Les bonnes nouvelles de novembre

Russie prisonnier d'opinion

Deux prisonniers d’opinion libérés en Russie, la condamnation de la Hongrie pour criminalisation de celles et ceux qui viennent en aide aux personnes qui demande l’asile, la décriminalisation de l’homosexualité au Botswana... Découvre vite toutes nos bonnes nouvelles du mois de novembre !

Russie, Ian Sidorov et Vladislav Mordassov sont libres

En octobre 2019, Ian Sidorov et son ami Vladislav Mordassov ont été reconnus coupables de « tentative d’organisation de troubles de masse ». Ils avaient tous les deux passé près de deux ans en détention provisoire. Ils ont été condamnés chacun à plus de six ans de détention pour avoir organisé une manifestation pacifique en novembre 2017 en soutien aux dizaines d’habitant·e·s de Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, qui avaient perdu leur logement dans des incendies de grande ampleur. Leurs sentences ont par la suite été réduites à quatre ans en appel.

Le 2 novembre, le tribunal municipal de Dimitrovgrad a rejeté la demande des autorités pénitentiaires qui cherchaient à soumettre le militant en faveur des droits humains Ian Sidorov à trois ans de mise à l’épreuve dans des conditions difficiles au moment de sa libération le mercredi 3 novembre.

Ian Sidorov et Vladislav Mordassov ont été libérés le 3 novembre 2021 !

Nigeria, libération massive de personnes détenues illégalement par l’armée

Le 12 novembre 2021, l’armée nigériane a commencé à relâcher 600 hommes, qu’elle maintenait en détention depuis près de six ans au motif qu’ils auraient soutenu le groupe terroriste Boko Haram. Amnesty International a soutenu le travail des femmes du mouvement Knifar - un groupe de plus de 2000 Nigérianes déplacées qui agissent pour obtenir la libération de leurs maris illégalement privés de liberté par l’armée.

« Nous nous réjouissons de la libération de ces 600 hommes, parmi lesquels figurent les maris de membres du mouvement Knifar, qui étaient illégalement maintenus en détention par l’armée à la caserne de Giwa et à la prison de sécurité maximum de Maiduguri. Cependant, au moins 600 autres hommes n’ayant jamais été entendus par la justice sont encore illégalement maintenus en détention, situation mettant leur vie en danger et plongeant leurs proches dans une angoisse sans fin. Ce maintien prolongé en détention illégale dans des établissements à la réputation sinistre administrés par l’armée est une violation flagrante des droits humains » a déclaré Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria.

Hongrie, la Cour de Justice de l’Union européenne rejette la loi « Stop Soros » anti-migrants

La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé le 16 novembre que la loi hongroise « Stop Soros  », qui criminalise des activités légitimes liées à la migration et prévoit des peines allant jusqu’à une année d’emprisonnement, était contraire au droit européen.

Dans son arrêt, la Cour indique que la Hongrie a violé les directives de l’Union européenne relatives à l’accueil et à la procédure en permettant que les demandes d’asile de personnes arrivant en Hongrie via un « pays de transit sûr » soient rejetées car considérées comme irrecevables. La Cour a également estimé que la Hongrie a de façon illégale criminalisé les activités de celles et ceux qui apportent une aide aux personnes demandeuses d’asile.

Une modification du Code pénal hongrois, rédigée en termes imprécis, a criminalisé des activités légitimes liées à la migration, prévoyant des peines allant jusqu’à un an d’emprisonnement. Parmi les activités visées, se trouvent : la « surveillance aux frontières », la « préparation ou distribution de documents d’information », et le fait de « monter et faire fonctionner un réseau de soutien ou de facilitation pour l’immigration illégale ».

« Cette décision fait clairement savoir que la campagne d’intimidation du gouvernement hongrois, qui vise celles et ceux qui soutiennent les droits des personnes réfugiées et demandeuses d’asile, est intolérable et ne sera pas tolérée » a déclaré le directeur d’Amnesty International Hongrie, David Vig.

États-Unis, Reconnaissance des violations commises par des logiciels espions

Le ministère américain du Commerce a décidé de placer l’entreprise de cybersurveillance NSO Group sur sa liste noire en raison de ses activités malveillantes.

Le Projet Pegasus a révélé l’ampleur mondiale des violations commises à l’aide du logiciel Pegasus de NSO Group. Cette enquête collaborative sans précédent a été menée par plus de 80 journalistes de 17 médias dans 10 pays et coordonnée par Forbidden Stories, avec le soutien technique d’Amnesty International. Amnesty Tech a procédé à des analyses techniques de pointe visant à détecter des traces du logiciel espion dans des téléphones portables.

« En prenant cette mesure, le gouvernement des États-Unis reconnaît ce qu’Amnesty International et d’autres militant·e·s disent depuis des années : les logiciels espions de NSO Group sont un outil de répression, qui est utilisé à travers le monde pour porter atteinte aux droits humains. Cette décision envoie un message fort à NSO Group en lui faisant comprendre qu’elle ne peut plus tirer profit sans conséquence des violations des droits humains, » a déclaré Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech.

Le porte-parole de NSO Group a déclaré que l’entreprise était consternée par la décision des États-Unis et qu’elle tenterait d’obtenir son annulation.

Botswana, décriminalisation de l’homosexualité

Le 29 novembre, la Haute Cour du Botswana a confirmé la décriminalisation de l’homosexualité dans le pays, rejetant la demande du gouvernement d’annuler la décision prise en première instance.

En 2016, le tribunal de Gaborone, la capitale du Botswana, avait décriminalisé l’homosexualité en ordonnant l’amendement des lois punissant les relations homosexuelles. Le gouvernement conservateur avait fait appel de cette décision, jugeant que cette question devrait être tranchée par le Parlement et non par un tribunal. Cette demande a donc été rejetée en novembre par la Haute Cour du Botswana.

L’homosexualité n’est donc plus considéré comme un crime au Botswana.

Le savais-tu ? Le Botswana est un pays d’Afrique australe et subsaharienne situé entre l’Afrique du Sud, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. C’est une ancienne colonie britannique.

Si ce jugement est une très bonne nouvelle pour l’avancée des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (LGBTI) dans cette région d’Afrique, il ne faut pas oublier que l’homosexualité reste illégale dans plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne. Le combat en faveur de la reconnaissance des droits des personnes LGBTI n’est donc pas terminé !

Amnesty et les Moomins collaborent dans une nouvelle collection

À l’occasion de son 60e anniversaire, Amnesty International a fait équipe avec Moomin Characters Ltd pour lancer une collection limitée de produits exclusifs.

Le thème principal de plusieurs des images utilisées dans la collection est la bougie, en reconnaissance du logo mondialement connu d’Amnesty International, une bougie qui brûle entourée de fil barbelé. De la même manière, la collection s’intitule « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres », en honneur d’un vieux proverbe chinois souvent cité par le fondateur d’Amnesty, Peter Benenson.

Tout au long des années 1980, Tove Jansson, ainsi que son frère Lars Jansson, a collaboré avec de nombreuses organisations dont elle partageait les valeurs fondamentales, notamment la section finlandaise d’Amnesty International, en faisant don de dessins des Moomins illustrant l’espoir, la justice et la diversité. Depuis, ces illustrations ont été énormément distribuées et appréciées par le public.

La collection Moomin est disponible ici pour une durée limitée.

Les Moomins sont les personnages principaux d’une série de livres et de bandes dessinées écrites par l’autrice et illustratrice finlandaise suédophone Tove Jansson entre 1945 et 1980. Ils sont l’une des plus grosses exportations de la Finlande et ont des fans partout dans le monde.

Norvège, La Fédération Internationale de Handball change la tenue des joueuses

La Fédération Internationale de Handball avait été vivement critiquée pour avoir sanctionné les joueuses de l’équipe norvégienne de beach handball, qui avaient porté des shorts plutôt que les bas de bikini réglementaires. L’équipe norvégienne voulait dénoncer le sexisme du sport et la tenue imposée aux équipes féminines, bien plus révélatrices que celles des hommes.

En novembre, la Fédération Internationale de Handball a finalement changé les règles concernant la tenue des joueuses de handball de plage. Ces dernières sont désormais autorisées à porter un short au lieu d’un bikini. C’est une petit avancée contre la discrimination à l’égard des femmes dans le sport.

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