Les bonnes nouvelles de février

Grâce à votre mobilisation, des personnes innocentes sont libérées chaque mois partout dans le monde !
Retour sur les bonnes nouvelles de février 2018.

SALVADOR – Libération de Teodora Vásquez !


© Manifestation pour la dépénalisation de l’avortement

En 2007, Teodora del Carmen Vásquez a accouché d’un enfant mort-né, après avoir ressenti des douleurs aiguës pendant qu’elle était au travail. Elle a alors été arrêtée par la police et jugée coupable d’homicide, accusée d’avoir provoqué l’avortement, dans un pays dans lequel la pratique de l’avortement est illégale. Près de 11 ans plus tard, le 15 février 2018, Teodora a enfin été libérée ! Sa condamnation n’a pas été annulée, mais ses avocats ont bien l’intention de rétablir la vérité et de réclamer des indemnités et des réparations.
Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour la soutenir !

  • Le sais-tu ?
  • Depuis 1998 au Salvador, l’avortement est totalement illégal. Les femmes et les filles qui connaissent des complications médicales pendant leur grossesse continuent d’être punies. En cas de fausses couches par exemple, elles sont présumées coupables de meurtre et les sanctions sont très lourdes. Cette situation est une violation du droit à librement disposer de son corps et du droit à la santé.

TURQUIE – Un journaliste enfin en liberté

Deniz Yucel est journaliste germano-turc, il est correspondant du quotidien allemand "Die Welt" à Istanbul. Depuis un an, il était derrière les barreaux, accusé de "terrorisme" et "incitation à la haine". Plusieurs actes lui étaient reprochés comme le fait d’avoir interviewé le leader du groupe armé indépendantiste kurde. Il ne faisait pourtant que son travail de journaliste. La pression exercée par la société civile a été très importante et aujourd’hui, depuis fin février 2018, le journaliste est en liberté conditionnelle. Amnesty continue à suivre son cas et à soutenir les autres journalistes et défenseurs des droits humains, emprisonnés en Turquie.

IRAN – Libération de Saman Naseem

En 2015, Saman Naseem était l’un des individus en danger que vous pouviez soutenir dans le cadre de la campagne "Écrire pour les droits". Des centaines de milliers de personnes du monde entier avaient inondé les autorités iraniennes d’appels leur demandant de rejuger cet homme. En effet, Saman était condamné à mort pour un crime commis à l’âge de 17 ans : il s’était battu aux côtés du groupe d’opposition kurde. Il a dit avoir signé une déclaration sous la torture. Mais bonne nouvelle, sa condamnation à mort a été annulée début février 2018 et remplacée par une peine d’emprisonnement de cinq ans. Selon son avocat, étant donné que Saman a déjà passé beaucoup de temps derrière les barreaux, il devrait être relâché dans peu de temps. Lorsque Saman a appris que sa condamnation était annulée, il a exprimé sa profonde gratitude à toutes les personnes d’Amnesty qui se sont mobilisées pour le soutenir. Merci à vous !


© Amnesty

CHINE – Annulation des peines de militants pro-démocratie

En août 2017, la Cour d’appel de Hong Kong a prononcé des peines allant de six à huit mois de prison contre Joshua Wong, Alex Chow et Nathan Law pour leur rôle dans une manifestation qui a permis de déclencher en 2014 le mouvement "des parapluies", en faveur de la démocratie à Hong Kong.
En octobre et novembre 2017, ils avaient été libérés sous caution, dans l’attente de l’examen de leur recours.
En février 2018, le Tribunal suprême de Hong Kong a finalement annulé leur condamnation !


© Private

"Le Tribunal suprême vient de corriger une injustice. La recherche vengeresse du gouvernement en quête de lourdes sentences avait conduit le trio derrière les barreaux. Il est juste que ces condamnations soient désormais annulées." témoigne Mabel Au, directrice d’Amnesty International Hong Kong.

ÉTHIOPIE – Eskiner Nega est libre !

Le journaliste éthiopien Eskiner Nega a été libéré le 14 février 2018, après sept ans d’emprisonnement pour des accusations de terrorisme, forgées de toutes pièces.
Lors de son arrestation, Eskiner Nega était rédacteur en chef du journal Satanaw. Après avoir publié un article sur le Printemps arabe, dans lequel il demandait si un tel mouvement populaire en faveur de la démocratie pourrait prendre en Éthiopie, il avait été arrêté et accusé d’avoir fourni un soutien à des terroristes et condamné à 18 ans de prison.
Il fait partie des 764 détenus libérés en Éthiopie à la faveur d’une grâce gouvernementale. À l’heure actuelle, des milliers d’autres personnes sont derrière les barreaux, car leur acte et comportement ont déplu au gouvernement. Amnesty continue à se mobiliser contre ces accusations politiques.


© AFP/Getty Images

GAMBIE – La justice reconnaît la violation de la liberté de la presse par les lois nationales

Le 14 février 2018, la Cour de justice régionale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a rendu un jugement historique indiquant que les lois relatives aux médias en Gambie violent le droit à la liberté d’expression. Cette décision est un pas important dans la lutte contre les persécutions et les violences que subissent les médias et les journalistes.

BELGIQUE – Suspension des renvois vers le Soudan

En collaborant avec le gouvernement soudanais par le biais d’une "mission d’identification", la Belgique a violé le principe de non-refoulement, qui interdit aux États de renvoyer toute personne dans un pays où il existe un risque réel qu’elle soit victime de violations graves des droits humains. C’est aussi la conclusion du rapport du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides de Belgique.
Les organisations demandent maintenant aux autorités belges de maintenir la suspension des renvois vers le Soudan tant que les procédures belges ne respectent pas les obligations internationales et européennes ;


© Amnesty International

PHILIPPINES – La CIP ouvre une enquête sur "la guerre contre la drogue"

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) va ouvrir une enquête préliminaire sur la "guerre contre la drogue" aux Philippines ! En effet dans le cadre de cette "guerre contre la drogue", des milliers de personnes ont été tuées illégalement par la police, la vaste majorité des victimes étant issues de milieux pauvres et marginalisés. Depuis un an, Amnesty International demandait aux autorités philippines de prendre des mesures majeures pour mettre un terme à ces homicides et à la CPI de mener en enquête.

"Les crimes commis depuis que le Président Rodrigo Duterte est entré en fonction relèvent de la catégorie des crimes contre l’humanité. Force est de constater que les autorités philippines se sont montrées réticentes et incapables de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. L’espoir pour les victimes repose donc entre les mains de la CPI" a déclaré James Gomez, directeur pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International.

© AFP/Getty Images

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