Les bonnes nouvelles de décembre

L’année 2017 a été marquée par de nombreux conflits et violations des droits humains partout dans le monde… Pour autant, les membres des sociétés civiles continuent de se mobiliser, souvent au risque de se mettre en danger et en bravant les interdits.
Nous nous mobilisons, car nous croyons que le changement est possible et que notre force réside dans notre nombre.
Retour sur les bonnes nouvelles de cette fin d’année 2017 !

Zimbabwe - Libération d’un défenseur des droits humains

Evan Mawarire est un pasteur et défenseur des droits humains au Zimbabwe. Il est le fondateur du mouvement #ThisFlag, qui dénonçait la répression exercée par le gouvernement, la corruption, l’échec des services publics, le chômage trop élevé, etc... Ce mouvement, très actif durant l’été 2016, est à l’initiative de l’organisation de plusieurs rassemblements publics qui ont pris de plus en plus d’ampleur. Le gouvernement zimbabwéen a alors accusé les pays occidentaux de soutenir ces rassemblements et a même tenté de bloquer les réseaux sociaux pour empêcher les gens d’y participer. Evan Mawarire a été arrêté puis relâché plusieurs fois entre 2016 et 2017, à chaque fois pour son militantisme pacifique. Inculpé, au début de l’année 2017 pour incitation à la violence et sabotage contre le gouvernement, il a finalement été relaxé, le 29 novembre 2017, toutes les charges retenues contre lui ont été abandonnées.

« Ce que vous (Amnesty International) faites pour les gens comme moi, toutes ces campagnes internationales... vous ne le voyez peut-être pas sur le terrain, mais cela permet aux gens comme moi d’être en sécurité. Je vous remercie. »
Evan Mawarire

Merci à tous et à toutes pour votre mobilisation !


© Amnesty international (photographer : Tsvangirayi Mukwazhi)

Bangladesh - Un universitaire disparu est rentré chez lui

Mubashar Hsan est un universitaire bangladais. C’est un chercheur très réputé pour son travail sur les groupes religieux au Bangladesh. Il travaille avec des agences des Nations Unies et d’autres universités dans le monde.
En novembre 2017, il a disparu pendant 44 jours. Il a été retrouvé fin décembre 2017 sur une autoroute, les yeux bandés et perdu. Son retour est un soulagement et sa famille remercie les personnes qui se sont mobilisées pour le soutenir. Il faut savoir qu’au nom de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement bangladais applique des lois répressives et restreint la liberté d’expression. Les médias et les ONG sont de plus en plus contrôlés, tandis que les disparitions forcées augmentent à un rythme alarmant, comme en témoigne l’histoire de Mubashar Hsan. Les autorités nient toute responsabilité dans ces enlèvements.

Palestine - Libération d’un défenseur des droits humains

Après un an et demi en prison, alors qu’il n’avait pas été jugé, le Palestinien Hasan Safadi a été relâché le 7 décembre 2017. Hasan travaille pour Addameer, une ONG de défense des droits des prisonniers. Il était détenu dans le sud d’Israël. Il a déclaré à son avocat avoir subi des mauvais traitements et la torture en prison.

 « Je vous remercie infiniment pour votre soutien et pour votre confiance dans le travail des défenseurs palestiniens des droits humains, qui sont continuellement pris pour cible et réduits au silence parce qu’ils dénoncent les violations des droits fondamentaux [...] notre force réside dans notre solidarité et dans le fait que nous défendons les droits de chacun. »
Hasan Safadi

Merci à tous !

Le sais-tu ?
Depuis des décennies, un conflit oppose Israël et la Palestine. Suite à la guerre des Six Jours en 1967, Israël s’est approprié des territoires palestiniens, violant le droit international. Les tentatives de résolution de ce conflit ont toutes échoué. Depuis la fin de l’année 2017, le Président des États-Unis Donald Trump fait pression pour que Jérusalem soit reconnue comme la capitale d’Israël – alors que jusqu’à présent, le statut de cette ville n’est pas clair. En réaction, la Ligue arabe a annoncé chercher à obtenir la reconnaissance internationale d’un État palestinien – ce qui pour le moment n’est pas le cas. La tension monte entre les deux camps.


© Amnesty International (Photo : Richard Burton)

Jamaïque - Remerciements de Shackelia Jackson

En 2014, le frère de Shakelia Jackson a été abattu par balle par la police en Jamaïque. La raison ? Un homme « au look de rasta » était impliqué dans une affaire de vol à main armée. Nakeia, qui portait des dreadlocks, correspondait à cette description… En Jamaïque, ces homicides par la police sont malheureusement courants et sont impunis. Shakelia a refusé de se laisser faire et se bat depuis l’assassinat de son frère contre le système pénal jamaïcain pour obtenir justice. Malgré les intimidations, elle refuse d’être réduite au silence.
Le combat de Shakelia figure dans la campagne Écrire pour les droits, qui est une action mondiale de rédaction de lettres d’Amnesty International. Dans une lettre de décembre 2017, elle expliquait l’importance du travail d’Amnesty. Elle écrit :

« Vous m’avez donné non seulement un refuge et un haut-parleur, mais également un moyen d’expression permettant de redéfinir la manière dont la Jamaïque et ses dirigeants sont représentés et perçus. Les décideurs ne contrôlaient plus le discours, et nous jetions le discrédit sur l’image nostalgique qu’ils exportaient. »

« Vous m’avez donné une raison d’espérer, de vivre de nouveau, de rêver de nouveau. J’ai indirectement retrouvé mon innocence - en observant les populations avec lesquelles je me suis trouvée en contact et en voyant la confiance qu’elles accordaient à leurs forces de sécurité. Vous m’avez donné le sentiment qu’il était possible d’aspirer à cela en Jamaïque. »

Merci à toutes les personnes qui participent à cette action qui continue en Belgique jusqu’en juin ! Pour en savoir plus, c’est par ici.


© Amnesty International

Vers la fin de la peine de mort au Kenya ?

La Cour suprême kenyane est la plus haute instance de justice du pays. En décembre 2017, elle a déclaré que la peine de mort – autorisée par la loi pour les personnes reconnues coupables de meurtre ou de vol à main armée – ne respectait pas la Constitution du pays ! Or, les lois nationales doivent respecter la Constitution, qui est le texte le plus important de chaque pays.
Deux personnes condamnées à mort depuis 14 ans avaient déposé une requête, suite à quoi le jugement de la Cour suprême a été rendu. Cette décision est très importante, car elle montre que la justice kenyane (et notamment les juges), est indépendante, qu’elle protège le droit. À présent, les autorités kenyanes doivent se mobiliser pour abolir définitivement la peine de mort.


© Amnesty International

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