responsabilités vis-à-vis des demandeurs d’asile et des réfugiés. L’humanité dont elle a fait preuve à l’égard de Rahaf ne doit pas être un cas unique. »

Hongrie : la libération d’un syrien condamné à tort pour terrorisme est un « immense soulagement »

Le 19 janvier 2019, le syrien Ahmed H. a été libéré. Il était en prison pour « complicité d’acte terroriste  » lors d’affrontements avec des gardes-frontières hongrois à la frontière entre la Serbie et la Hongrie en septembre 2015.

En août 2015, Ahmed a quitté son foyer à Chypre pour aller aider ses parents âgés et six autres membres de sa famille à fuir la Syrie et à trouver refuge en Europe. Un mois plus tard, ils se sont trouvés parmi les centaines de réfugiés bloqués à la frontière serbo-hongroise après sa fermeture par la police.

Des heurts ont éclaté lorsque des réfugiés ont tenté de passer. La police hongroise a réagi en utilisant des gaz lacrymogènes et des canons à eau, blessant des dizaines de personnes. Certains ont jeté des pierres, dont Ahmed. Toutefois, des séquences filmées par les médias montrent également Ahmed utilisant un mégaphone pour demander aux réfugiés et aux policiers de garder leur calme avant les affrontements.

Pour ces motifs, un tribunal hongrois l’a déclaré coupable de «  complicité d’acte terroriste  » au titre de la législation hongroise relative à la lutte contre le terrorisme, aux termes extrêmement vagues, et l’a condamné à 10 ans d’emprisonnement, peine réduite par la suite à sept ans, puis à cinq ans avec possibilité de demander une libération anticipée.

«  Après avoir passé trois ans et demi derrière les barreaux , Ahmed va enfin pouvoir retrouver son épouse et ses deux fillettes. Sa libération est un immense soulagement pour sa famille, même s’il n’aurait jamais dû être poursuivi, et encore moins condamné, pour une telle infraction », a déclaré Eda Seyhan, chargée de campagne d’Amnesty International sur la lutte contre le terrorisme en Europe.

Soudan : un étudiant condamné à mort finalement libéré


Le 22 janvier 2019, le militant étudiant soudanais Asim Omar Hassan âgé de 24 ans a été acquitté.
Accusé d’un meurtre qu’il n’avait pas commis, il a été jeté en prison, torturé et condamné à mort. Mais après une forte mobilisation autour de son cas et un deuxième procès, il a été déclaré non coupable.
Aujourd’hui Amnesty continue à demander réparation pour les actes de torture qu’il a subis.

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