Une mobilisation massive pour exiger sa libération et le soutenir
Vous avez été nombreux et nombreuses à vous mobiliser en Belgique pour obtenir sa libération. Merci !
Nous avons reçu plus de 2300 cartes en sa faveur de la part de jeunes d’écoles primaires et secondaires de Bruxelles et de Wallonie ainsi que des centaines de milliers de signatures de militants du monde entier exigeant sa libération !
Son frère qui lui rendait visite régulièrement en prison lui montrait les dessins et messages de solidarité qu’il recevait pour lui de la part de jeunes de Belgique et même s’il n’avait pas l’autorisation de les garder en prison, ces dessins et messages le touchaient beaucoup. À plusieurs reprises, son frère nous a demandé de continuer à mener cette action auprès des écoles en Belgique car Shawkan lui disait que cela signifiait beaucoup pour lui.
Shawkan bientôt libre mais de nombreuses autres personnes en prison ou condamnées à mort
Shawkan a échappé à une condamnation à mort. Le 8 septembre 2018, lors d’un procès collectif, le tribunal pénal du Caire l’a condamné à cinq ans de prison. Détenu arbitrairement depuis plus de 5 ans, il a déjà passé plus de 5 ans en prison, Il devrait donc être très prochainement libéré.
Si nous nous réjouissons de sa libération prochaine, nous dénonçons cette condamnation et toutes ses années de détention uniquement pour avoir fait son travail de photojournaliste et rassemblé des informations sur les violences policières du 14 août 2013.
Aujourd’hui, les autorités égyptiennes doivent non seulement libérer Shawkan mais également lui permettre de reprendre son travail sans craindre de nouvelles représailles.
Si Shawkan va être libéré, ce n’est pas le cas de nombreuses autres personnes arrêtées en même temps que lui au Caire en août 2013.
Lors du procès collectif du 8 septembre 2018, 122 personnes ont été condamnées à mort ou condamnées à des peines de prison à perpétuité et plus de 600 autres ont été condamnées à des peines de prison allant de 15 à 5 ans de prison, simplement en raison de leur participation à la manifestation pacifique du 14 août 2013 au Caire. Au total, plus de 730 personnes ont été condamnées à la suite de ce procès collectif.
A contrario, pas un seul policier n’a été amené à rendre des comptes pour le meurtre d’au moins 900 personnes lors des manifestations du Caire du 13 août 2013, ce qui montre bien que ce procès est une parodie de justice.
Retour sur son arrestation et sa condamnation
Shawkan est un photographe de presse égyptien qui a été arrêté alors qu’il photographiait le comportement violent des forces de sécurité lors de manifestations au Caire en Égypte.
Le 14 août 2013, près de la place Rabaa al Adawiya au Caire, a eu lieu une manifestation pour le président déchu de l’Égypte, Mohamed Morsi. Les autorités en place ont réprimé cette manifestation. Des centaines de personnes sont décédées ce jour-là. Les forces de sécurité ont en effet tiré directement sur les manifestants pour les disperser. Plusieurs photo-journalistes prenaient des photos ce jour là, dont Shawkan. Lorsque les policiers l’ont identifié comme étant un journaliste, ils l’ont battu et arrêté.
Depuis 2013, il était détenu sans jugement, et son procès avait été repoussé à de très nombreuses reprises par les autorités égyptiennes.
En prison, son état de santé s’est détérioré et on lui refusait l’accès à des soins adaptés.
Dans l’attente de sa libération prochaine, Amnesty International remercie toutes les personnes qui ont soutenu Shawkan, détenu uniquement en raison de son travail pacifique de photographe de presse.