Fin du procès de Máxima Acuña Atalaya !

Vous avez été très nombreux à écrire des lettres pour soutenir la défenseure des droits humains péruvienne Máxima Acuña Atalaya dans son procès intenté pour occupation illégale des terres. La voici libre de toute poursuite !

Dans le cadre de notre projet Écrire pour les droits, plus de 150 000 messages de soutien et de solidarité venant du monde entier (y compris de Belgique) demandant au gouvernement péruvien de la protéger contre toute attaque ou tout acte de harcèlement ou d’intimidation ont été adressées à Máxima.

À peine quelques semaines se sont écoulées depuis la remise de ces lettres dont vous avez été les auteurs et les résultats sont là ! Peu après leur réception, Máxima a reçu la visite de la ministre de la Justice et des Droits humains venue vérifier la mise en œuvre des mesures de protection accordées à Máxima Acuña par la Cour interaméricaine des droits de l’homme.

Máxima Acuña est une paysanne du nord du Pérou. Elle a dû faire face à de violents actes de harcèlement et d’intimidation menés par la police locale, car elle a refusé de quitter les terres où elle vit avec sa famille. Elle a mené un long combat contre la compagnie minière intéressée par ses terres pour ne pas être contrainte de les quitter et être protégée des violences.

Son courage lui a valu de recevoir en 2016 le prix Goldman, le prix le plus prestigieux dans le domaine de l’environnement.

Aujourd’hui, après près de cinq ans de procédures liées aux accusations pénales infondées d’occupation illégale de terre, la Cour suprême du Pérou a décidé de trancher en faveur de Máxima : selon elle, aucune raison ne justifiait de poursuivre son procès sans fondement.

« C’est une décision historique pour les défenseurs de l’environnement dans le pays », a déclaré Amnesty International le 3 mai 2017.

« De nombreux défenseurs de l’environnement au Pérou sont criminalisés via des procédures pénales sans fondement, dans le but de les empêcher de mener leur travail légitime en faveur des droits humains, en épuisant leur force physique et mentale et leurs ressources limitées, tout en les faisant passer aux yeux de la population pour des criminels », explique Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.

« Il est fondamental que les autorités prennent des mesures efficaces afin de faire barrage à l’utilisation abusive de la justice pénale pour intimider et harceler les défenseurs des droits humains. »

Pour en savoir plus  :

Malgré l’absence de preuves depuis le début de la procédure lancée en 2011, le bureau du procureur général a décidé de poursuivre l’enquête pénale et de porter l’affaire devant les tribunaux. Cela a renforcé la stigmatisation de Máxima Acuña, présentée comme une criminelle dans le cadre d’une campagne de diffamation menée par des représentants de la compagnie minière Yanacocha, qui ont qualifié ses activités d’« occupation illégale » pendant toute l’année 2015 et au début de 2016, alors même que la justice n’a toujours pas réglé la question de la propriété des terres en question.

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