Germain Rukuki est libre !

Condamné injustement à 32 ans de prison pour avoir défendu les droits humains au Burundi, Germain Rukuki a finalement été libéré en 2021 après 4 ans de prison.

Germain Rukuki a été libéré !

Germain Rukuki a passé quatre ans derrière les barreaux au Burundi uniquement en raison de son travail en faveur des droits humains.

En 2018, il avait été déclaré coupable et condamné à 32 ans de prison pour des charges non fondées.

Le 4 juin 2021, la Cour d’appel de Ntahangwa au Burundi a annulé sa déclaration de culpabilité pour « participation à un mouvement insurrectionnel  », « atteinte à la sécurité intérieure » et « atteinte à l’autorité de l’État ». En revanche, sa condamnation pour «  rébellion » a été confirmée. Sa peine de prison a ainsi été ramenée à un an.

Comme Germain Rukuki avait déjà passé quatre ans en prison avant ce nouveau jugement de la Cour d’appel, il a été libéré le 30 juin 2021, et a enfin pu retrouver ses proches.

Sa libération est une formidable nouvelle pour lui et sa famille mais également pour les centaines de milliers de personnes dans le monde entier (y compris en Belgique) qui ont fait campagne sans relâche pour sa libération. C’est également une victoire pour les droits humains !

L’histoire de Germain Rukuki

Un matin de juillet 2017, Germain et sa femme, Emelyne Mupfasoni, ont été réveillés à l’aube par de lourds
bruits de pas et des coups contre la porte. Des dizaines de membres des forces de sécurité avaient pénétré dans leur propriété. Emelyne devait accoucher quelques semaines plus tard de leur troisième enfant.

Germain et Emelyne, qui travaillaient tous les deux pour des organisations non gouvernementales (ONG), ont été interrogés par des agents de police à leur domicile. Ces derniers ont arrêté Germain puis l’ont transféré à la prison de Ngozi, dans le nord du Burundi.

Le 26 avril 2018, Germain a été a été condamné à 32 ans de prison après avoir été déclaré coupable de nombreuses accusations forgées de toutes pièces, notamment de « rébellion » et d’« atteinte à la sûreté de l’État ». Sa collaboration passée avec l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi) lui a été reprochée.

L’ACAT-Burundi a été fermée en 2016, accusée de « ternir l’image du pays ». Mais l’un des éléments de « preuve » à charge produits pendant le procès était un email que Germain avait envoyé à l’association lorsqu’elle était encore autorisée.

Tout au long de sa détention, il n’a jamais pu rencontrer sa famille y compris son plus jeune fils né après son arrestation.

Germain Rukuki a été emprisonné uniquement en raison de son travail en faveur des droits humains dans un pays où le gouvernement et le parti au pouvoir ne tolèrent toujours aucune dissidence.

Grâce aux milliers de personnes qui se sont mobilisées en sa faveur dans le monde entier, et qui ont exercé une forte pression sur les autorités burundaises pour exiger sa libération, dans le cadre du marathon des lettres «  Écrire pour les droits  » organisé par Amnesty, il a pu retrouver la liberté bien avant la fin de sa peine de prison.

Après sa libération, Germain Rukuki a déclaré à Amnesty International : « Vos lettres et messages m’ont permis de me maintenir debout et d’être libéré. Il faut maintenant agir pour d’autres victimes. »

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