Les bonnes nouvelles de novembre

Réfugiés relogés, liberté d’expression protégée, droit à l’avortement... Même les mois les plus sombres ont leur part de lumière ! Découvre les bonnes nouvelles du mois de novembre !

Les réfugiés du camp de PIKPA en Grèce ont été relogés dignement

Le camp de PIKPA est un camp d’accueil pour réfugiés autogéré, ouvert en 2012 sur l’île de Lesbos en Grèce. Ce camp a accueilli des milliers de réfugiés, en se basant sur des principes de collectivité et de solidarité, et avec pour objectif d’offrir un maximum de sécurité et de dignité aux résidents.

En raison de son caractère non officiel, les autorités grecques ont décidé de fermer la camp de PIKPA le 15 octobre et de transférer les personnes hébergées dans ce camp dans un camp temporaire, ouvert après les incendies qui se sont déclarés dans le camp de Moria, et ne remplissant aucune garantie en matière de sécurité et de conditions de vie.

Suite à la mobilisation internationale, la fermeture a été repoussée au 30 octobre. Les mineurs non accompagnés ont été transférés en Grèce continentale, et les personnes restantes ont été transférées dans le camp de Kara Tepe, où les conditions de vie sont meilleures que dans le nouveau camp provisoire.

Le personnel et les bénévoles de PIKPA remercient les militants d’Amnesty International pour leur soutien et leur mobilisation.

Une adolescente jugée « non coupable » en Jordanie pour ses posts sur Facebook

Le 19 décembre 2019, Tujan al Bukhaiti, une jeune réfugiée yéménite de 17 ans, a été interrogée par la police des mineurs en Jordanie, à la suite d’un signalement de l’Unité de lutte contre la cybercriminalité jordanienne.

Elle était accusée de « blasphème » et d’« insulte aux sentiments religieux » à la suite de publications sur son compte Facebook. La police a pris sa déposition en l’absence de son avocat et de ses parents, bafouant ainsi son droit à un procès équitable. Le procès de Tujan al Bukhaiti s’est ensuite ouvert le 16 janvier 2020 et les audiences se sont étalées sur huit mois, y compris pendant l’année scolaire.

Le 28 juillet 2020, le tribunal jordanien pour mineurs a jugé Tujan al Bukhaiti « non coupable » des accusations qui avaient été portées contre elle à la suite de ses messages. Cette décision est encore susceptible d’appel.

Elle a exprimé à Amnesty International sa reconnaissance envers toutes les personnes qui ont participé à l’Action urgente la concernant, en déclarant :
« Le jugement est préliminaire et susceptible d’appel. Le tribunal m’a jugée non coupable, mais il a tout de même estimé que ce que j’avais partagé sur mes réseaux sociaux constituait une “insulte aux sentiments religieux”. Cela signifie que le danger n’est pas écarté. Bien que je sois jugée non coupable, cette affaire est allée bien plus loin que quelques audiences au tribunal ».

Amnesty International continuera de suivre le cas de Tujan al Bukhaiti, qui risque toujours de faire l’objet d’un nouveau procès en appel et de subir du harcèlement et des manœuvres d’intimidation de la part de personnes et de groupes opposés à ses opinions.

Un projet de loi en faveur de l’avortement en Argentine

Le 17 novembre 2020, le président Alberto Fernandez a officiellement présenté un projet de loi dans le but de légaliser l’avortement en Argentine. Cela signifie que le texte fera bientôt l’objet de débats et d’un vote devant la chambre basse du Congrès (l’équivalent de notre Parlement), avant d’être présenté au Sénat. Les députés devraient se prononcer cette année, tandis qu’il est possible que le Sénat vote en 2021 car le projet de loi figurera à l’ordre du jour des séances extraordinaires du Congrès, conformément aux règles parlementaires en vigueur.

Amnesty International continuera à mener une campagne mondiale afin que ce projet de loi soit adopté par les deux chambres.

Mariela Belski, directrice exécutive d’Amnesty International Argentine, a déclaré : « L’action militante et le travail inlassable du mouvement de défense des droits des femmes ont mené à ce moment historique : aujourd’hui, l’avortement est une question politique centrale. Le président a tenu sa parole et a présenté un projet de loi visant à légaliser l’avortement en Argentine. C’est désormais au Congrès de se montrer à la hauteur et de ne pas laisser passer cette occasion de reconnaître le droit des femmes, des filles et des autres personnes pouvant être enceintes de prendre librement les décisions se rapportant à leurs corps. »

Un projet de loi pour mieux lutter contre le viol au Danemark

Le Parlement danois a commencé à examiner en novembre 2020 un projet de loi qui, une fois adopté, reconnaîtra enfin qu’un rapport sexuel sans consentement constitue un viol.

Il ne reste plus qu’une étape législative avant que le Danemark reconnaisse enfin le simple fait qu’un rapport sexuel sans consentement est un viol.

Cette modification de la loi relative au viol est un grand pas en avant pour le Danemark. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Danemark sera seulement le 10e pays d’Europe à reconnaître les rapports sexuels sans consentement comme des viols. Cependant, une dynamique de changement est lancée, les Pays-Bas et l’Espagne s’apprêtant à modifier également leur législation.

Toutes les infos
Toutes les actions

Rejoins un de nos groupes-écoles actifs !

...

Je m’inscris
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit