Tarek Hussein, frère de Mahmoud Hussein
Tarek (Tito) est le grand frère de Mahmoud Hussein, dont tu as certainement déjà entendu parlé si tu as participé à nos actions en 2015 et/ou 2016.
Mahmoud Hussein a été arrêté et détenu arbitrairement en Égypte pour avoir porté un tee-shirt sur lequel était écrit « nation sans torture » et une écharpe avec le logo de la « révolution du 25 janvier ». Il a été arrêté en 2014 à l’âge de 18 ans et relâché en mars 2016 alors qu’il avait 20 ans.
Cette fois, c’est son frère Tarek qui après avoir été arrêté et détenu a finalement été libéré.
Arrestation, détention puis libération de Tarek Hussein
Tarek Mohamed Ahmed Hussein est un jeune avocat et militant des droits humains. Il travaille au Centre des droits sociaux et économiques égyptien (ECESR).
Le 17 juin 2017, il a été arrêté au Caire, la capitale de l’Égypte. Les forces de l’ordre ont refusé de lui dire les raisons de son arrestation et son insistance lui a valu des coups et des humiliations.
Pendant 40 jours, Tarek a été détenu arbitrairement et ce, même si le procureur du district d’Al-Khanka avait ordonné sa libération sous caution le jour suivant de son arrestation ! Les autorités l’accusaient de quantité de torts, tel que d’avoir été marié en 1990 et d’avoir volé sa femme, alors que Tarek a 24 ans… !
Pendant ces 40 jours, Tarek a été détenu 12 jours au secret et la police lui a fait subir des mauvais traitements. Il a ensuite fallu attendre plusieurs jours avant que ses proches et ses avocats aient le droit de lui rendre visite. Les conditions de sa détention sont indignes d’un État de droit : les cellules sont trop petites et insalubres, la nourriture était pourrie, l’air ne circulait pas… De plus, Tarek a changé plusieurs fois de prison pendant ces 40 jours. C’est tardivement que son avocat et ses proches ont appris que Tarek était accusé d’avoir « rejoint une organisation illégale » et d’avoir « encourager à manifester ».
Grâce au travail sans relâche de ses proches et de ses défenseurs, notamment des activistes d’Amnesty International, Tarek a été relâché le 27 juillet 2017. Il est en liberté mais l’enquête à son sujet n’est pas officiellement close.
De plus, d’autres avocats et militants des droits humains sont également menacés d’être arrêtés, car ces individus représentent une menace pour le régime autoritaire égyptien. Une loi en particulier alarme les défenseurs des droits humains : la loi N° 70 (« Le droit des associations et autres fondations travaillant dans le domaine du travail civil »), récemment adoptée, qui menace de réduire encore plus le champ d’action des militants pour les droits humains en Égypte.
Amnesty International salue et soutient le travail et le courage de ces défenseurs des droits humains, en Égypte et partout dans le monde
« Merci à toutes les personnes qui m’ont témoigné leur solidarité quand j’étais détenu. Grâce à cette solidarité, les prisonniers d’opinion deviennent plus forts. Vos actions de militants ne valent pas moins que celles des défenseurs des droits humains. » - Tarek Hussein