Emprisonné pour avoir exercé de manière passive son droit à la liberté d’expression, Jabeur Mejri a passé près de deux ans en prison.
Après de multiples combats en faveur de sa libération par des ONG de défense des droits humains, Jabeur Mejri a été libéré par grâce présidentielle. Sous prétexte d’assurer sa sécurité, les autorités tunisiennes n’avaient pas tenu leur promesse de le libérer et avaient prolongé sa détention.
Et pourtant, en vertu du droit international, les autorités tunisiennes ont l’obligation de garantir la liberté d’expression et d’assurer la sécurité de ceux qui exercent ce droit, même si les points de vue exprimés peuvent souvent être considérés comme une offense par certains.
En 2013, Amnesty International avait lancé un appel mondial pour la libération immédiate et inconditionnelle de Jabeur Mejri.
Durant le marathon des lettres 2013, des milliers de personnes ont unis leur voix pour faire pression sur le président tunisien afin qu’il gracie et libère Jabeur.
Aujourd’hui, nos efforts ont été récompensés. Cette mise en liberté est une victoire pour l’ensemble des défenseurs de la liberté d’expression.
Son ami Ghazi Beji, condamné à la même peine pour les mêmes faits, a fui la Tunisie et a obtenu l’asile en France au terme d’un long périple à travers le Maghreb et l’Europe.